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J86

LETTR.ES

ÉDI FIANTES

n 'atre étaut achevée' on passe

a

celle dont

je vais parlér. Apres avoir fai

t

sécher et pul–

vériser la peau ou l'écorce des racines d'un

arbre nommé

nouna

(I)

par les Indiens

~

et

nancoul

par les Portugais·de ce

Pays~ci,

on

prend une

serre

de cette poudre, qu'on dé–

·laie, comme celle du

cacha,

dans l'eau

simple. On

y

plonge et l'on

y

agite pareil-

~lement

la toile, et on l'y laisse égalcment

passer la nuit , pour

l'en~

retirer le lende–

main' la tordre et la . faire sécher jusqu'au

·.soir qu'on la replonge dans la meme ea u·. Elle

y

passe une seconde nuit

~

et on la r etire le.

troisiemejour pour la faire sécher. Cette der–

niere préparation lui communique une cou–

lcur rougeatre'

a

laquelle le

chayaverdonne

la force et tadhérence.

Pendant qu'on prépare la toi1e comme je

vi ens _de le dire, on doit aussi préparer les

racines de

cha,yaver

(2),

ce qui consiste

a

]es émonder'

a

rejeter les extrémités du

coté

du

g~os

hout, de la longueur d'un pouce,

a

hacher le reste' de la longueur de cinq

. -(1 )

Le

nouna

est un grand arbre dont les feuill es sont

lougues d'environ trois pouces et demi , et larges de

qninze lignes. Son fruil est a-peu-pres de la grosseur

d'une petite noix , et couvert d'une peau verte , collle–

llant dans des cellul es ciuq

a

six pepins ou uoyaux. Les

Malabares mangeut de ce fruit en

acharts,

c'est-a-dire,

p'réparé

a

la

fa~on

de nos cornichons.

(2)

Chay-a

ou

clwyaver

est une plante qui ·ne cro1t

~ors

de terre que d'environ un demi,.pied; sa feuille est

d'un vert clair; ses racines sont quelquefo is de quatre

pieds Celles

<fUi

n'en ont qu'uu de

longueur

sou.t

l~

meil,leures poür la teinture.