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E T

Hr

de

t'archev~que

de Cantorbery, digne miniílre d\m

auffi lache fouverain,

jl

offr,ir aqx Danois un€ fonnhe

confid ' rabie, a comJition qu'ils ceffi roient d oppri–

mer le roya\ltne,

&

qu'ils fe rémettroient en mer.

Les Danojs accepterenr les fowmes qu'on leur pré-

fi

ntoit : mais , retnplis de mépris pour

Et!zelred:;

ils

publi~rent

les conditions de leur re traite-;; enforte

que le parti qu'on lenr avoit fait, bien loin de

ter~

miner la gu-erre, ne fit qu'atti.rer de nouveaux eílliins

d~s ~anoi

' qtü :riorent

a

leur tour profiter de la

f01bleife d s Anglots. Dell)( de ces tro'upes·arnivetent

c0nduites, l'une par Sw non, roi de Danemarck:,

&

l'autre par Olaiis, roi de Nofwege: ils avoiént écp1ipé

de e ncert une flotte nombreuf ; ils

en'~"rerent

dans

ETH

SS .s

rnal~die

·:"

mais aforcede contrefaire

:le

tna·tade'

i11e-–

d~V~lt..eh

eifer,

~

mourut en

1017,

ég.alernent

mé•

pnf~

des Da;w1s

&

de fes f·ujets·,

•dans

la trente..

f€~pt1eme

annee de. fon regne, &il tranfmjt fes états

~

ou plutot

}es

débxis de fon royaume .,

a

Edmond ;

funnomme

Cóte-de"fer,

fon fils.

P:oye'{

EDMOND

furnommé

CoTE~

DE- FER,

dans ce

Supplémen:.

(

L~

C.)

ETHELWQLPH , (

Rift.

d'Ang~etetre.) c~eíl

un

énón;ne poids;que eelui

cPttn

gráod nGm

1

Ethe.Lwolplt

ea fui {lccable.·

n'-eft cependant

pM

qu'i•l fút fans–

talens, fans ver,tus.;. mctis il étoit

fi.lst·d~Eghert,

&

il

panm ,

·arta.

s ég

ards.,

peu

djgn~ d

e fuccéder

.a

un

tel~

conquér.ant. Les

Da.no~

s

ne

furef.lt

pas plntotinformés–

de la m<?n d'Egbert, qu'oubliant les cénditions aux•

quellcs ils..avoienr obt

epn la p

aix, ils... arn'l-erent ttne

flott~,

fe montrerent .

proc.he

de

Sóut~a~p>tón

, def•

cendtrentJ

a

teue

&

ptllerent le

pays.

E'th

'lwotph

p:acifiqtte par facbeté, envoya conrr'eu1{

Wlf2(rcl

{o~

général q.!li..les batl!Ít

&

le-s.forca ·d

fe remettre

en

me~

.

.

:Etheúwotph

.fe

~attoit.

de

tl~rr;

plus inqüié'té,

maxs il:fc uompott: ll.apprtt

l'~rnvee

d'une nouvelie

flotte ·DaaoiJ"e qui, débarqué:e

a

Port- Land

rava–

geoitHa cbntrée. Le timide fouveraio, non-feuiement

ne marcha point contre les . ennemis

1

mais encore

joignant

l'imprud'en~e

a

la Hkheté, ilota le comman.

dement au

brav~

Ulfard,

&

le donna

a

Edelin, IJ'éné·

la Tarnifl:;

&

s

7

étant répandus dans le pays , ils y

exercer nt les plus atroces cruant ·s. Olaiis, moins

barbare , reconnut fon injuíf.ice, pofa les armes ,

doona la paix aux Anglois, embraíla Je Chrifi:ianifm'€,

&

s'en retourna dans fes états. Mais loin de l'imiter,

Swenon ne rep-rit le chemin des cores qu'ap1

s

avoit:

ruiné le royaume, répaodu

1

:(aog du plus grand

nomb re des habitans ,

&

forc ' le hl he

Et!z Lnd.

a)

condure un traité honteux., par lequel iL permettoit

aux Danois de

s

'tablir en.Aoglet.erre ,

&

de fe fixer'

daos les contr 'es

&

les vill_es qui leur plairoient Le

plus. Autorifés par ce traité, dans les exc

's

de letlrs

déprédations, les Danois ne mirent plus de bornes

a

leurs ve, ·ations: ils traiterent les Anglois, non en

compatriotes, mais en efclave:s abattus. C'éroitpour

ces fiers conqu '·rans que les enfans de la patrie s'oc•

cupoient fans

rel~che

des travaux les plus·

docs.'y.

'étoit pour alrouvir l'avidité de ce.s oppreffeur:s qu'ils

'

labouroient

&

qu'ils femoieot. Accablé, comme fes,

fujets, d une

a.uíli

dure tyrannie, mais trop intimidé.

pour fe foufiraire en prince courageux, aux fers de

f~s vainque-~u'

,

15t/zelred I 1

forma

1

complót le plus

vwlent~

le plus vil

&

1

plus

atroó~

q1l'un la che pu

iíftt

.

imaginer

~

ce fnt de pro

fiter

de la

(¡'

curité que la

r.er–

reur publique. donnoit q.ux Danois,

&

de les faire

tous égorger daos un meme jour. Cette horrible

c::onfpiration fut conduite avec tant de fecret,

&

les

mefures prifes avec tant de jufieífe, qu'au jour n:lar–

qué, les Anglois fe jetrerent fur

1

urs botes , en

fi-

, ra1

fans

talen

s-~ g

uerrier fans vateur, qui prithon–

tenfement Ja

fuJ.te

&

caufa la pe1·te de l'armée

qúi

luí avoit été confiée. Edelin futremplacé

par

Hebért,

qni :fu.t plus mé!Iheureux en:core ,

&

qai pe1·dit la ba–

taille

&

la vie. Enhardis pat leurs fucces,

1

s

Dallois

fe :

épandire.nt

de tous· cotés' rav?gean.t la campa·

gne .& Jes

V11

les.

EthelwoLph

fe determma enfin

A

s'oppofer lui-meme aux progres des Danois; il

n~

' fut poy.Ú¡ henreux, les Angloisfurent

mis

en

dér~ute:

&

les Danoi.s chargés ele butin

&

raífafiés de

cariliage~,

remonterent fur leurs vaiffeaux. Ce fut a-peu-pres

dans le tems de ces défafires, que

la

nation des Piétes

fut entiérement détruire

&

exterminée parKeneth U,

roi d'Ecoífe, qui pouífa filoin fa viétoire, que depuis

il

n'~íl

plus.refl:é que le nom feul de cette nation qui

avott fleun fi1loog-tems dans fá.cGrande-Bretagne.

nt, dans toute l'étendue du royatime, tm maffacr.e

général' fans égard au fexe' ni

a

rage' ni

a

la condi..

tion des profcrits. Le barbare

Eche/red

porta la cruau..

jufqu'a faire trainer devant lui la freur de Swenoo,

jeune

&

belle princeífe , mariée

a

un feigoeur An–

glois,

&

illui fit couper la t "te fur les marches de

fon treme. Cette atfreufe nouvelle ne fut pas plutot

parvenue en Danemarck , que Swenon , tranfporté

de fureur, raffembla fon armée , équippa une puif–

fante flotte, fe mit en mer,

&

aborda en Cornouail–

les, débarqua,

&

fit précéder foo arrivée d'uo eífain

d'a:ífaffins qui mirent tout

a

feu

&

a

faog. Battu de

tous cotés

&

hors d' 'tatde.s'oppofer

á

la vengeance

des Danois,

Ethelred

prit la fuite, pendant que

Swenon aífouviífoit fa rage

&

facrifioit tout

a

ton

:reífentiment. Abandonnés

a

eux-memes,

~

ne

pGn~

vaot lnttcr contre la valeur des Danois, les Anglois

fe foumirent

&

reconnurent Sweoon pour le11r fou–

verain: mais la tyrannie du roi Danois fut courte,

il mou.rur;

&

fes fujets croyaot que les difgraces

avoient irúhuit

&

corrigé leur prince, le rappelle–

rent

&

le placerent fur le .treme, Otl il continua de fe

déshonorer par fon avid'ité, fa débauche

&

fes

vices.

Mais pendant qu'il fuivoit les brutales impulfions de

fon caraél:ere, Canut, fils ele Swenon, panit duDa–

nernarck pour enir prendre poffeffion du royaume

d'Aogleterre ; ott arrivant, fuivi d'une formidable

armée, il fubjugua tout le Weífex,

&

fncceffivement

envahit la plupart des pro inces.

Ethetred,

qui n'o–

íóit fe montrer devant fon concnrr nt, fe renferma

dans fon palais, couvrant fa lacheté du prétexte d'une

Ethelw{)tplz,

foirpour OJ>po.fer une plus forte r

'fif–

tance aux Danois qui ne ceífoient d'infefier fes états,

foit qu'il fe fentir. fatigué du peu de foin qu'il donnoit

a

fon gouvernement, s'aífocia au trÓne Adelfian fon

' fils naturel, auquel il céda les royaumes de Kent,

d'Eífex

&

de Suírex, ne fe réfervam pour lui-meme

que la fouveraineté fur toute

1'

Angleterre

&

le

1

oya

u,

me de Weffex. La nation, pour avoir deux

rois,

n'en fut ni plus heureufe , ni plus fagement gouver–

née. ll efl: vrai que les Danois la laiíferent refpirer

quelque tems; mais cet intervalle fut rempli par les

troubles que cauferent les mécontentemeos

&

la ré–

volte des Gallois, qui fe jetterent fur la Mercie,

&

remporterent fur Bernulphe qui

y

régooit, de tres–

grands avantages.

De toutes les fonétions de la royauté, celle qui

accabloit le plus l'ame timide

d'Ethelwolph,

étoit le

foin de repouírer la guerre par la guerre. Mais enfin,

les circonfiances devinrent fi pre!ra ntes,

&

les Gallois

exer<;oient daos la Mercie de fi cruels ravages , qu'il

ne put fe difpenfer de rnarcher en perfonne contre

Roderic leur chef.

11

raffembla fes troupes

&

les joi–

goit

a

celles de Bernulphe , roi de Mercie. Roderic

~

aírez puiífant pour lutter contre Bernulphe, ne fe

crut point aífez fort pour réfifrer aux Aoglois, joints

anx Merciens,

&

il demanda la paix, qu

E te!wolplz.

s"'empreífa d'autant plus volontiers de lui accorder

~

que ce n'étoit jamais que par effort qu'il fe d 'cidoit

a

combattre. Mais il fe flatta vainement de jouir dtt

n·pos que cette paix fembl0it lui procurer: les Da–

nois , qui tous

l~s

ans faifo.ient des invafions en