guerre, un Vénitien, habile chimiste, vint
eñ-faire-
1'
épreuve sur les lieux, et que sur quatre-vingts livres
de mine, il lui vit tirer dix-huit livres de tres-bon
argent.
Les peuples de Siphanto sont humains, affaMes et
lahorieux. Ils parlent un grec fort doux, et un peu
moins corrompu que celui des autres insulaires.
Toutes leurs habitations consistent en un gros hourg
fermé de murailles , qu'iis qualifient de chatean, et
en huit gros villages ou
l'
on compte environ six mille
Ames. Les toiles de coton et la poterie font tout leur
commerce.
C'est a Siphanto que l'éveque grec fait sa rési–
dence. Son diocese compren
el
encore huit autres Hes:
savoir, Serpho, Miconi, Amorgo, Nio, Stanpalia,
Naphi, Sichino et Policandro. Ce prélat a environ
quarante ans; il est homme d'esprit, et parle sa langue
avec beaucoup de délicatesse. 11
y
a dans l'lle qua–
rante-cinq églises paroissiales, et chacune est desser–
v-ie par son papas particulier. Ohtre ces quarante–
cinq paroisses , on
y
voit un grand nombre de cha–
pelles répandues
9a
et la sur les collines et dans les
campagnes; elles sont propres, et de loin elles font
un tres-bel as,pect. Aux fetes des saints dont elles
portent ]e nom, on y célebre le saint sacrifice de la
messe, et cette dévotion y attire beaucoup depe1..1ples.
Cette lle a encore cinq rnonastere
is d'hommes
et deux de filles. Le plus considér
est placé au
centre de l'1le; il t:>St bien
ha
ti, et son église, qui est
d~diée
a
Notre-Dame, est .fort propre. Il est habité
par douze caloyers (
1)
et par cinq pretres séculiers.
I~e
second monastere n'est que de quatre caloyers;
il est dédié
a
saint Elie , et est placé sur la cime d'unc
montagne fort élevée. Le troisieme est abandonné,
parce qn'il est maintenant sans aucun revenu.
En
'( 1)
'Moines grecs.