ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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éteintes par une ,peste générale qui aflligea 1'1le; les
autres se sont exilées d'elles-memes pour fuir la per–
sécution des Grecs , ou bien elles ont emhrassé le
rit grec.
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u'y
a plus maintenant, du rit latín, que
la famille du seigncur Nicolo della Grammatica.
Il
est vrai qu'elle est nombreuse, et que ce seigueur
donue un grand crédit au rit par sa fermeté
a
le main–
tenir, autaut que par son mérite, qui le fait regardÚ
corume le premier de 1'1le.
Nos peres de Scio avoient autrefois dans la ville
une maison avec une petite église dédiée
a
saint
George, qu'ils ont été obligés
d'aban<lonner. Ces
peres, nés la plupart sujets du Grand-Seigne.nr
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avoient de grandes mesures
a
observcr, et essuyoient
souvent de cruellcs
injustices~
Les
llH..
PP.
Capu–
cins y avoient aussi un hospice , qu'ils ont quitté et
repris
a
diverses fois. Un de leurs peres, plein de
vertu et de zele , y <!St venu depuis peu, et nous
a
ons eu la cousolation de l'embrasser. Les Andriotes
souhaitent depuis long- temps de nous voir étahlis
dans leur lle; mais notre pauvreté, et la disette d'ou–
vriers évangéliques, ne nous permettent pas de sou–
ger
a
cet
étahlissement: nons
y
snppléerons par ces
sortes d'excursions fréquentes, qui produisent tou–
jours de grands biens' et qui ne sont
a
charge
a
per–
sonne.
En arri-vant
a
Andros, nous allames, selon notre
coutume, rendre nos respects
a
l'éveque grec. Ce
prélat nous
re~nt
de la maniere du monde la plus
ohhgeante, et nous aida ensuite de toute son auto–
rité dans l'exercice de nos fonctions. Ce fut au com–
mencement de l'avent, qui est pour les Grecs un
t_emps de jeune , que nous con11nen9ames nos pré–
dications dans les deux principales églises. L'éveque
s'y trouvoit toujonrs des premiers. Commc notre but
principal étoit de ' réformer les abus et les désór<lres
les plus communs du
pays ,
c'étoit aussi ce qni
fai-