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~54-

LETTRES ÉDI:tqANTES

tichesses , les Marattes ne se déterminasseni

a

venit· faire le siége de cette place daus la

vue de se rendre maitres de tous ces trésors?

D'un a utre coté , comment refuser

a

une

famillc désolée un asile auquel tous les mal-–

heureux ont droit d'aspirer? Et si, comme

cela pouvait arrivet·, la moindre révolution

fesait changer

de

face aux affaires, si Sah–

der- Alikan, fils et successcur du derni.er

N abah , venait

a

hout d'obligcr les.

1\1

araltes

a

se retirer et de les chasser du Pays,

pou~

vait- on se flatter raisonnablement que ce

Prince et lous les Officiers Mogols , avec

lesquels on avait toujours vécu jus<Iu'alors,

dans une parfaite intelEgence, pardonnasscnt

jamais aux Fran<;ais de leur avoir refusé l'en..

trée de leur Ville dans une occasion

aus~i

pressante?

Enfin, l\'lonsieur Dumas,

Gbuverneur

de

Pondichery , se détermina

[t

accordcr

a

l~

familie du Nabah une

relrélÍ

te

da: Ls

ia Ville

et la protection du pavillon

Fr:n1~aís.

Elle

fut

re~ue

avec tons les hon ne u rs qui lui

étaient dus. Les femmes, les Giles et les ne-–

veux du NahahéLaientportés dansvin gt pa–

l anq_ui ns, escortés d'un détachement.dc mille

cinq eens cavaliers, et accompngnés de qua–

tre-vingts éléphans, de trois cens chameaux

et de plus

de

deux cens carrosses trainés par'

d es hoeufs, dans h•s

quels ét

aient tous leu-rs

domesl·iques. Il,s étai ent.su ivis, outre. cela,

de plus de de ux mille hetes de charge . L.e

Gouverneur alla

les

recevoir

a

la porte de

la