ET CURIEUSES.
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rigoureuses épreuves , ils ont tous
re~u
le
Baptemeau nombre de quarante-sept.
Quelqu es Mores
nu~me
out trouvé grace
devant Di eu. Un soir, accahlé de fati gues ,
je m'arretai sous un arbre au bord d'un
étang. L'eau de cet étang
fut
toutc ma nour–
riture , et
je
pris ensu.ite un peu
ele
·repos.
Mon Catéchiste étant alié vis!ter les Chré–
tiens d'un Village voisin, me rapporla qu'il
avait trouvé un More parfaitcrnent instrui t
dé la Religion. C'était un vieux Soldat, qui,
n'ayant pu suivre l'armée, éta it resté malade
en che mi n, et que les Chrétiens av;:¡icnt re–
cueilli et nourri.
Il admira la cb:-.rilé de
ses hotes' l'ardcur des peres et meres
a
in s-·
tru ire leurs enfans, et il compr1t par-la qu'n.s
adoraient le vrai Dieu. A force
d'en~tndre
ies prieres et le Catéchisme , illcs apprit ,
·et les récitait continuell emen t. Il anflthéma–
tisa de tout son coeur l\1ahomet et son
Alc0-
ran , r.e<_:ut le saint Bapteme avec de gr.:mds
sentimens de Religion, et mourut -quelqu cs
jours apres.
J
e
bapti~ai
J
dans
le meme
· temps, trois filies Moresses qui sqnt eleve-,
nues depuis des modeles d'une vie rég L1iere .
.En
général, les l\'lores ici , quoique
lVI.a–
hométans, ne paraissent pas avoir d'aversion
pour le
Christianisnie;
souvent meme
ils
Iui
donnent des marques d'un véritable respect.
En
voici quelques exemples.
Santasaheb
s'étant emparé de
Trichira–
pa~r
,
capitale du Maduré , excita l'envie
dt•s
Sc.->igneurs
Mores.
Dostalik(.lln,
Nabab
T-01ne XIY.
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