tDIFIANTES ET CURIE.USES.
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venahles, pour réparer le tort qu'ils avoient fait au
peuple par leurs violentes exactions. Plusieurs d'entre
eux nous ameuerent toute leur famille pou.r se con–
fesser. Le plus considé:rahle a une fille de dix-huit
ans,
a
qui rien ne manque de tout ce qui rend une
jeune personne estimable dans le monde. Cette ver–
tueuse fille proteste )qu'elle ne veut point avo ir d'autre
époux que J ésus-Christ : elle a déja refusé les plus
riches partís de file. Son
p~re
ne veut pas forcer ses
inclinations; mais aussi il ne peut se résoudre
a
la
mettre dans un monastere des religieuses de son rit.
Il a oul <lire que des religieuses
fran~aises
doi vent
venir fonder un monastere
a
Naxie: il m'a souvent
demandé des nouvelles de cet établissemeut , en
m'assurant que son intention étoit de leur donner
sa fille avec tout le bien qu'elle auroit eu en ma–
riage , si elle eút embrassé c·et état.
Voila , mon révérend
pere ,
uue partie de ce qui
s'est passé dans le cours de cette mission. C'est par
une hénédiction particuliere de Dieu que nous avons
eu le bonheur de nous affectionner ces pel}.ples : car
·les Grecs, tant séculiers qu'ecclésiastiques, sont
éle–
vés dans une aversion comme naturelle pour les La–
tins; cependant nous avons été bien
re~us
partout,
~t
plus regrettés encore quand nous partions. Quel
hien ne feroit-on pas dans ces vastes contrées, si
nous étions secourus d'un plus grand nombre d'
°'1-
vriers évangéliques
!
Faites réflexion , je vous prie,
mon révérend pere , que la mission de Constanti–
nople comprend plus de cent mille ames, qu'il
y
en
a autant
a
Smyrne, qu'on en compte plus de dix>
mille
a
Naxie, et
a
Santorin plus de huit mille,
sans parler des mi&sions que nous venons de faire,
ou
nous avons eu
a
traiter avec·plus de douze mille
personnes.
Je prie de tout
m9n
creur le$. saints patrons de la
Grece, qui voient di1 haut
du
ciel l'abandon
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