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LETTRES ÉDI:FIANTES

clament 'son secours. Une jeune Chrétienne

enfon'

r.éé

dans des broussai1les , et saisie de

fr~yeue,

l'invoquait en pleurant: un impu–

dique

M<~ ratte

quila poursuivait fut mordu

, par

un serpent, et mourut quelques instans

ap res , hissant

a

la Vierge chrétienne la liberté

de contin,uer sa ro

u

te en chantant l es louan–

ges de sa hi enfaitrice. Au-reste, 1a:pr-ompte·

mort du scélérat qui voulait l a déshono rer,

ne doit pas etre pilr elle -meme r egaroée

comme une merveille. Le poison des serpens

de l'Inde est d' une subtilité jnfinie: souvent

entre la morsure et la mort il n'y a pas l 'in–

terv.alle d'une heure . C'est pourquoi l es 1\'lis–

sionnaires ontsoin

d~

se pourvoir d'un excel–

lent contre- poison , dont ils font p ar t aux

Chrétiens, aux Mores , aux Gentils.. J'en

· ai moi-meme sauv€ plllsieurs par ce moyen;

rnais

il

faut etre prompt

a

le donner.

I/an

passé, ayant entend!l une Catéchumene jeter

de grands cris aux environs de l 'Eglise,

j'y

éourus: un serpent venait de la mordre .

M.on

premier soin fut de la baptiser; }'allai ensuite

chercher du contre-poison; mais

a

mon re-.

tour je la

trouv ~i

morte ; et tout cela se

fit.

en moins d'un quar:t d'heure.

Il faut dire pour

la

gloire de Dieu, que,

par rapport au'f serpens , il semble qu'il

y

~ it

sur les

M~s_s.i.ónnaires

une Providence par–

ticuliere:--E·n effet il est inoui qu'aucund'eux

en ait jamais été mordu. J'en ai trouvé d ans

ma chambre, sur mon lit, sur mes habits ,

60US

mes pieds , et j_e n'en ai

re~U

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