ÉDIFlANTES ET Cl]RIEUSES.
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H
s'offrit
de hii-m&me
a
nous seconder
de se>n anto-
Jité
d¡ms l'
e~erciee
de nos fonctions.
.
Pendant trois semaines
qae
nous demeurames
a
Serpho
~
nou6 prechions deux fois le jour ;· le tolt
d'une maison nous servoit de chaire , et nous avions
la
consolation de voir
ce
boú
peuple n;.ngé
en foule
autour de nous , qui nous écoutoit dans un grand
silence' , .et awec toutes les marques d'un creur vérita–
hlement touehé. Ce fut
la,
encoreplus
qu'a
Siphanto,
,qu'il nous fallut rendre
les
ehoses palpables, et les
,
proposer dans la plus nai've simplicité. Le reste
de
Ll
joumé<t
se passoit
a
faire des instructions familieres
dans
le.s
mais.ons,
que
no11s parcourions
l'une apres
l'autre;
a
consolcr
les
malades'
a
leur porter des re–
.medes
~
et
a
rassembler les enfans pour leur faire
le
ca.téchisroe. Tous les hahitans de l'lle profiterent <le
' la
mission'
~t
appcocherent
des
sacremens
de la
pé–
nitenee et de l'eucharistie , avec des sentimens de
piété
qui
nous attendrireut. Enfin nous sortimes de
S.e1pho, plus eonsolés que je ne puis vous l'exprimer
iei,
le
peuple
nous comhlant de hénédicLions, et
remercient Dien mille fois de nous avoir inspiré
le
dessein de venir
les
chercher au milieu de leurs
rochers.
De 8erpho , nous ·a.llames
a
Thermia , qui en est
é
loigJ:J.éede clouze Lieues. Cette ile a pris soti nom
des th ermes
,
ou
bains
d?eaux chaudes qui la ren–
doie.ntautrefois
célebre. Elle a quatorze
a
quinz,e
lieues de
tour.
Le
pays,
quoique cultivé, n'est pas
d'un grand rapport. La terre
n'y
produit guert=> .qu.e
~u
from€nt et de l'orge. Le vin
y
est mauvais, et
.ón
n'y
voit presque point d'arhres. 11
y
a un gros
.bourg au milieu de l'ile, et
a
del!lX
liel!1es
de
ce
bourg,
un
gros
village.
On compte
qtri:atre
mille personnes
dans
ces
derux
hahitations. Ent1·e le
nord et Je
cou–
ehant parolt,
sur une ém.inence,
tlJl
reste de vieu.x
dlat~i .,
avec
·plu.siel'JJfS
maisons ruinées, et les wa-
19 .•