O P U S C
U
1 U M
VIII.
8)c
ridiens, qui offroient
a
la Vierge des gateaux en Sacrifice
par Jeminiftere
de
leurs Oévotes. Cornme on ne Ja peut adorer _, on ne peut me.me en Elle fon
efperance. Nous croyons que la Sainte Vierge eíl: pleille de grace, qu'elle
.eíl:
un S-1né
h1aire d'
innocence, un .trefor de
fainteté,
qu' elle n·'
a
jamais peché .,
.qu'elle a
brifé.Jat~ce
du ferpent .par
J¡sus-CHRisT
fon Fils, qu'.elle efiMere de Dieu.,
qu'elle
ell
Viergc perpetuelle , avanr fon enfantement, en fon .enfantern.ent,
&
apr~
fon
enfanternent:
Qu'
elle intercede pour nous
a
u
pres de Dieu,
&
qu'
i!
nous eít
tres-urile de l' invoquer da ns nos befruns: mais nous ne .croyons pas .en Elle.•
Ainfi nous efperons
&
nous attendons de Dieu par
1'
interceffion de
Ja
Sainte
Vit;rge la vie éternelle ,
&
tOLJS
les moyens qui peuvenc nous
y
e-011duir~
•
Mais ce
n'
eíl: point en
elle
que nous devons mettre nótre Efperance •
C'
efil:
en Dieu,
&
en Jeíus-Chriil fon
Fils
unique norre Sauveur, qui veut que nou:s–
attendions tout
de tui
par
l'
interceffion puiffante de Marie •
(a) Sic e{t va..
lrmtas
ejus
qui
totum nos babere voluit per Mariam
•
Jefüs-Chriíl:
dl:
n6tre
Mé–
diateur tout puilTant aup1•es de
fon
Pere .
La Sainte
Vierge Marie
eíl:
n&rre
Advocate a.npres de
fon
Fils. Nous ne doutons point
qu'
elJe ne foit exaucée
a
caufe de fon refpeét. C'
ell-la
l' Echelle des pecheurs , e' eft ce qui fait toute
mon efperance
&
toute
ma
confian e, que Jc:fus-Chriíl: ne peut-etre
refofé
de
fon
Pere ,
&
qu'
il
ne
refufe point la 5ainte
V
ierge
fa
Mere .
Exauaiet
Mu–
trem
F1l1us,
&
exaudiel Filium
Pater
•
H~c
peccatorum fcala
,
b:rc
meq maxima
fi·
ducia efl
,
bife tata ratio fpei
me~
•
Nous ne partageons poínt n<3tre efperanc¡'t:
entre
Dieu
&
la
Sainte
Vierge, qtJand nous employons fon interceffion .aupres
de
Dieu , mais cette .imerceffion nous fG: rt
de
d.egré
&
d'
échelle pour
éJev r
n&tre efperance en Dieu, comme <lit
aint Bernard . Voila. en quel .fens l'E–
glife appelle la Sainte Vierge
nótre efperance.
Si
l'
Anonyme
~
les autt'€S enne–
mis de la faine Doél
rine ontun elprit- de partage ,
&
f~avent
donner une
pa.rtie de nos bonnes
aétio.ns
' Dieu, une partie
a
la volonté de l' hemme ,
une partie du cceur
&
dela víe de l' homme
a
Jeíus-Chriíl: ,
&
une partie
au monde, par le fecret d' une devotion aifée
&
qui s' accommode aux ma–
xirnes du frécle , une parrie des biens que nous efperons au Crelteur
&
au
Sauveur,
&.
une parri e
a
fa
Mere;
Le Pere Alexand¡·e
&
ceux qui fuivent le
príncipes de S. Auguflin
&
de S. Thomas,
&
la Dofüine de l'Eglife, s'écrient
dans to.utes ces occafions: (b)
Totum Deo
d~rur.
Jl
faut .donner
totlt
.d
Dieu .
C H A P
l
T R E
X V.
De
f
.dmour
de Dieu .
/"""'Omme les maladies
1
s plus d ngereufes font
celles
qui
attaqtrtnt
itM1e.
'\....J
diatement le creu r, les erreurs les
p1u~
pernicieufes dans
Jcl
Morale foot
celle.s qui combanent l' obligarion de pr.oduire des actes frequens d" amour de
Dieu , parce que cet amour ell .comme lt ca:ur de l' homme
Chr~den
,
&
1e
· príncipe de la vie fpiriwelle.
Le
Diable a faic
debit~r
par certains Cafuiiles
relachez. ces propofitions fcandQ_lcufes.
/
dn
pecce·1
mortaliter,
qui a-éfum
dileéfümis
Dei
femel ttlntum
in
'Vita eliceret, con-
4emnare
non
audemus. Neus n'
o(ons
pas condamner de
peché mortel
un
bomme
qui ne
produiroit
qtl
un aéle d' amour de Dieu en
toute
fa
vie.
Pro-
(a)
S, 1Jm111rd. Ser/1}• .de N11tivit, B. Vir¡Jnh.
'(b)
S•
..A11gt1fiinA