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g8

L

E T T RE S

É

DI F

1

A N T E S

forte , il faut

y

verser de l'eau. C'est ainsi

que je l' ai v.u pratiquer par un Peintrc In–

dien.

Il

m'ajouta qu'il n 'était pas nécessaire

de

passer l'infusion par un linge, ainsi que

le -marque le lVIémoire; que le meilleur et

le

plus facile pour avoir une eau plus nette,

ét ait d e la verser dans un autre vase par in–

clinaison.

Il

me dit encore que plusi eurs

laissaient infuser les cendres de

nayourivi

npn-seulement trois heures , mais un jour et

une nuit av·ant que de s'en servir.

Il

n'cst pas

au-reste incliffércnt de se servir d'une infusion

exacte ou non. Les' Tisserands

q;ui

y

auraicnt

peu d'égard , rendraient leurs fils trop cas–

sants ' et auraien1 de la peine

a

tistrc leurs

toiles.

3.

o

Non-seulement le sain-doux peut

sup~

pléer

a

l'huil e de

sésame'

il lui

est

me

me '

dit-on' préférable; et c'est par épargne'

a

ce

qu'on ajoute , qu'on ne se sert ici que de

l'hui]e de

sésame

'paree qu'elle coute moinl]

que le sain-doux : l'inconvénient pour l'Eu–

rope serait d'en avoir qui demeurat tou–

jours liquide. L'on ajoute encore que les

crottes de brebis sont meil1eures q-t:le cell ei

~le

chevres, 1esquelles étant p lu s

~h a ndt

s de

leur nature, peuvent bruler les toiles. L'on

ne

craint pas de rapporter ces minuties, qui

ne paraitront peut-etre pas inutiles aux gens

- du métier. Faute de les savoir ·' les essais

réussissent mal ; on se rebute et

1'

on aban–

d onne

les expériences qu'on avait com,..

mencées.