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ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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qu'il n'y avoit que celle qu'ils venoient de faire qui
leur mlt la conscience en repos.
Le bruit de cette multitude de confessions
fit
des–
cenclre de son monastere un vieux moine, ancien
confesseur du pays, dans l'espérance qu'a la faveur
de nos instructions, il retireroit une bonne rétrihu–
tion; car parmi les Grecs, les confesseurs ont ce mau–
vais usage, de composer avec leurs pénitens de la
somme d'argent qu' ils doivent donner pour recevoir
l'absolution. Le bon vieillard eut heau sonner sa
petite cloche , pour avertir de son arrivée ,
il
fut
contraiut de s'en retourner
a
son monastere le.:; mains
vides.
Parmi les malades
qu~
nous visitions,
il y
en eut
un chez qui nous allions souvent, plutót pour nous
édifier que pour l'instruire. Ce pauvre homme étoit
perclus de tous ses membres,, et tourmenté de d ou–
leurs tres-aigucs. Quand nous vlnmes a lui
offr~r
quelques remedes p our le soulagement de ses maux:
(<
Hé, mes pe res, nous répondit-il, en nous regar–
>'
dant d' un air plein de douceur et de respect, que
»
vous ai-j e fait p otlf vouloir m'enlever la matiere
»
de mon mérite? Je ne suis pas digne, il est vrai,
»
de la ..grace que Dieu me fait de m'éprouver par
}) ces douleurs passageues; mais puisqu'il a plu
a
son
>'
infinie miséricorde de me les envoyer, est-ce a moi
>)
de chercher a en t!tre soulagé? Ayez soin de mon
·)) ame, mes peres, et, je vous prie, laissez-la mon
)) corps.
>'
ll
faut vous l'avouer , mou révérend
pere, ces discours pleins d'uue foi si vive , et d'au–
tres semblables qu'il nous tenoit toutes les fois que
nous le visitions , nous . faisoient adorer profondé–
ment les secrets de la providence de Dieu , qui sait
se conserver des ames choisies , dans les enclroits
memes qui semblent etre le plus délaissés.
Apres avoir fait heureusement la clóture de notre
mission dans le bourg de Thermia, nous nous ren-