Table of Contents Table of Contents
Previous Page  372 / 542 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 372 / 542 Next Page
Page Background

ÉDIFJANTES ET CURIEUSES.

3!¡.5

Judas eut vendu J ésus - Christ, il alla se pendre

?

Cela est vrni, lui répondis-je. Et pou rquoi le fit-il?

N'est-ce pas, ajouta-t-il, parce qu'il étoit convaincu

que s'il se trouvoit dans les li1nJ)es lorsque

J

ésus–

Christ

y

descendroit , et qu'alors il 1ui demandit

pardon de son crime, il l'obtiendroit, et iroit dans

le ciel jouir de la gloire avec les ames des saints

peres

?

Ce n'est pas tout, me dit-il encore; .Tésus–

Clúist qui ne vouloit pas luí pardonner , permit que

la branche de l'arhre

a

laqu elle il s'étoit p endn

~

penchat presque jusqu'a terre , de maniere qu'il ne

pouvoit pas etre. étranglé' et il demeura en cet étatr

jusqu'apres la résurrection du Sauveur : al ors la

hranche se redressa , et il mourut. Je suis súr que

vous ne vous attendiez pas

a

ce

d~nouemen

t;

ni moi

non plus ; e t je vous avoue

qu~

cette histoire me

fit

rire, et que je demeurai sans réponse.

Revenons

a

l'inimitable Stylite. Le lieu qu'il avoit

choisi est en été comme une fournaise ardente. Je

ne fis qu'y passer, et toute la pean de tnon visage

fot enlt:vée par· la violence de la chaleur. En hiver

c'est le regne des frirnats'

~

neiges et des ven ts'

et cependant ce saint y a

p~é

qnatre-vingts ans,

e>.posé

a

toutes l<-'s injures de l'air' sur ]e haut d'une

co1Ónne si étroite qu'on ne pouvoit s'y coucher tout

de son long, jefimmt toute l'année, passant les ca–

remes entiers sans· boire et sans manger, ayant eu

long-temps

a

la jambe un ulcere p lein de vers' qui

luí causoit des douleurs extremes, et faisaut to s les

jours plus de mille prosternations pour adorer Dieu.

Je ne suis pas surpris, apres ceJa, des conversions

innomhrables qu'il opéroit. Un

préd~cateur-qui ,

du

haut d'une pareille chaire, annonce efes vérités qu'il

autorise par ses exemples, est bien capable <le faire

impression sur l'esprit et sur le creur de ses au–

diteurs.

De cette m?ntagne , nous descend1mes

<lans

des