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E T C U R 1 E U S E S. ,

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le laissaient retomber, et peu s'en fallut qu'il

n'expirat sous leurs coups. Infot:mé

de

ces

exces , le frere

du

Roi eut pitié de ce Con–

fesseurdeJésus-Ciuist,

et

lui don

na

la liberté

de retourner

a

l'Eglise. l\1ais les :Ministres

du Prince , toujours insatiabl es , empéche–

r ent les autres Fideles de fréqu.enter cctte

Eglise,

a

moins que, pour s'en faire ouvrir

les portes, chacu

n

ne donnat di x fanons

d'

or,

ce t¡ui fait environ scpt livrcs d·e notre mon–

naie. Quant au jeuue prosélyte i1 méprisa

les menaces ,

les promesses , les caresses

et les inhu.manités de ses pareos.

La

tete

rasée , et chargé de chaines, il fut ignomi–

nieusemen t conduit en présence du Prince,

qui

,

outré de l'audace de ses. Ministres, en

voulait ti rer vengcance ; mais

a

force de

pri crcs on parvint

n

l'adoucir. 11 donna

meme

a u jeuue

Chrétien

un

cmplo·i honorable dans

son Palai!' , avec dé fe nse d'en sortir sans sa

¡1ermission e:X:pr:esse.

Cepcndant

le

P.

de

Lacour, informé de

to

u.t , vi n

t

a

Ven r:aúguil)r

et

fit fa,i re des

remontrances au Prince, qui le lcndemain ,

accompagné d'une nomhreuse suite, se ren–

dit

a

l'Egl~se.

Le

Peee

lui témoigna sa juste

reconnaissance des bontés qu'il avait toujours

eues pour les l\'lissionnaires et pour leurs Dis–

ciples' et en meme-temps' il lui marqua sa

st¡~rprise

sur

la

~ituation

présente de leurs

affaires. Le

Princc

répondit qu'il n'y avait eu

aucu ne part et qu'il avait meme sévi contre

les auteurs:

Alors

un Brame

dem·anda

au.

H

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