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S86
ETH
Angleterrre; oceupés
a
dévafier
les
provínces
du
nord, avoient laiff. ' jouir les provinces m ridionales
d~
quelque tranquilliré; mais elles éprouverent aleur
tour les fureurs de ces brigands qui fi.rent une def–
cente fur les-cotes du \Veífex, &ravagerent les con–
trées voifines de la mer.
lls
{e
retiroient chargés de
butin , & fatigués , plutor que raffaiiés , de crimes ,
lorfque pre(S
a
fe rembarquer,
ifs
renco_ntrerent le
comte de
C
1
ol, g
1
néral d'
E thelwotph,
qm, profitant
du d 'ford
e oü
étoient ces troupes, tomba fur elles
au
moment ott elles s'y attendoient le moios.,
&
1es
défit enüérement. Cette perre· ne
ñr
qu'irriter les
Dan
ois, aulietJ
de les décourager,
&
des
le
printems
de l
'aw.éefuivante, ils entrerent dans la Tamife avee
une
flottede trois cens voiles, remonterent la rivie–
t"e jufqu'aupres lie. Londres, defcendirent
&
com–
mirenr des -ct"Uputés inexprimahles. Peu fa6sfaits
d'avoi.r déyafié la campélgne, ils emrerent dans Lon–
dr~s
t
y
mÍr·ent: (QUt
a
feu
&
a
fang, aÍnfi que daos
Cí!ntorhe-ry;
&
ils allerent pourfuivrele cours de
leor~
atrocités dans le toyaume de Mer.cie, ott ils.
ne fufpendtr<:Ilt les
exd~s
de leurs fureurs, que par
l'avis. qu'ils
re~urent
d.espréparatifs
que
faifoient
.IJthelwolph
&
Adelíl:a
-o_. lls retournerent
Sur
leurs
pas, & tepafferent
1ª
Tamife, déterminés
a
livrer
bataille am.s:: deux rois!) campés
a
Ockley, dans la
provi.nc.e de Surrey.
La
fureur
&
la rage
l~s
accom–
pagnerent dans leur marche, & ils ne cefferent de.
piller.
&
de maífacrer;
que
lorfqu'ils fm;ent en pré–
{ence
d'EtheLwolph
&
d'Adelftan.
Le
combat s'en–
gagea ; la hame étoit égale des deux cotés ;.la vié.toire
balanc;:a quelque tems: rnais enfin ell€ fe déclara
·pour les Anglois
qui
firent_ un maífacre
íi
terrible
de leurs ennemis, qu'il n'en rechappa prefque point.
_ I?.epuis cette bataille, l'Hifioire garde le íilence
{ur 4_Pelíla9:
les
anali4{es difent feulemeot qu'if mou–
rut
fips
Ja.iífer de
regr~t
a
d'autre
qu'a
fon pere' qui
ne vquJut p_ojnt céder .@ couronne de Kent
a
Ethel–
bald fon fils ainé , dont i\ déteftoit les vices
&
dont il
craignoit la perverfité des rnreurs
&
l'inhumanité.
La défaite des Dan9is,
procuran~
al'Angleterre la
paix dont elle avoit été priv
1
e depuis tant d'années,
Ethelwolph
s'occupjl rfQut entier, nohJdes d'evoirs
de la royauté, mai¡; des mim-.,1tieufes pratiques de fa
dévotion; enforte qu'il paffoit tout fon tems
a
viíiter
les églifes ' ou
a
s'enrretenir avec les moines qui
l'infiruifoient,
&
qu,il enrichiíioit. Ce fut auffi par–
mi les eccléfiafiiques qu'il fe choiíit deux favoris,
dont
la
méfintellig'ence
&
l'ambition ne tarderent
point
a
fuíCiter des troubles. Ces deux favorís étoient
Suithun, éveque de \Vincheíl:er;
&
Alfran , éveque
de Sherburn, ennemis irréconciliables,
&
qui profi–
toient tour-a-tour du malheur des circoníl:ances
&
<le la foibleffe du roí pour fe nuire l'un
a
l'autre.
Ethelwolph
ne voulant point mourir fans recevoir
la bénédiél:ion du pape ,
fe rendit
a
Rome,
y
res;ut
un accueil difiingué, fe proíl:erna aux pieds du pon–
rife, & fut íi flatté des honneurs qu'on luí rendir,
qu'il s'engagea
a
envoye·r tous les ans
a
Rome, une
rétribution de trois cens mares , dont deux cens pour
:fournir des cierges aux églifes de faint Pierre & de
faint Paul, & cent pour fubvenir aux befoins parti–
culiers du pape. Mais pendant
qu'Ethelwolp!L
enga–
geoit, par dévotion,
a
Rome l'honneur de fa cou–
ronne
&
les biens de fes fujers, Alíl:on, éveque de
Sherburn, irrité d'avoi,r perdu la confiance de fon
rnaitre , foulevoit contre celui-ci Ethelbald fon
fil~
ainé,
qui,
dévoré d'ambition
&
rriéchant par ca–
raél:ere, fe laiíla facilementíi' duire par les confeils per.
nicieuxd'Alfian. Le mariage inégal
&
ridic:ule qu'E–
thdwolph,
déja fort agé,venoit de contraél-e r en France
a
fon retour de Rome avec Judith, filie de Charles
le Chauve, acheva d'ulcerer Ethelbald, qui forma,
avec les principauXfeigneurs.d'Angleterre, une .conf-
ETH
piration dont l'objet 'toit de d troner
Etlztlwolpls.
. .elui-ci n eut pas .plutot"
re~u
avis
d.esperfides pro–
¡ets
de fon fils, qu
1l
íi
hara de reve
mr daos fes
tats~
Otl
tOUt paroiífoit difpofc'
a
une guerre ci
•il
,
lorf–
que quelques feigneurs, aífez bons patrictes pour
pr ' venir les maux que cauferoit inévirablement une
telle défunion, entreprirent de rerminer cetre
9ue–
re~le
par un raccommodemem.
Ethelwolph,
quid ref–
tolt la violence'
&
dont
nige
avancé augmentoit
la timidité' confentit volontiers
a
un traite de
paix,
par lequel íl céda
a
fon fils le royaume de \Veífex,
fe contentanr de celui de Kenr.
Il
ne furvé ut que
deux ans
a
ce partage :
il
ne s'occupa plus qua
édi–
fier fes peuples
&
fa cour. Dans les derniers JOUrs de
fa vie,
il
fir
un teframent
&
difpofa des
'tats dont
il
s'étoir réfervé
la
poífeffion, en faveur d Ethelbert,
fon fecond fils, auquel
il
fubíl:itua Ethelred, fon troi–
fieme fils , &
a
celui~ci,
A
lfred, le plus jeune de fes
enfans.
EthelwoLph
monrut peu de tems apr ' s , en
8 )7, refpeété par fa piété; mais avec lar' putation
d'un prince foible,
&
peu capable de gouverner..
(L.
C.)
§
ETHER , (
Phyfique.)
La réíifiance de
I'éther
a paru
a
M.
Euler devoir "tre la caofe de l'accéléra–
tion ou de l'équation féculaire que les afironomes
ont cru appercevoir dans le mouvement de la lune,
Euleri opufcula;
Il
croyoit appercevoir un femblable
effet dans le mouvement meme de la terre; mais
j
'ai
fait voir, par les obfervations, qu'il n'y avoit point
d'accélération dans ce mouvement,
Mémoire deL'aca–
démie de Paris
1
7J7.
Celle qui a lieu dans le mou–
vement de jupiter' paroit etre l'effer de l'attraétion
de faturne, ainíi que
le
retardement obfervé dans
cette derniere planete, paroit venir de l'attraaion
de
jupiter.
M.
l'abbé Boífut, dans une piece qui a remporté
k
prix de l'académie Frans;oife, en
1762,
a fait voir
qu.e la réfiíl:ance de
l
'édz.erne cauferoit
pa~
de chan–
gement fenfible dan
s lesexcentricir
's,
mais
~ule
ment dans les difiances & dans les apúdes ou aphé–
lies des planetes.
M.
Euler trouva les memes réful–
tats. Ces deux
Mémoires
font imprimés dans le hui–
tieme volume des
Pieces qui ont remporté Les prix
d~
l'
académ¡e de Paris :
voy~
auíii les
Recherches
de
M.
d.'
Alembert ,
fur dijférens point.s importans du
.JYfUme
du
mond~
,
teme 11
,
page
145.
L'examen des plus anciennes obfervations ne nous
fait appercevoir dans
les
orbites aucun changement
qui puiífe indiquer la réíifiance de la matiere éthérée.
Le mouvement des apfideg qu'on
y
remarque, eft
produit par l'attraél-ion mutuelle des planeres; car
on trouve que la réfiftance du fluide produiroit un
mouvement de l'aphelie beancoup moins fenfible
que le changeuent de durée dans la révolution
:
or
celui-ci n'a pas lieu, du moins fenftblement; done le '
mouvement obfervé dans les apúdes ne vient pas de
la réfifiance de
l'éther. (M.
DE LA LANDE.)
*
§
ETHIOPIENS .... Dans cet artide on
lit:
la Philofophie morale des Egyptiens,
au
lieu de
la Phi–
lofophie morale des Ethiopiens. Lettres fur
t'
Ency.–
clopédie.
ETHN
A,
ou
MoNT GIBEL, (
Géogr. Hijl. nat.)
•
Al.thna,
montagne de S.icile. La hauteur de fon fom–
met eíl: de trente mille pas : elle occupe un terreirJ
de foixante milles. Le terroir des environs eft gras &
fertile : J'ouverture du volean a douze milles decir–
cuir: le gouffre effroyable, par les flammes
&
la
fumée
qui
fortent du fond
&
des
cotés'
eíl: appellé
le crater deL'E thna.
Le pere Kircher
~ompte
dix-huic:
éruptions jufgu'en
165o.
On obferve dans fa hauteur
trois régions ; la premíere appellée
regione culta,
Olt
région cultivée;
la
2
e¡ytvofa,
o u
des bois;
la 3
e
deflrta.,
déferte.
Il
y
a la meme différence entre ces trois:
régions pour la température
&
le~
produél:ions