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LETTRES ÉDI:tqANTES
tichesses , les Marattes ne se déterminasseni
a
venit· faire le siége de cette place daus la
vue de se rendre maitres de tous ces trésors?
D'un a utre coté , comment refuser
a
une
famillc désolée un asile auquel tous les mal-–
heureux ont droit d'aspirer? Et si, comme
cela pouvait arrivet·, la moindre révolution
fesait changer
de
face aux affaires, si Sah–
der- Alikan, fils et successcur du derni.er
N abah , venait
a
hout d'obligcr les.
1\1
araltes
a
se retirer et de les chasser du Pays,
pou~
vait- on se flatter raisonnablement que ce
Prince et lous les Officiers Mogols , avec
lesquels on avait toujours vécu jus<Iu'alors,
dans une parfaite intelEgence, pardonnasscnt
jamais aux Fran<;ais de leur avoir refusé l'en..
trée de leur Ville dans une occasion
aus~i
pressante?
Enfin, l\'lonsieur Dumas,
Gbuverneur
de
Pondichery , se détermina
[t
accordcr
a
l~
familie du Nabah une
relrélÍ
te
da: Ls
ia Ville
et la protection du pavillon
Fr:n1~aís.
Elle
fut
re~ue
avec tons les hon ne u rs qui lui
étaient dus. Les femmes, les Giles et les ne-–
veux du NahahéLaientportés dansvin gt pa–
l anq_ui ns, escortés d'un détachement.dc mille
cinq eens cavaliers, et accompngnés de qua–
tre-vingts éléphans, de trois cens chameaux
et de plus
de
deux cens carrosses trainés par'
d es hoeufs, dans h•s
quels étaient tous leu-rs
domesl·iques. Il,s étai ent.su ivis, outre. cela,
de plus de de ux mille hetes de charge . L.e
Gouverneur alla
les
recevoir
a
la porte de
la