18 0
LETTRES ÉDU'lANTES
Missionnaire, pourquoi
il'
usai
t
de violence,
e~
donna·it le Bapterne
a
des enfans sans le
consentement des parens.
On doit nous ren–
dre justice
_,
répliqua le Pere;
nous nefesons
rviolence
a
personne
:
nous préclwns publi–
quement la vérité
,
ct nous n'ádmettons au.
Baptéme que les personnes qui embrassent
librement le Chiistianisme
_,
la seule rvraie et
sainte Religion. Dans une af.faired'uneaussi
p;rande imp
ortance c¡u,e
f
est le s-alut éternel,
chacun est
so.rzmaítre; et le j eune honune
dont il s'agit , étant ágé de plus de
v~ngt_ans,
peut et doit suivre la vérité sans égard aur
oppositions de ses
pa1~en
s.. Chacun ·est per-
.
sonnellement ehargé du soin.de son ame.
Le
Prin~e,
satisfaü de ces raisons , promit de
_con.tim1erson affection ponr les Chrétiens, et
défendit d'in-quiéter personne au sujet de la
Religion. Quelque temps . apres , le jcune
Constantin
tomba malade et rnoúrut dans
les sentimens du plus parfait Chrétien. Son
p ere et. sa mere se sont fait baptiser et irni–
tent aujou rd'hui la ferveur de leur respecta–
ble fils. L'Eglise de
Vencaúguit:y
semble
avoit' tiré' de cette persécu tion un heureux
accroissement: plusieurs Catéchumenes ont
été régénérés; grand nombre d'lclolatr es se
font instruire.) et une nouvelle ferveur anime
les anciens.
Voila, Monsieur, un récit fidele des cho–
ses pr)nci pales qui se sont passées sous mes
yeux jusqu'en 174J. Une autre leure vous
instruira de ce qui est arrivé depuis. Il neme