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-L
E T T RE S
E
D l F JAN TE S
nous i3·1wrons _le déguisement
;
et e'est la
·rvérité que nons avons le bonheur de con..
naítre, qui nous fait tenir ce langage.
Le
Prince en so.uriant répondit :
Je vous
lÚ
toujours regardés commefideles sujets; mais
jevousdéfendsd'approcherdésormaisdemes
Temples. Parvos prieresvous pourriez bien
:faire mourinnesDieux. Mes Dieux morts,
e~
.serait alors pour moi une nécessité
_,
ou d' ado–
rer le DieU:, des Chrétiens
_,
ou de ne plus ríen
adore,.,
Depuis ce temps, les soldats Chré–
ti ens , quand on célebre au Palais une fete
a'Idoles , sortent de ·son enceinte , et vont se
prom ene~
dans la campagne. Ce Prince était
autrefois le plus grand ennemi du Christia–
ni sme ;
il a paru dan.s la suite avoir des
sentimens plus humains ; pendant plusieurs
an.nées jc n'ai re<;u de lui que des marques
d e honté : souvcnt, en me fesant saluer,
il
s'est recon1.mandé
a
mes prieres.
Il faut avou er que les Chrétiens de l'Inde
ont
a
soutenir de plus fré guentes et de· plus
rudes
épr~_uves,
ql)e ceux des autres Régions
.
d~1
monde. Je n'ai vu jusqu'ici parmi eux
qu'une continuité de miseres et d'af.flic;;tions.
En r
'7
37 , le défaut de pluie empecha la cul–
ture du riz, nourf'iture ordinaire d es Indiens,
et causa une
famin~
générale qui dura plus
de deux.
an~.
n
est impossible de
délajll~r
le-s maux dont j'ai été témoin ; il suffit de
di
Fe que j'ai vu renouveler ce que les His–
toires sa crées rapportent des
siég~s
de
S
amarie
,
~~
1..le
J
é.rusalem,