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LETTRES ÉDIFIANTES
avec le cadou broyé et détrempé comme
dan~
la
deuxieme maniere ' et on la fait secher
de
rw~me
a
1'
ombre. Apres que la toile est
bien séchée, on la trempe dans l'eau, pré–
parée comme on va le
dire.
. Ü !1
pre.nddu bois de
sapan,
brisé.enplu–
sieurs petits- morcea ux de la longueur
du
doi ~t,
plus ou moins, qu'on lai sse infuser
douze
a
quinze heures dans neuf a dix pintes
d'eau fraiche, toujours Jtpre, ·que l'on fait
chauffer jusqu'a ce qu'elle ait fait trois ou
qu atre bouillons. On la retire ·alors du feu
pour la séparer de son sédiment; on la verse
parincli naai son d:ms un
a
utre va se de terre ,
ou
on la laisse refroidir. Dans cet état, on en
prend une partie , daos laquelle on plonge
la
toile , qu'on y agite un peu et qu'on
retire aussilut. On la tord
j
usqu'a un certain
poiut'
ei
on
la
fait séch er al'ombre. Quand
cet.tetoile est seche , on recomrpence cette
opération ' qu 'on répete trois fois ou meme
quatre , si on remarque que la couleur ne
soit pas assez foncée.
Cela fait, on me
L
dans un vase de terre ,
environ une demi-pinte d'eau, dans 'laquelle
on jette un
demi- pala.m
d'alun pulvérisé, et
l'on fait chaufl'er le tout jusqu'au point 4e
voir frém ir l'eau; on
la
verse auss·itot ·<"lans
un
autre vase ,
contenr~nt
une pinte d' ea u
frai che . Ayant bien agité le tout, on
y
p1
onge
la toile, et lorsqu'elle est bien imhihée de
.cetle composjtion , on la tord
lé gerem~nt'.,
de peur d'en
d~
tach.erla coulcur,
apTb
qu-oi
-
on