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EST

fujet gu'il ell: aifé d'y foumettre.

L'ejlomac

d'un ani–

mal

v1vant

fe contraél:e cerramement moi ns forte–

m~nt,

a

la vérité,

qu~u~

inrefrm, q 01que

l'eftomac

fo1t plus fenGble; ma1s d fe contraél:e rr s-évidem–

ment dans l'animal

&

dans l'homme. Irrité dans un

quadrupede , il fe pliffe, il nait des íillons entre les

fibres'

i!

fe r ,duit

a

un

tn~s-perir

calibre

&

devient

tres-épais. Son état de confrriélion fe

co~ferve

apres

la mort meme.

Des alimens trop _peu br,oyé"s pour pa!Ter par l'an–

nean du pylore, do1vent s are ter dans

l'eftomac;

ils

y feront

b~ll?té;

par

un,!not~vement

périfialtique re–

tro~~ade

' ¡uiqu

a

ce qu ds alent acquis le dégré né–

c~ílal:e

de moHeífe

&

de fluidiré pour paifer par ce

d tro1t.

Des

que ce paífage efi ouvert, 1'aliment efi pouífé

dans le duoclénum. Comme

les

fibres mufculaires de

la

partie gauche de

1'

eflomac

fonr beaucoup plus lon–

gues, leur contraél:íon furmonte aifément ceHe des

libres de la partíe droite,

bien

plus courtes ,

&

dont

la marche n'efr pas la dixieme partie de Ia marche

des

premieres. Le pylore s'ouvre meme par le chan–

gement de direél:ion de

l'ejlomac

rempli, il ne monte

plus'·

&

s'incline meme en-deífous dans quelques

íituanons du corps.

Des

corps d urs, fiourés

vif–

~ueux

&

grajífeux font quelquefois un tr%s-lon'g

fé–

JOur daos

l'ejlomac,

&

en généralles alimens en for–

rent dans l'ot·dre de leur fbidité, l'eau la premiere

enfuite le lait, pnis

le

jardinage qui coníiíle en feuil:

les;

~e

pain

rcfre quelques heures ,

&

la viande juf–

q u'a

huir :

le tour dans le chien, dont

I'eflomac

efr

b eauconp plus robufie que celui de fhomme. Dans

d e.s hommes dont l'intefiin ouvert fe vuidoit par un

onfic~ nouv e~ní.,

.le lait

a

to.ujours paífé le prenuer,

le fruit

&

le Jardmage enfulte' la :viande a ores huit

heures,

&

te· beurre le dernier

cf..e

tous. Dans une

heure, il a paífé aífez d'alimens dans

les

incefiins

pour fournir du chvle aux vailfeaux laél:és

&

pour

les colo.rer.

L'eflo:nac

fe vuide exaétement , puifque

feat:l

qm

remonre a la bouche dans un homme

a

j

un

ne conferve aucun goftt

&

aucune odeur des alimens:

N

ous donnerons des articles particulíers fur la

r~mination & fur le vomiffement,

qL~Í '

fom des mou-

vemens retrogradb de

l'ejlomac:

'

L'effet du mouvement périfialtique de

l'e.flomac

ne fe borne pasa eexpulíion des alimens' illes broie

certainement.

N

ous avons roujours trouvé,

&

da.ns

les animaux

&

dans l'homme , le paín, les feuilles de

jardinage

&

la vi ande tres-reconnoiífables; mais dans

tes inteítins ' dans le duodénum meme' ce n'étoit

plus la

meme chofe; les alimens étoient fondus'

uniformes

&

réduits

a

une pate grife que la bi!e co–

lore ordinairement.

I1

n'efr pas douteux que la con–

traél:ion de

1'

eflomac

ne concoure

a

ce broiernenr: la

preffion méchanique

f~it

le meme effet fur du pain

&

fur des légumes.

L'e_/lomac

a de la peine

a

écrafer

le raifin, la pellicule

gliífa:-~te

lui échappe;

il

agit

mieux fur les alimens qui n'ont a

ucune

enveloppe.

Si le nioúvement de

l'ejlomac,

ai.dé

de la preffion

du

diaphragme

&

des mufcles abdominaux, con–

court

a

la digefiion, il n'en efi: pas le feul auteur. Les

oifeaux, malgré la force énorme de leurs

eftomacs,

ont cependant on des jabots ou des bulbes gla,ndu–

leux

a

l'entrée de l'cefophage; qui féparent une abo n–

dance de liqueur diífolvante,

&

nous ne connoiífons

aucun animal élont

1'

ejlomac

ne foit abreuvé de quel–

que hnmeur analogue.

.

Dans l'homme

l'ejlo11zae

efi arrofé de plufieurs

li–

queurs, la falive que l'homme poli a va le o

u

féule

ou -melée avec les alimens, la liqueur müqueufe des

glandes

du

ventricu1e

&

la liqueur gafi:rique exha–

Lante qui fort des arteres de la veloutée, qui ell: tres

4

~bondante,

&

dont nous avons indiqué la nature.

Les alimens

font petri_s

a

vec ces l.iqueurs· I?ar le

E ST

mouvemen,t

p~riílaltique

&ar la preffion dont nous

a von.s parle , des organese la refpiration; ils

,a,–

molh!fent

&;

fe gonflent

~

¡;etires ca vités entre

les

~bres"

ammale.s o u v érales fe dilatent,

&

les

cha1rs memes devrennent

u

bo ui l!ie dans laquelte

on ne r econnoit plus de

fibs.

Nous ávons

u

tons

ces changemens

&

dans l'hnme

&

daos l'an-mal ·

dans celui-ci il font bien phconíidérab1es,

puifqu~

les libres oifeufes

&

les car uges fe diífol vent dans

l'ejlonzac

des poiífon

&

des ipens.

Dans ces animaux, la ch?.ut n'excede que

de

pen

~e

dégrés celle de l'ath.nfphere ,

1

ur

ejlumac

e~ ~r~s-peu

mufculeux, la d1glion fe fait avec ra–

p1d1te; on

~

,trouvé dans des erlucs des poiífons

prefqtte enuerement fondus, u'elles avoient dé–

v~rés

le jour

d'au~aravant,

&

ct;s ce petit nombre

d

heu~es

la pournture ne devm pas avoir fair des

progres.

D~n~

l'homme, l'aél-ion des liqeurs émollientes

~ft

atdee par

~a

chaleur qui efr cnfidéraMe dans

l,t:.J!oma;

~

&

qt:I ?e peut que déve!()per

&

raréfier

1

~~r ~1ele

aux elemens de la nourntre. Cet air raré–

fie fait effort contre les petites

cellu~s

dont les ali–

mens font environnés'

&

aide

a

les diiper

&

a

fé–

parer ces élémens.

Cette aél:ion de l'air ne va pas dan l'horrtme bien

~onfiituéjnfqu'a

la fermentation ou

a]¡

putréfaél-ion!

I1

efr vra1. que tres·f?uvenc le lait s'tigrit ,

&

que

dans les ammaux carmvores le chairs }évorées pren–

nent une odeur défagréable; mais

c~tte

odeur eft

pl~1tot

un fade .rebutant qui

n'

fi: que le premier dé–

gre

del~

pournture,

&

le chyle efi: íi doux, íi éloigné

~'une

hqueur ou ferllK!ntée

.:>u

putrifiée, qu,il eft

etonnant q'ue des auteJ-IfS ,

&

m

eme des autenrs tres–

Ínfiruits' aient attribué la dige11ibn des alimens

a

une

fermentatid1)! lis n'ignoroient pas que ce dernier

chang~ment

produir<:it. un

~cid~

vineux,

&

que la

pournrure ne pourrmt .Jam;us la1ífer au chyle la dou–

ceur

&f.

l'inclination

a

s'aigrir qui

luí

eíl: propre dans

les ammaux.

.

~'ai;.

fe développe

,· if~bÍement

daos

Í

1

ejl~mac

pmfqu

!l

gonfle celm des betes

a

corne avec un'fl vio–

lence qui les tue fur le champ,

&

que dans l'hÓmme

qui digere mal, il caufe des gonflemens douloureux,

&

force meme fon changeiñent par l'refophaO'e. Ce

développement efr moins violent dans

l'hom~1e

(o–

bre,

&

qüi fe pone bien; les rapports ne font pas

des fui tes naturelles d'une bonne digefiion.

La hile

a

un libre acces dans

l'eflomac;

fa couleur

teint tres-fouv nt les alimens: daos pluúeurs ani–

maux' fon canal s'ouvre ou dans

l'ef!omac

meme

/

ou dans le duodenurn immédiC;J.tement fous le

pylore~

Nous avons parlé de fes qua-lités,

art.

13JLE,

Suppl'"'

Dans les poiífons dont

la

digefiion

eíll'uniq~e

ou–

vrage des humeurs melée

s aux alime

ns' ces humeurs

fon,t

augm~ntées

par une

abondan.ce

de mucoíif:.é

qu~

leur-fot¡rhlÍfen t un nombre de ccecums attachés au–

tour du pylore.

n

paroit tres-naturel que privés des

a utres caufes de la digefi:ion, ces animaux.Pnt eu be–

foin d'eue fournis avec" plus d.,abondance de ceiles qui

leur re.fient. Les oifeaux qui mangent des grainsfou–

-vent tres-durs, ont le jabot plein de glandes ltlJ..Iqueu–

fes pour

les

amollir avant de les triturer dans

I'eflomac

'harnu.

~

La gomme rend les huiles commifcibles avec l'eau;

la mucoíité animale parólt avoir les qualités de

la

gomme.

(H. D.G.)

*

§

u

ESTRAMADURE Efpagnole ... bornée

au

H

midi pa'r l'Andaloufte,

&

a

l'occident par le Por–

" tugal;

1'

Andalouúe Portugaife efi une province

,

firuée

ver~

l'embouchure du Tage

>}.

Lif~z. l'

Ejlra-.

madure Porw.gaife

~

&

non pas

l'

.Andaloujie Portu..._

gaife.

Lettresfl¿r

l'Enclclopédie,