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fr¿:¡ppaitque paree
q
u'illes aimait ;.ils se
so
u.:
mettaient
a
ses ordres, et espéraient tout
de
sa honté.
Pendant les premiers mo·is de cette
horri.;.
hle
fm:nine, les Chrél1ens ayant encoí'e quel–
que nourriture
~
se rendirent
de
toute parta
,l'Eglise ,:
ct
j'en réconciliai 45oo. Mais bien ...
tot ils ne purent plus y venir ,
je com ...
m e n<;ai
a
parcourir les Bourgades pour
ad·
ministrer les Sacremens et donner
él
ux
mcm–
])res souffrans de Jés_us ... Christ les aulrcs
secours spirituels.
Je
ne puis, :Nlonsieur, me rappeler qu'avec
douleur
l'affreux état
pu
furent alors réduits
mes Néophytcs;
j'en ai
vu mourir en se con–
fessant, en assistan.t
a
la
Messe; d'autres,
en
portant quelqtleS grains
de
riz
a
]a bouche,
J'ni vu des meres mor tes , ayant encere
d..,
ns
les
hr::~s
leurs enfans vivans . Je n'entenchis
sortir
deJa bouche d'une foule
de
mo ribonds
1
que les noms sacrés
de
Jésus et
de
~1;.q·ie.
Dans les campagnes, dans les bois , le long
des chemins, dans les r-ues on ·ne rencontrait
que les plus tristes obj ets.
J
e reconnai ss:1is
les Chrétiens
a
la
Croix imprimée sur l eur
front, et
a
leurs chapelets. Des qu'ils m'aper–
Gevaient, ils ranimllient toute leur piét é
et
tout
ce , qui leur
restait
de
force , et
1110
nis
des
Sacrernens,
ils
moarajent avec joie.
Il
aurait fallu
m·c multiplier ,
pout ainsf .
dire '
~t po
~vo.iretre en mille eudroits
a ..
la-fois. Dans un seul jour, je visitai onze
'l:lillages,
et
trois
jours
apres
j'appris que ,