316 / 542
ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
289
,, pour ceux du corps. Leur maison a toujours
été
>l
ouverte
a
tous les malades, auxqnels ils ont dis–
" tribué avec bonté d'excellcns remedes, sans vou–
>l
loir d'antre récompense que celle que pieu réserve
>)
a leur grande charité; en sorte que nous les regar–
>)
dons comme les médecins de nos ames et de nos
)) corps, comme nos peres, et comme de nouveaux
>l
apótres. Les louanges et les bénédictions que toule
>l
notre lle leur donne, les prieres et les larmes avec
>)
lesquelles nous les accompagnons, marquent assez
>>
cambien nous sommes touchés de ce qu'ils ont
»
fait pour nous. Nous voudrions bien pouvoir les
»
retenir ici ; mais leur zele ' qui emhrasse tout le
'' monde , ne le permet pas. Heureux. les peuples
»
qui pourront, comme nous, voir les hons
e~emples
»
·et entendre les saints discours de ces serviteurs de
>l
Dieu
!
nous reconnoitrons pour nos légitimes freres
»
en Jésus-Christ tous ceux qui leur feront le bon
»
accueil qu'ils méritent. En foi de quoi nous lem·
»
avons donné ce présent écrit., signé de notre main.
»
A Siphanto, le
17
septemhre de l'anuée
1
700.
»
Ici étoit le seing de ciuquante-trois personnes.
Apres les adieux réciproques, uous descendimes
dans notre barque, et uous primes uotre route vers
Serpho. Cette ile a bien douze lieues de circuit : le
terroir en est sec, montagneux et rempli de rochcrs;
autant que Siphanto est riant et agréable
a
la
VUP ,
auiant l'aspect de Serpho
~st-il
triste et affreux. On
n'y
recueille presque poiut de blé ui de vin , et on
n'y
voit que tres- peu d'arbres. 11
y
a du bétail en
quantité pour un lieu aussi aride que l'est celui-la.
Ce:; animaux ne broutent que les herbes et les ar–
hrisseaux qui s'échappent
9a
et la entre lPs rochers.
Cependant ils ne sont point maigres, et leur toison
est fort belle et fort fine. Il cro1t aussi
a
Serpho
d'excellent safran. A certains temps de l'aunée,
~n
y
voit une multitude prodigieusé
de
grosses perdnx;
T./.
19