Table of Contents Table of Contents
Previous Page  892 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 892 / 960 Next Page
Page Background

878

E'A

IT

ET

AIN, (

Gtogr.)

ptte ville du díocefe de

'Y

er–

dun, doyenné d'Amellfc!rchiuiaconé de l.a Wo1vre.:

elle apparreniot

a

de$!igneurs particulters' lorí–

qu'en

702

elle fut donlt par Léon, archeveque de

Treves,

a

l'abbaye de

~uchaire

quila céda au e

ha~

pitre de íainte MaO'de[ne de Verdun, par échange

de

la

ville de M:'ch(en

1222.;

quelques années

enfuite, le domaine efut rransfi'

r~

au comte de Bar.

Ses fucceifeurs l'ont pnfervé jufqu'a préfent,

&

en

ont fait le chef-lieu 4tn bailliage.,

&

d'une

d.es

fept

prévotés du Barroi non mou;vant. Le c

hreu

r de

l'églife de

S.

Marti fut bati par le cardinal

Hu

in,

natif de ce

li~u,

&

ni donna des fonds confidérables

pour l'entrerenir.

rt1

voit encore fon chapean de car–

dinal fufpendu auülieu de ce chreur.

Hijl. deVerdun,

i!Z•4°·

'71i· (C.)

§

ETAMEFLE CUIVRE ET r.E FER,

(

Chym.

&

Met, l

efi une opération par laquelle on

applique

&

on air adhérer une couche d'étain fort

mince

á

la furfae de pluíieurs métaux,

&

particulié–

rement du cuite

&

du fer. Les pratiques pour l'é–

tamage de ces <eux métaux font difft.! rentes. Le cui–

vre s'

étame

lo1qu'il eft tout fabriqué en ufteníiles,

&

par les .ch::)udeiDnníerS<fUÍ fabriquent ces ufrenfiles de

cuivre.

A

l'éga·d du fer, on

Pé&ame

en_feuilles ou

plaques qiince1 qu'on nomme de

La tóle

ou du.fer

noir,

&

il p[€nd

le

~om

de.fer

blanc

lorfqu'il efi

étamá.Ce

tra–

vail fe fair dans des tllanufaétures parti

culieres,

en

France, en Allemagne ,

&

dans quelques

á

utres en–

d'roits. Les ouvriers

~u'on

nomme

a

ParisFerh.LaT?-tiers

ne font done que fabrique,r differens ufi:hníiles ¡¡vec

~es

lames de fer

é~amé,

o u fer blanc, gpi leur

y~en-

nent de ces manufaéhu:es.

-

Les procéd 's

&

les dtfférentes manreuvres pour

étamer

le fer

&

1~

cuivre font fond

1

s, premiérement,

fur la fatílité qu'a l'érain

cte

s'unir avec ces méraux;

elle efr

t~lle,

que, quoique lorfqu'on

étame,

il n'y

ait qtte l'étain qui foit f'o'!du, le cuivre

&

le fer ne

l'etá

rft

pas , il ¡5'incorp6fe 'aífez coníidérablement .avee

ees Rr?ea·ux, dHfot t érfqt1elque-forte léur furface,

&

forme ave e elle une efpece d'alliage, du moi,ns quand

l'étamage eit boo

&

bíbri fa ir.

En fecóhd lieu, toutes

le~

manreuvres auxquelles

on a recours pone faire réuffir l'étamage font fondées

fur ce que

Ié's

métaux ne peuv"enr s'unir véritable–

ment:c(n'emr.''eltx

lorfqu'il~

fontdans l'état-métallique

&

qu''ils reflffent dé s'unir ave e toute matiere terreu–

fe, memé aVeG 'Jeurs propres terres

Oll

chaux, lorf–

qu'e'Iles ont perdu leur phlogifrique .avee

le~trs

pro-

priérés ·métalliques.

,

. Il

fditd~-la'

que tout l'art de l'étamage

co~fifre

a

appliquer

dL~

p1omb fondu, mais dont la furfaFe

Coit

Bien nett'e, b:ren métallique,

&

ne foit recouverte

d'au~

étmépa'r':~l1~e ~cfe

cenclte ou de

c;ha~x

d'étaip'

a

la

fur~

fa

ce

cht

tutvt'e:Oü

du

fer

aufú parfaitement nette, par–

(a1tertÚ!nt

t~nét%lHgne,:,&

ftir laquelle il n'y áit p,as la

moina e!1:11aux ni rouil1e.

'

Potfr'

é<illa~;

comrrie fa·

furfa~e

,du cmvre

S

altere

contlpuellement par

1~ f!fül~ ~ilion

de l'air',

i~m

1

di

a~

tetnent.

av~ntde

l'étamer,

le~

chabderonniers enlevent

par le moyen

d'up.

outil ~ou

.rac.lqir d'aci,er _,_ toute la

fUJJetficie Ciu éuivre qu'íls vont

étamer '

&

la radent

jufqu'at1 vif;

n~

p1acent

-ehi~lÍ~e

le vaiífeau 'de cu1vre

qui va recevoir l'étamage fm·

au

charbon' allbmé'

pour le cha·uffe r jufqu'a un certain point:

auffi-to~

qu'il -efl:·chauel ;.i ils-frotrent l'endroit chauffé ave-e de

la

poix réfine,

&

tout de fui te ils

y

appliqttent de

l'é~

tain f0ndu ', qtt"ils étendent pa le moyert d

1

ulf'é:P."oi–

gnée

d'éto\.tpes: ce n'eft pas brdinai rement de1'etain

pt.lr

' mais un melange de

d~ux

parties

d~~tain

fur

une

ETA

partíe de plomb, dont les chauderonniers fe fervent

pour leur étamage.

La poix réíine dont on fe fert dans cette opération

eíl: ábfolument néceífaire , paree que le d 'gré de cha–

lenr qu'on donne au cuivre, fuffit pour c;Jlciner un

peu fa furface;

&

cette altération, quelque légere

qu'elle foit, feroit capable d'empékher l'étain de s'y

unir folidement, íi, par le moyen de .la poix ré–

íine , on ne lui rendoit du phlogiftique <lans le mo–

mentmeme

ottl'~tains'yapplique.

Cettememe poix

réúne empeche auffi la légere calcination qui fe feroit

a

la furface de l'é ain' óu revivifie les petites parties

de cendre d'étain qui auroient pu fe formet pendant

cette opération.

A

l'égard de l'étamage du fer, on commence d'a–

bord par nettoyer parfairement,

&

jufqu'au vif, les

lames de fer noir, ce qui fe fait en les écurant avec

du gres,

&

en les faifant tremper dans des

~aux

aci–

dules, ceta s'Clppelle

décapper

le fer noir; on les eífuie

apres cela, on les feche promptement

l$l:

parfait~ment , puis on les plonge verticalement dans un va–

fe qui contient de l'étain fondu, dont la furface eft

recouverte de graiífe ou ele poix réfine. Ces corps

gras couvrant la furface de l'étain,

&

lui fourniífant

continuellement du phlogifi:ique, ernpechent d'une

part qu'il ne s'y forme de la chaux qui s'oppoferoit

a l'adhérence de l'étain fur le fer;

&

d'un autre part, .

comme le fer paífe au travers de cette matiereinflam- ·

mable, lorfqu'on le plonge dans l'étain, elle ne peut

que rendre auffi la furface de ce meme fer plus pro–

pre

a

rece voir l'étain. Les lames ou plaques de fer

hoir n'ont befoin que de paíler ainíi dans de l'é–

fain fondu pour etre bien éramées'

&

transformées

en fer blanc.

' On emploie auro, ave e Cueces le fel ammoniac dans

l'étamage du fer

&

du cuivre,

&

toujours par

la

meme raifon: d'une part' l'acide de ce fel nettoie

&

décappe p·arfaitement la furface des métaux

a

étamer

&

de l'antre part 'la matierehuil ufe' contenue dans

<!e meme fel 'fournit le phlogifiique

néc-eíf~ire

dans

certe opération ; ainíi, en chauffant ces

métau~

juf–

qh'a un certain point,& les frortantavec du fer

amm~

nlac, on peut y appliquer l'étai.q immédiatement

' apres, il s'y attache tres-bien.

.

Les avantages qu'qn retire de l'étamage font tres-

confidérables: l'étain, métal mou

&

fufible, ne peut

forme,r feul que des vaiífeaux

&

ufienfiles d'un tres–

mauvais fervice 'tres-fujets

a

fe déformerpar lemoin–

dre choc,

&

fe fondant au plus léger dégré de cha–

leur; mais lorfqu'il eíl: appliqué

a

la furface dn cui–

vre

&

du fer,

méta.ux

durs,

&

de tres difficile

fu.

flon, on en fabr

ique une

infinité d'uíl:enúles d'autant

pln~

commodes , que 1' 'tain dont ils font recouverts

garantit ces métaux de la rouille'

a

laquelle ils font

extremement fujets. I1 efi vrai qu'on reproche avec.

aífez c\e fondement aux vaiífeaux de cuivre

étamés

de,

n'etre pas aífezbie.n

r~couverts

d'étain pour etre abfo–

lument exemptsde contraéterdu

verd-d~

7

gds.Ge

re–

proche aífez bien fondé efi grave, fu.r-t

out pour

les

vaiíféaux de cuivre

étamé

daos lefqu.els ori prépare

&

Or'l

COhferve les alimens.

11

feroit dQnC a propos

de

tie

pas ernployer le cuivre' meme ,

4tamé'

3-

ces.

forres d'ufages, d'autant plus que l'étitin lui-meme

n'eft pas exempt de reproclies du

cot~

de la falubrité,

p tifqueM.Marggrafa découvert qu'il

r:y

en a prefque

póinÉ

cflli

ne confíénn·e de l'arcenic·,

,&

que d'ailleurs

dans l'éta.mage du cuivre, 9n ernploie auffi du

plornb~

autre ' métal tres-malfaifánt; mais cela n'empeche

p~oihéqi/oñ

ne fe ferve dLt cuivre

étamé

pour

U!Je

infi·

n'ité d'autres ufages. On peuf d'ailleurs perfeétionner

b-eaucoup l'étamage 'du cuivre

&

du fer,

&

l'on

y

párviendra certainement íil'on veut avoir fes atten–

tioils convenables aux príncipes fondarnentaux de'

. cet arr, qu'on a expofés dans cet arl:icle.

,