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E T T RE S
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DI F
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A N T E S
forte , il faut
y
verser de l'eau. C'est ainsi
que je l' ai v.u pratiquer par un Peintrc In–
dien.
Il
m'ajouta qu'il n 'était pas nécessaire
de
passer l'infusion par un linge, ainsi que
le -marque le lVIémoire; que le meilleur et
le
plus facile pour avoir une eau plus nette,
ét ait d e la verser dans un autre vase par in–
clinaison.
Il
me dit encore que plusi eurs
laissaient infuser les cendres de
nayourivi
npn-seulement trois heures , mais un jour et
une nuit av·ant que de s'en servir.
Il
n'cst pas
au-reste incliffércnt de se servir d'une infusion
exacte ou non. Les' Tisserands
q;ui
y
auraicnt
peu d'égard , rendraient leurs fils trop cas–
sants ' et auraien1 de la peine
a
tistrc leurs
toiles.
3.
o
Non-seulement le sain-doux peut
sup~
pléer
a
l'huil e de
sésame'
il lui
est
me
me '
dit-on' préférable; et c'est par épargne'
a
ce
qu'on ajoute , qu'on ne se sert ici que de
l'hui]e de
sésame
'paree qu'elle coute moinl]
que le sain-doux : l'inconvénient pour l'Eu–
rope serait d'en avoir qui demeurat tou–
jours liquide. L'on ajoute encore que les
crottes de brebis sont meil1eures q-t:le cell ei
~le
chevres, 1esquelles étant p lu s
~h a ndt
s de
leur nature, peuvent bruler les toiles. L'on
ne
craint pas de rapporter ces minuties, qui
ne paraitront peut-etre pas inutiles aux gens
- du métier. Faute de les savoir ·' les essais
réussissent mal ; on se rebute et
1'
on aban–
d onne
les expériences qu'on avait com,..
mencées.