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I6S

LE T TRES

t

D l F I ANTE S

obligation de punir fe coupable. J c sais la

·

loi de Dieu.

Parmi les :Mores distingué's

il

s' en trouve

qui ont de grands sentimens ct

de

l'nrde ur

pour la vertu. Dans une

Peupladc

voi sine,

le

J

uge 1\'lore fut averti qu' un Solda

t

G

cn–

til

avait voulu insulter une jeune íllle

Chré–

tienne : ille

fit

venir , et lui parla en

ces

termes :

Tu

mérites la mort

pour avoz:r

!VOulu

déshonorer une.fille qui adore le vrai

Dieu.

iY'

étant qu'un irifame Gentil

,

tu es

indigne de

l'

épouse r. Choisis done ou la

mort ou le Christianisme .

Si

tu tefais Chré–

ticn, tu

l'

épouse.ras pour

~ffacer

ion

e

rime:

mais si tu demeures ldolrjtre

,

il ny

a

pour

toi espérance

ni

de mariage, ni de rvie.

Le

soldat croyant déja voir le sabre levé poue

lui

abattre

la

tete , promit, avec sa fami!lé,

d'embrasser le Cbristianisme.

Si cela est ,

repartit le

J

uge ,

allez-vous- en trouver le

Saniassi- Romain

,

directeur des

Chréti~ns

,

et j e rvais· lui faire part de ce

que

j e viens

de faire.

En

effet ils p arurent

a

l'E~l

ise ave

e

une lettre du J uge. J'aclorai la Providence,

et en rerr¡.erciant ce :Magistral équitable , je

le priai

de

consiclérer' que

Dieu

voulait des

aclorateurs Ubres ,

et

qp'il

fallai t donner

du

temps

a

c~s

Gentils pour s'instruire

a

fond

des obligations clu Christhmisme. Quoique

la

guerre eut fait dispa raltre le J ugc More,

et

qtJe

par conséquent ses menaces ne fusstnt

plus

a

·craindre ' C<:'tte famille

de

Genti]s

a

con_tinué

d~

venir

al'

Eglise

>

et a

pres les

plus

¡-i

go

ureus.ei