E T C U IU E U S E S.
l
83
aussi-bien qu'ici, les Teinturiers préferent
certa1nes eaux daos lesqu elles se trouvent
quelques qualités propres
a
leurs teintures'
par exemple, l'eau du ruisseau des Gobe–
lins
a
París,
passe pout· la meilleure en ce
gen re.
Apres tr:ois heures on passe dans un linge
l'eflu dont j'ai
parl~ ,
et l'on en prend une
quantilé suffisante pour que les cinq coudées
de toile e_n soi ent bien mouillées et impré–
gnées. On
y
délaie d es crottes de cabris de
la grosseur d 'un ocuf , auxquell es on joint
]a valeur d'un verre ordinaire d'un l eva in
dont j'expliquerai ci-apres la composition.
_Enfin, on verse sur le tout une
serre
(1)
d'huile de
gergelin
(2).
Lorsque toutes ces
drogues ont été bien délayées, si l'infusion
de cendres est bonne , l'huile
rendr::~
l 'ea u
Llanchatrc
et ne sumagera pas. Le contraire
arri verai
t
.si
les cendres étaient melées .. avec
qn't-.n seul dans toute une Ville . .J 'ai ' goí\té de cette
eau, je n'y ai pas trotll'é le goí\t qn'on lui a1tribue ;
mais ell e m'a paru moio¡; bonne que l'eau ordiuaire. On
se sert de cette ea u .prH•habl ement
a
toute anlre, ann
que le rouge soit heau, d isen
t
les uns , et su.ivant ce que
disent l<"s aulres plus commuuém<"nt, c'est une néces–
sité de s'en servir, paree qu'autrement le rouge ne lien–
chail pas.
(1) La sen·e dont on parle ici est une m,esure cylin–
d rique de trois pouces de diamelre , avec autant de pro–
fnudeur. L a:$el'l'e est aussi un poids ludien, qui cst de
neuf ouces
( 2) L'huile de geq¡;elin , comme on I'appelle
an~
lndes, du lerme Portugais, n'est aulre chose quel'huile
d e
sé~ame.
A son défaut on peut se
se1·vir
de saiu-don.J.
liqueli~.