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ETA

Autrefois ón racloir

le

cuivre avec

fer póur fe

j>réparer

a

1'

étamage :

mais

a

préfent il n'y a que les

t hauderonniers

ignorans ou fripons qui raclent le

c ui

vre ; on fe contente d'en dégrai1fer la furtace ou

d'en l~ver

la rouille en frottant le vafe avec du ma–

chefe r o u du fable,

&

l'on e_nleve la cendre d'étain,

q ui fe forme

a

la furface de l'étain fondu. La graiife ,

1a rouille ,

&

la cendre d'étain font trois obíl:ad€s

pour l'étamage.

M.

Flachat, dans fes

O~fervations

fur

í e commerce

&

fur Les arts d'unepartie de

L'E

urop~,

l'

A

ji

e,

t

A/rique

&

tAmérique,

2.

vol. in

8ó.

imprimés

a

Lyon chez Jacqueno.d, rj66, dit dansJe

tome

11

page

4.50

'

que tout le fecret de l'étarnage confifie

a

ner–

toyer la batterie de cuivre ou de fer avec du fable

ou dn rnachefer;

2

o.

a

la faire rougir fur un feu de

tharbon de bois:

J

0

ay

jetter quelques pincées de

fel armoniac:

4

o.

ay

mettre de l'étain fin: )

0

a

fi·ot–

~er

avec une baguette de tneme métal , la place q ue

l'on yeut

étamer

(

je cro is que cette o pérarion eíl:

in'utile): 6Q.

a

bien nettoyer l'e ndroit , en le fro ttant

avec des étoupes o

u

a vec du coton a n;onné :

7°.

a

re–

jetterune fe conde foi s

un

peu de fel armoniac, en laif–

fant touj,ours fur le

t

u

le vafe que l'on veut

étamer:

8°.a y

remettre de l'étain fondu,ou

a

l'étendre avec les

étoupes jufqu'a ce qu'il foir d'un blanc d'argent par–

tou~

également poli. Quelques artifans trempent le

vafe

étamé

dans l'eau pour le refroidir; mais cetre

derniere opération paroit inutile'

&

peut etre nuifi–

ble. Lorfque la vaiffelle efr percée par vétuíl:é,

il

eíl:

deux manieres

de

la raccommoder avant que de

1'

éta–

mer;

les uns clouent la piece

&

écrouiifent les clous;

les autres découpent les bords de la piece en zig-zag,

&

font paífer alternativementlesbords découpés l'un

eh deífus , l'autre en deífous du vafe, enfuire ils fou–

dent la piece ayec la foudure compofée d'un melangé

fait avec deux livres de laiton, quatorze onces de

éUIVre rouge'

&

fix déniers d'argent fin. L'on com–

mence

a

fe dégottter

o:ve,c

raifon des étamages d'é–

tain. Depuis peu d'années l'on a proferir en France

rufage de l'étain

&

des vafes

étamés ;

on ne fe fert

prefque plus que de la fayence. L'on a établi

a

Paris

une manufatture

Otl

l'on revet les caíferoles de

CUÍ–

vre rouge ávec de l'argent fin. Nous obferverons en

paífant que ce t ufage n'eíl: pas une invention nouvel–

l e : q noiq ue Pline le naturaliíl:e nous apprenne que

de fo n tems les pl us habiles étameurs du cuivre,

étoien t ceux des Gaules,

&

qu'ils employoient

a

cet

ufagé Je plomb &l'étain, cependantona trouvé dans

H erculane, des caiferoles garnies en dedans d'une

couche épaiífe d'argent fin. Ce fa it efi co nfiaré dans

l a page

8

1,

R echerches f ur les ruines

d'Herculanum,

par

M.

Fougeroux de Bondaroy,

a

Paris,

1770 .

in-1

i.

H

efi dommage que la fabrique de París ait un pri–

vilege exclufif,

&

qu'elle ne communiqu e pas fon

procédé. En attendant qu'il foit connu , nous allons

rapporte r ce que nons av ons appris d'un h abile ar–

tiíl:e nommé Guinet,habitant

a

Grenoble .

11

a fait, il

y

a

plus

de

quinze ans, des lampes d'églife de cuivre,

couv~rtes

d'une lame d'argent;

il

avoit meme pro–

p ofé au bureau d e la guerre de faire des galons de la

m

eme matiere ' po ur bo r er les chapeaux des foldats.

C et artiíle qui efi mortil

y

a

nn an, nous commu–

niqua fon procédé : il fai(o it p laner un e forte plaque

de cuivre rouge ex tremement unie;

il

la faifoi t re–

curer

&

croifer par de petits rr ai ts, illa (aupoudroit

de borax:

il

appliquoit fur ce cuiv re un e pl aqu e d'ar–

gent extremement fi.n

~

elle

ét~i t t~n

peu .plus. p erite

que

la

p tac¡u

de cmv re; enfmte

1l

a r.pliq oH de la

b onne fondnt

fi'1

d'a rgenr ordinaire

tOLlt

auto ur des

b ord de la plaque de cuivre ,

&

y mettoit du borax .

L a plaqne d'argen t éroit liée

a

celle de cuivr e ,

&

r e–

tenue pa r des fo ur h nes de gros

fil

de fer

a

l'ordi

naire . L'on éch auff<

it

la

pie

ce peu-a- 1eu: la foud ure

é tant_p lus fufible que l'argen din, p énétroit entre les

E

T

A

879

plaqnes, elle Íes lioit. On aba ttóit enfuite 1es

oord~A

de cuivre pur,

&

l'o n en fo rmoit la caíferole

&c.

Ce

procédé eíl:fo ndé fur ces príncipes

1°.

a ue

1~

cuivre

écha ~ffé p_en-~-peu,

calcine fa

fu'perfi~i e,

&

ne

f~

fond 1ama1s. Pour fondre le cui vre, il faut le fnfpren–

d re, c'efi-a-dire , le jetter fro id dans uh grand feno

2.

0

~'argental~i,é

fond plt=S f:cilementque Pa rgeritfino

L on a pübhe qu'a Pans

1

o n ne

(e

fert poiht de fou–

dure pour unir l'argent au cuivre .

Si

l'on veut tenter

l'expérience, on pourra,

r

0

fair.e planer exaB:ement

une plaque de cuivre;

2

°.

y faire

un

r ebord ,

1°.

rnetrre dans un fournea u bien de niveau,

4

°

.la fairé

rougir peu-

a .

peu; ;

0 •

y

verfer de l'argent fin q ui

s'unira au cuivre, paree que fa furface devient url

peu bourfouflée

&

poreufe.

On peut enfin t ente r

d'étamer le

cuivre

rouge

éri

argent;

1°.

en appliquant fimplement fur une épaiffe

lame

de cuivre bien a pplunie

&

recurée, une plaqué

d'argent le plus fin;

2

°.

mettre le touc bien horizon–

talernent fous une moufle :

3

o.

augmenter le fe u de

c~a~bons ~e

bois, jufqu'a ce que l'argent fonde

1

1-

9

o

d1m1nuer le fe u lorfque l'argent s'eíl: étendu unifor.,

mérhent fur la plaque de cuiv re. Par ce moyen l'on

évitera de rayer le cuivre,

&

d'

mploy er la fou..

dure . L'argent s'incorpore ra par preffion, par juxta–

pofitioh, paf affitiité

&

p ar incruftation. Ponr accé.;

lérer la fuúon de l'argent, on po ltrra le fa upoudrer de

borax. Comme l'argent efi beauc ::mp plus fu!ible que

le cuivre rouge, l'opération réuilira tres-vraifembla–

blement.

Il

efi ·évident que fi l'on tent oít de faire

cetre opération fur le bronze, il fo ndroit ou plutot

ou du moins auffi·tot que l'argenr. L'on a dit qu'il

falloit mettre les plaques fous une moufle, paree que

vraifemblablement

fi

l'on tentoit l'opération

a

fell

nud, le cuivre calciné

&

réduit en fcoriec; ou ..biea

en cendre par la flamme' feroit un obfiacle

a

l'argen·

ture.

L'oli doit obferver que l'argent fondu eri s'éten..

dant fur la plaque de cuiv re, doit néceifairement par

l'effet de la preffion fimpl e de l'air, prendre une íur–

face convexe; par conféquent la maífe

~'arge nt

ferá

moins épaiife fur les bords de

hi

plaque.

U

paro

ir im–

poffible de remédier

a

cetinconvénient. (

V. A . S . )

§

ETAMER .LES GLACES, l'étamage des glaces

coníifie

a

appliquer un amalgame d'etain

&

de mer..

cure fur une de leurs furfáces, ce qui les rend

i n fi ni~

rnent plus propres

a

réfléchir les raydns de lumiere'

&

par conféquent

a

repréfertrer' d'une maniere tres·

vive

&

tres-nette, les images des objets.

Cette propriété de l'étamage des glaces efi fondée

fur ce que les fubíl:ances métalliques, ét¿¡nt les corps

les plus opaques de la nature' laiífent paífer

a

t tavers

leur fubíl:ance infiniment moins de rayons de lumiere;

&

par conféq uent, en r éfléchiífent beaucoup davan ...

tage que toute autre matie re.

Pour

Üamer Les

glaces,

ce qui s'appelle les

mettrt

au

tain,

on les pofe fur des tables , dans 1ne íit uation

horizontale; parfaiterhent de ni-vea

u,

apres avoir

nettoyé tres exaétement

la

furface fup ' rieute , q"1i

doit recevoir

le

tain ; on couvre ce tte furfa ce :

d.e feuilles d'étain 'qui doivent aufii etre t res- nettes;

on verfe par-deífus une quantité de mer ure fu ffi–

fante p_our couvrit le tout

exaétemen~,

&,

on l'y

lai{~

fe féj o urnet' aífez lóng-te_ms

po,~r

9u

1l s amalgame

parfaitemeot avec les femlles

e!

etam. Alors on don–

ne un petit dégré d'inclinaifo n

a

la

glace' po ur faire

écouler doucement le mercure furáhondant; on aug–

mente peu -a- peu cette jnclínaifon

~

a

mefure que

le

mercure s'écoule;

&

enfin ' on parvient

a

pofer

glace v er ticalement,

&

d n la laiífe s'égo utter entiére–

ment dans cette derniere fituation . Par cette manreu–

vre ,

il

ne refie de me rcure que

la

portion

qt~~ '~ ft

véritabl ement amalgamé e av ec la couche

d

etam.,

Comme

~et

amalgame a

un

<;ontaét: parfait

~ve c

la