ÉDlFIANTES ET <;;URIEUSES.
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der, si nous eussions différé
plu~ l91}g-t~mrs
notre
·
départ.
Un~
foule incroyable de peuple nous
suivi.~
, jusqu'a
notre barque. Avant
qu~
d'y
cntrer,
non~
lenr
firnes un précis de tout ce que uous leur
avion~
recommandé durant le cours de la missiou, et
uon§
lcur
laissames
quelqu~s
forres propres
a
s'~n rapp~ler
le
souveuir.
Il
fallut ensuite
~e
séparer , ce qui
ne
rut se faire sans
vers~r
d,e
par~
et
d'al!lf~ b~Jill~QllJ.?
de
larmes.
·
·
L'He d'Andros esta vingt
li~ues
de
Th~rmia. L~~
montagnes
y
sonttres-hautes, les
vallonsfort~gréc¡ible~,
lls
sont semés de qua:ntité de maisqns de
cámpagn~
el
de beaux
jardins ,
qne des ruisseaux qui y ser–
pentent entretienuent dans une continuelle fq11.cheur.
On
y
trouve beaucoup d'oraugers, de limoniers,
d.~
cedres, de figuiers? de grenadiers,
de
jujubiers
et
de
múriers,
l~
plupart d'une
gr .
s~<:ur
surprenaJ1te.,
Les huiles
y
so11t exctllentes
~
le
blé,
les
he.rl?~p-es
et
les légumes
y
croissent
eu
abondance.
A
la
pointe de l'l]e qui regarde Capodorq ,
pro–
montoire de Négrepont, cst le port de Gayrio, ca–
pable de conte11ir une
~rmée
n{lvaJe. C'est <lans
e~
p1)rt que pendant la rleruiere
guerr~
les Véuitieus
firent hiverner leur flotte. Les enyirons du port sont
fort déserts: toute l'ile n'est meme gµere
p euplé~'
eJ.l
égard asa grandeur' car on n'y corrí-pte que cinq lQille
fnnes. Le )Jourg, ou c.omme on
l'"appell~
,
la
vill~
d'
Andros, est
réduit~
a
cent maisons , baties
filll
n9r<l
sur
une langue de terre qui avance dans la mer, et
qui forme
a
ses
deux
~otés deu~
petites baies asser.
pcu sl'.hes. Sur la pointe de la langue de terre , o.-i
voit les ruines d'un
vieu~
chatea.u bati a
w
manier~
des anciennes forteresses. Dans
1'
enceinte de la
vil~
s'éleve un palais assez beau, auquel
il
ne
manqu~
presque que le
toh;
les
fen~tres
so;nt
rev~tues
de
beau
marbre ciselé. Les murailles sont partout semées des
armes et
de~
chiffres
des seigu.eurs
Sium:naúpa
~ ~ ql~i