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P. NATAL AlEXA N D RI EPISTOUE
Sanffi ,
[pes_ fiduciaque
in folo Deo
collocancfa
efl..
Lorfqu'
on
invoque les
SaintJ
,
il
fa ut
mettre
fon efperance en Dieu feul.
L' Efperance eíl: une verm Theologale , dont Dieu feuI eíl l' objet
&
fa
fin , e' efi
un don
de Dicu
par
le queI
nous attendons
de
fa
bon
té
a
vec
une
confiance cerraine les biens de ndtre falut
&
de la vie éternelle •
(a) Maudit
e{l
celui
qui
met
fon
efperarzce
en
l' homme
,
dit
le
Saint Efprit .
C'
eíl: en Dieu
feul que nous devons efperer ' pour n'" etre point confondus · : car il
en
luí
feul l' Auteu r de rous les biens . (b)
Toute
grace
excellente
&
tout
don
parfait
vient
d'"
en
haut,
&.
defcend
du
Pere des Lumieres,
qui
ne
peut
recevoir
ni
de
cban–
gement ni
d'
ombre par
aucune révolution
, dit
l'
Apó-tre
Saint Jacques • Nous n'
avons
droít d'
efperer la vie éternelle
que
parce que
nous_
fo!J1mes
enfans
de
Dieu,
&
nous, ne fommes redevablcs de cette divine qualité qu'
a
Dieu
me–
me , qui a en voyé fon Efpric Sairit dan
S.
nos
cefurs , poqr nous -faire crjer
Pere, Pere
•
.
,, L' Eglife done eíl: bien abufée , dit l'
Auteur
An~nyme
(e), quand elle
n
adreffe
ch~que
jour ces paroles
i
la
Safote Vierge:
Nousvaus
jal~om
o /7ier-
ge,
qui
etef notrc Efperance. Et [pes
no/ira
falve
•
_
ll faut expliquer aux Fidelles ·le vrai . fens _de cette Priere ,
&
cíe quelques
autres que
l'
Eglife
leur
met
dans
la
qouche. Nous apellons
la
Sainte _Vt.erge
n6tre efperance
pa.a;
une
expreffion figurée , parce que
nous
efperens
obrenfr
de
Djeu
par fon
inte,rceffi<'.}.n
fes gra.ces
&
fes bi-enfaits • l)ieu feul en eíl:
Y
Ameur
&
le difpenfat,eur fouverain; il en-
efl:
l' unique fource: La Sainte Vier–
g-e Mari-e n'
en
efi que
le
canal • Elle ne peut rien par "'
elle-méme .,
mais elle
pent beaucoup plus que tous.
les
autres Siints par les merites de Jefus-Chrift,
fle[quels
fon
interceffion tire route
fa
force • Elle
e[~
redevable de toutes
fes
graces , de tous fe s privileges, de tout fon credit
a
la mifericorde de
Dieu
qui l' a predeftinée de tou te éternicé pour etre la Mere de fon Fjls • Dieu a
regar.d é
la
baífeíle de
fa
fervante,
&
le Tout .puiífant a fait en
die
de gran–
des cha fes . C' eíl:
cette
Epoufe celeíl:e qui
eíl: toujours
apuiée for fon bien
aimé :
(d)
innixa
{uper
Dileélum
fuum
•
C'
eíl:
b plus
puiífante Médiatrice
que
n0us
ayons,
&
que
nous puiffions avoir anpres de Jefus-ChriH: nórre
Media–
teur
fouverain. (e) Nous avons pour Advoca r envers le Pere
Jefus-Cbri(t~
qui
eíl: la Viétime de propitíation p0ur nos pechez. Nous avons pour Ad voca re
aupres de Nótre-Seigneur la Sa.inte Vie rge
fa
Mere. Elle s' emploie pour nous
avec une bonté
&
u.necharité maternelle . Car elle n'
ell:
pas feulement la Mere
de nótre
Chef;
elle eíl encore la nótre . Elle
ea
Vierge
&
Mere
felon
l'~fprit
&
felon
la
chair
;
mais elle n' eíl: pas Mere de nó tre Sauveur felon l efprit , puifqu,
elle eíl: née
f
pirituellement de lui par la Foi qu' elle a eue en lui comme en
fon Redemptettr
&
e lll i de rous les hommes. Elle efl corporellement
la
Mere
de nótre Chef ; elle eíl: fpirituellement la Mere de fes
membres,
c'dl-a-dire
la notre ' _parce qu' elle a cooperé pat·
fa -
charité
a.
la naiffan ce des idell s
dans
1~
fem .
de
Y
Eglife , com e
explique
S. Auguíl:in •
(f)
11 nou s eft do ne
tres-tmle d' rnvoguer la Sa.inte
Vierae
dans tous nos befoins,
&
da ns tous nos
peri ls . Nous la
devons
honorer d'
t~1
cul te difii ngué
&
fuperieur
a
c.elt1i
que
nous
rendons
a
taus les autres Sainrs ,
a
caufe {fe fon exc llence inconi?ara–
ble,
&
de
fa
d igniré de Mere de Dieu : mais nous ne pouvons lui offrir de
Sacrifice , quoique nous honorions
fa
memoi re avant celle de taus les Saints
<lans le Sacrifi ce que nous offrons
a
Dieo tous les iours au Saint
Autel.
M.1-
ria in honore
{lt
,
Dominus adoretur
; dit Saint Ephjphane combattant
les
Colly-
ridiens,
(a)
Jere17'J.
17.
~.
(b)
}'Rcob.
I.
17.
(e) pag.
3z..
(d)
Camic.
S.~.
(e) S.
,Berna~d.
in Strm. de B. Virginis
Jfjfumpt.
(
f)
S, Aug. Lib. de
S11nii~
Vit'ginit.