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LE T TRES
t
D l F I ANTE S
obligation de punir fe coupable. J c sais la
·
loi de Dieu.
Parmi les :Mores distingué's
il
s' en trouve
qui ont de grands sentimens ct
de
l'nrde ur
pour la vertu. Dans une
Peupladc
voi sine,
le
J
uge 1\'lore fut averti qu' un Solda
t
G
cn–
til
avait voulu insulter une jeune íllle
Chré–
tienne : ille
fit
venir , et lui parla en
ces
termes :
Tu
mérites la mort
pour avoz:r
!VOulu
déshonorer une.fille qui adore le vrai
Dieu.
iY'
étant qu'un irifame Gentil
,
tu es
indigne de
l'
épouse r. Choisis done ou la
mort ou le Christianisme .
Si
tu tefais Chré–
ticn, tu
l'
épouse.ras pour
~ffacer
ion
e
rime:
mais si tu demeures ldolrjtre
,
il ny
a
pour
toi espérance
ni
de mariage, ni de rvie.
Le
soldat croyant déja voir le sabre levé poue
lui
abattre
la
tete , promit, avec sa fami!lé,
d'embrasser le Cbristianisme.
Si cela est ,
repartit le
J
uge ,
allez-vous- en trouver le
Saniassi- Romain
,
directeur des
Chréti~ns
,
et j e rvais· lui faire part de ce
que
j e viens
de faire.
En
effet ils p arurent
a
l'E~l
ise ave
e
une lettre du J uge. J'aclorai la Providence,
et en rerr¡.erciant ce :Magistral équitable , je
le priai
de
consiclérer' que
Dieu
voulait des
aclorateurs Ubres ,
et
qp'il
fallai t donner
du
temps
a
c~s
Gentils pour s'instruire
a
fond
des obligations clu Christhmisme. Quoique
la
guerre eut fait dispa raltre le J ugc More,
et
qtJe
par conséquent ses menaces ne fusstnt
plus
a
·craindre ' C<:'tte famille
de
Genti]s
a
con_tinué
d~
venir
al'
Eglise
>
et a
pres les
plus
¡-i
go
ureus.ei