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LETTRES
É~IFIANTES
Nabab. Mais au-lieu de marcher droit vers
, cet endroit,
NI.
de la.Tour, qui co'mman–
dait ce détachement, peu au fait' du local
de Madras , et trompé pa1· ses guides; ,donüa
précisément au corps d'armée·. Les
lVIor.es. qui ne s'attendaient point
a
une pareille sor–
tic,
prirent l'épouvante et lile mirent en dé–
sordre au preniier .coup de canon
q~'ils
en–
tendirent
tirer.
Mafouskan
lui-rr1<~me
voyánt
qu'il ne pouvait résister au feu supérieur qui
partait de la pe
tite
tro·upe,apres avoir ordonne
de mettre les prisonniers en súreté et de les
conduire
a
Arcate , se mit
a
l!l
h~te
de
sa
cavalerie, et s'enfuit
a
toute·bride;
le
reste
de l'armée suivit son Général, ahandonnant
b agage _, artilkrie
ct
munitions. Les
Fran•
ftais dont le détachement n'était que de 3oo
.hommes
ne
j
ugerent
pns .
a
propos de pour–
~uivre
r
enncmi au-dela de son camp, qu'ils -
pillerent, Ils rentrerentensuite dans
M
adra s;
emme.nant avec eux grand nombre de che·
vaux' de
bceufs
et
ele chameaux qu'ils avaient
' pris. M.
de Ja
Toul' enleva aux :Mores deux
drapeaux
N
qu-elques pieces de canon qu'il
.fit
enclouer et jeter dans des puits , pa ree
qu'elles ne méritaient pas d'etre trainées
dans la ,Ville.
· Malgré
cet échec,
le
fi.lsdu
Nabab
,ne se
rebuta pas ' et pou r ne plus etre surpris
~
il
se jeta dans Sáint-Thomé, qui n'est éloigné
ele Nladras que de trois quarts de licue. De
~a,
la cavalerie fesait des cour§es
ju~ques
sous
l_es murs de cette Ville , et
le~
partis déta-ehés