E T C U R 1 E U S E S. ,
179
le laissaient retomber, et peu s'en fallut qu'il
n'expirat sous leurs coups. Infot:mé
de
ces
exces , le frere
du
Roi eut pitié de ce Con–
fesseurdeJésus-Ciuist,
et
lui don
na
la liberté
de retourner
a
l'Eglise. l\1ais les :Ministres
du Prince , toujours insatiabl es , empéche–
r ent les autres Fideles de fréqu.enter cctte
Eglise,
a
moins que, pour s'en faire ouvrir
les portes, chacu
n
ne donnat di x fanons
d'
or,
ce t¡ui fait environ scpt livrcs d·e notre mon–
naie. Quant au jeuue prosélyte i1 méprisa
les menaces ,
les promesses , les caresses
et les inhu.manités de ses pareos.
La
tete
rasée , et chargé de chaines, il fut ignomi–
nieusemen t conduit en présence du Prince,
qui
,
outré de l'audace de ses. Ministres, en
voulait ti rer vengcance ; mais
a
force de
pri crcs on parvint
n
l'adoucir. 11 donna
meme
a u jeuue
Chrétien
un
cmplo·i honorable dans
son Palai!' , avec dé fe nse d'en sortir sans sa
¡1ermission e:X:pr:esse.
Cepcndant
le
P.
de
Lacour, informé de
to
u.t , vi n
t
a
Ven r:aúguil)r
et
fit fa,i re des
remontrances au Prince, qui le lcndemain ,
accompagné d'une nomhreuse suite, se ren–
dit
a
l'Egl~se.
Le
Peee
lui témoigna sa juste
reconnaissance des bontés qu'il avait toujours
eues pour les l\'lissionnaires et pour leurs Dis–
ciples' et en meme-temps' il lui marqua sa
st¡~rprise
sur
la
~ituation
présente de leurs
affaires. Le
Princc
répondit qu'il n'y avait eu
aucu ne part et qu'il avait meme sévi contre
les auteurs:
Alors
un Brame
dem·anda
au.
H
6