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EST
po!l:érieur de
l'eflomac
,
&
phiÍieurs gafiroépiplo1-
ques gauches , dont la derniere eft la plus grande.
Arrivée daos la ligne vafculaire de la ra re , elle
donne plufieurs vai[eaux courts a
u
cul- de- fa e de
l'eftomac.
En parlant de ces vaiífeaux courts., on ne
peur fe difpenfer de remarquer que les
~nctens
les
ont regardés comme la fource d'un
fu~
ac1de, n
1
cef–
{aire
a
la digeftion. La circulation mteux connue a
détruit cette hypothefe: ces vaiífeaux ramenent
le
fang de
l'ejlomac
,
&
ne
l'y
portenr pas.
.
Le tronc de la veine-porte donne la petite edro–
naire
a
la partie droite
&
po!l:érieure de
l'eflomac'
des branches pyloriques'
&
quelquefois meme la
grande coronaire.
L'hiíloire des vaiífeaux
I
ymphatiques n'eft con–
nue
que par fragmens. Nous avons vu ceux de la pe–
tite courbure rr ' s-coníid
1
rabies,
&
leur entrée dans
le canal thorachique. Kaauw a vu ces vaiífeaux dans
toute l'étendue de
l'eflomac.
Les vaiífeaux Iaétés , que Biumi croit avoir
déconverts dans
l'eflomac,
font apparemment ces
m emes lymphatiques.
ll
a{fure cependant y avoir
vu du chyle; mais Con témoignage n'eft appuyé par
auc\m
autre anatomifte.
Les nerfs de
l'ejlomac
font fort nombreux, au–
tour ·de l'refophage
&
dans la petite courbure: cette
partie ·a d'ailleurs un fentiment exquis. Les remedes
anrimoniaux qui n'affeétent ni la peau ni la Jan–
gue, agiífent violemment fur
l'e.flomac,
& y excirent
des v<:>miífemens. Des auteurs attefient qu'ayant
fouffert des coliques venteufes tres-violentes., aífez
femblables
a
celles qu'excite l'arfenic, ils
S
étoient
crus gu-:ris, lorfqu'its avoient fenti le mal dépfacé
&
la douleur defcendue dans les inreilins. On fait
a
vec quelle facilite la feule eau
tí
ede, une mauvaife
odetu, la vue d'un objet dégoúrant , & la fimple
imagination meme pr'oduifent le vomiífement' m·ou–
vement tres-violent &,tres-compoíé.
L'
e.ftomac
rec;oit les deux plexus nerveu.x de la
hnirieme paire qui accompagnent l'cefophage : leurs
branches les plus
nombreufes~fe
trouvent daos la
·petite coutbure. Le. plexus fémilunaire gauche dn
granrl fympathique en docme .encore des· branches
a u
cul-de -fac & a
u
pylore,
&
il en vient une quan–
tité
du
foie
avec le petit épiploon.
N
ous ne dirons qu'un mot des voies abrégées de
l'ttrine , que l'on a cru devak imaginer pour expli–
quer certains phénomenes. L'
e.ft(Jmac
o
u
renverfé,
onlaiífé meme dans fon état nantrel,
&
rempli d'eau,
fnfpendu , apres que l'on a aífujetti fes orific:es par
une liga
tu
re, perd cette ea
u
g<:>utte
a
goutte. On
a
cru
que ces memes pores pouvoient' dans l'homme
vivant , laiífer paífer une partie de la boiífon dans
la cavité du bas-ventre, & que cette liqueur repom–
p ée par la veffie' -pouvoit erre évacuée par les
urines , fans avoir paífé par le grand dérour de la
circul<~
tion.
Nous ne croyons pas devoir admettre cette tranf–
fudation.
L•e.flomac
rempB de vents , ou d'eau, ou
d'une liquenr quelconque , fe gonfle
&
cau{e de
grands accidens, fans fe foulager par la voie de ces
pores. Nous avons rempli d'une ean teinte d'in-digo
l'eflomac
de plus d'un chien; les vaiífeaux la&és font
devenus bleus, mais cette couleur ne s•efi point tron–
vée fur la furface de
I'efiomac,
ni dans l'humeur ab–
.dominale. Ce feroit en vain d'ailleurs, que l'eau re–
c;ue dans
l'efiomac
auroit un acces dans la cavité du
bas-ventre, la veffie prot
1
gée par le péritoióe ne
pourroit pas la repom.per.
Pour compléter l'hifl:oire abregée de
l'ejlomac,
il faut en rapporrer les
phéno~énes
phyfiologiques,
&
chercher enfuite entré
les
forces connues de
1'e.flo–
l!J4C
,
&
en~re
les
e-ff~ts
<;onnus
auffi par
l'e~pé·
EST
rience , la liaifon qui doit fe trouver entle la caufe
&
l'eít
t.
La premiere caufe agiífante dans l'
:flomac,
ce font
diffi' rentes preilions. Le diaphragrr. preífe puiíram–
ment fur
l'e(lomac.
n
oit
fiimer e tte tor e
non par
la
difie él.ion d un cadavre' mais par rimp
1
-
tuoíité avec laqudle les intefiins &
l':Jlomac
íor–
tent par la plus perite bleífure, que l'on fait
au
p
~ ritoine d'un animal vivant . Dan
le cada re tout
cede
&
tout eft r
H1
hé, dans
la
vie tour eíl plein
&
tout
r
lfi!l:e. Sans ouvrir meme le p
1
ritoine,
on
voit
la preffion que fouffrent
l
s
i{ceres; dans l'wfpi–
ration
l'
jlomac
efr pouífé n-de ant
&
en- has.
Les mufcles du bas-ventre agiírenr avec encore
plus de force fur
l' ejlomac ;
ils peuvent
~tre
regar–
d
1
s comme une ceinture attachée aux vertebre ,
t
1
ui
embraífe le bas-ventre
&
qui en preífe les vikeres
contre l'épine du dos : ils comprimenr fonement l'ef–
tomac,
&
font la principale cauCe du vomjiT ment,
c'eft la feule que la volonté y ernploie, elle n'aur
it
aucun pouvoir fur
l'ejlomac
lui· m me.
Quand les puiífances du has- entre concoment
avec le díaphragme dans leur aétion, tons les dia–
metres du bas-ventre font raccOl rcis ; le diaphrag–
me rend cette cavité plus courte, les inufcles la r
n~
dent plus étroire ,
&
de devant en arri re , & de
droite
a
gauche.
La principale force ,
&
la feule cependant daos
l'état naturel,
qui
vuide
l'eflomac,
&
qLÜ pouífe les
alimens dans le
duodenum,
c'efi le mouvement
pé–
rifialtique de
l'e.flo.mac
lui meme. On a voulu le nier,
& il faut convenir qu'1l eíl moins appar nt que celui
des intefiins.
Veflomac
eft cep ndant irritable, on
en
Féveil)e la contraétion en le ratiífa nt avec un
fcalpel, o u bien en y appliquant de
1
'a
cide minéral.
Les poitons le contra8ent dans les animaux vi vans ,
le ur aétion ferme le py lore, &
la
poudre d' Ailhaud,
qui tue comme les poifons' a fait le meme efF t furr
cet orifice.
L'~fl:omac
fe contraae quelquefois par toute fa lon–
gueur,
il
devient prefque cyl indrique·,
&
ne con-
1erve que le diametre d'un intefiin.
.
On a voulu réduire
a
rien cette contra8ion; on en
a cherché la m fure. La Géométrie a entrepris de
nous infiruire fnr ce que les {eos de voient nous
enfei~
gner. Un géometre
a
calcull les forces de
l'eJ!omac,
&
l es a m1fes
a
plus de douze mille Iivres, en fuppofant
que tout
l'eflomac
eíl mufcle,
&
en pofant pour ton–
dernent, que l•évaluation des forces d'un mufcle du.
pouce faite par Borelli, e!l: jufte,
&
que les
force~
des différens mnfcles font dans la raifon de leurs
poids. On ne s'efi pas fouvenu qu'un fruit, qu'une
once écrafe, ne l'eíl pas dans
l'ejlomac.
D'aurres auteurs ont ad<;>pté une hypothefe ,
qui
ne permet pas aux ID!lfcles de s'accourcir de plus
d'un tiers de cette longueur; ils en ont conclu
que
l'efiomac ne commence d'agir que lorfqu'il eft di–
laté par plus d'une livre d'alimens. C'efl: un exces
oppofé, car
l'eftomac
fe contraae tres-bien
au
tour
d'une arete de poiífon)
&
la renvoié
a
l'intefiin ;
nous en avons trouvé des paquets ..er:1trés dans
le
crecum , o1t elles avoient caufé un funefre embar–
ras.
Il
n'eft pas rare de •ttou ver
1'
eflomac
contraété
au diametre d'un pouce.
·
·
L'ttjlom~c
?'un oifeau
~ran.ivolre
.a une force pro–
diaieufe,
1l
ecrafe des no1x, 1l redwt en poudre de$
'b';u1es de verre ,
il
brife
&
ronille des tuyaux tres–
forts. Mais cette force ne peut
~tre
attribuée
a
L'ejlo·
mac
de l'homme, chez qni ce réfervoir
a
une firuc–
ture
tre~-différente
&
d s fibres mu{cu)aires infini–
·me.ntplas foi.Mes.'
Vejfomac
d'un chien bea.u onp
plus ropufte
q
e cel·:: de l'hom01e,
n'a
p
S
réfifté
a
"tme
~olomne
d'eau
d-e
r'renre-neuf'tivres.
'
N
e
no~ts
éloignqns
pa's des
~péü~m;es
1
fur
\Hl