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ETO

oans cet intervalle de tems. Ainú il

y

a un cbangemenf

propre

de

plus de deux minutes dans le

vrai

lieu de

firiu

s, q

i

'eft avancé vers le midi.

11

e.Jl

difficile de

d

' rerminer les variations d'aldeba–

ran, qui jufqu'a pr ' fent onr p¡¡ru fort irrégulieres,

comme je l'a1 fait voir,

Mcm.

de

1758,

page

344;

fa latitude que noustrouvon de

29'

o'', e!l de

29'

so" dans le catalogue de Flamfteed. M. Caffini

trouve, par les obfervarions de T¡,cho, que cette

laritude en

1589,

étoit de

30' 23

1 ,

Mém~de

1738,

pag.

3

40

;

elle.paroit done avoir diminué: mais cette

diminution devant avoir lieu par la théorie g ' oérale,

elie n'indique pas de mouvement propre. Cepen–

dant

M.

de

la

Caille m'a dit que dans le grand nom·

bre de réduétions qu'il a voit fnites de fes obferva–

tions fur aldebaran, il avoit trouvé fouvent des irré–

gularités de

I

5

a

20 11

,

qu'il ne pouvoit atrribuer

qu'a

des variations particulieres a cette

étoile.

Tycho–

Brahé s'étonnoit auffi de la grande différence qm fe

trouve entre les latitudes d>aldebaran, déduites des

obfervat10ns de Tymocharis, d'Hipparque

&

de Pto·

lémée.

Voyez

ce que j'en ai dir dans les

Mémoires

de

1758

page

3

44:

il paroit que ces variations d'aldeba·

ran font tres-irrégulieres; mais qu'elles font perites

aéluell ement.

M.

Caffini trouve

auffi

des variations en latitude

dans rigel, l'épaule orientale d'orion, regulns, la

·chevre

&

l'aigle ; la différence de latitude entre la

luifagte de l'aigle ')

&

l'étoile

b

de la meme confrella–

tion eft plus grande de

36'

qu'au tems de Prolémée,

&

de

2

ou 3' que fuivant les obfervations de

.Tycho.

M.

Caffini ayant examiné auffi, en

173 8,

le mou·

vement des

é~oiles

en longitude,

a

reconnu que de–

puis Flamileed, c'eft-a-dire , dans l'efpace ·de qua–

rante

-huit

années, la luifante qe l'aigle s'étoit éloi–

gnée de

48"

en

af~enfion

droite de celle qui Ia pré–

cede;

&

s'étoit approchée de

73 ''

de ceBe quila

fui

t.

Par les obfervation de Tycho, on trouve ces diffé–

rences de 4'

r

4",

&

de

2 '

pour I3 8 ans; d'ou il

fuit

que ces

écoiles,

ou du moins d'eux d'entr'ell es , ont

eu

un mouvement réel

&

particulier en afcenfion

droite,

Mém. Acad.

de París

173 8.

,

J'ai appris de

M.

Kceíl:ner, fecrétaire de l'académie

de Gottingen , qu'tl

y

avoit un

Mémoire

de feu M.

Mayer, déja

lu

dan les aífemblées de cette fociété,

fur le mouvement propr e de quelqnes

étoiles

,

&

je

ne doute pas qu'il n'y ait dans cet écrit des chofes

tres- cnrieufes.

Nous ne pouvons attribuer la caufe de ces varia–

tions dans les

étoiles

cJu'aux atrraél:ions des différens

corps célefres , les uns fur

le~

autres;

mai~

il fe paf:

{era bien des fiec!es avant qu on en connotffe la lo1

&la mefure. Les

éwiles

de

la

premi re grandeur, qui

font probablement les plus proches de nous, font

celles ou ces variations font plus fenfibles; mais je

ne

dout~

pas qu'íl n'y en ait de pareilles dans les a

u

tres

étoiles:

en attendant ' il me femble que ce doit etre

une raifon .pour les aíl:ronomes d'employer, quand

ils le peuvent, les

étoiles

de la troiúeme grandeur

cans leurs recherches fur le mouvemenc des plane-

.tes

au lieu des

étoiles

les plus brillantes.

P

arallaxe annuelle des étoiles jixts.

Quoiqu'il foit

d ' montré aétuellement que la parallaxe annuelle eft

abfolument infenfible

&

comrne nulle dans les

étoiles

fixes, j'ai cru qu'il_

ét?~t n~ceífair:

d'en donner. au

moins une courte exphcatwn, pmfque la queíhon

a

été agitée

íi

{ouvent'

&

meme en 1760; je dérno.n–

trerai d'une maniere plus fimple qu'on ne l'a fait juf–

qu'ici la loi des variations qui devroient en réfulter.

Soit

S

le foleil,

pl.

d' Ajlron.

de ce

Suppl. jig.

12..

A B

le diametre du grand orbe que la terre décrit

~haque

année,

A

le point o1t fe trouve la terreau

1

Janvier,

B

le point ou

elle

eft

au

1

Juillet~

E

nne

T()me JI.

ETO

Üoile

qu'ort appen;oit fur le rayon

AE;

la

lione

A

~tant

dans le plan de .' ' clipr:qlle, & l'orbe d:'la erre

tant con<;u perp

n~ rculau~

a ·t plan de

1

figure

en

forre qu on ne le vo1e que íur fon ' paiif. ' ur

l'anoie

E AB

efr la latitude de

1'

toi:t.;

mai · quand a

te~re

fera. en

Cl'étoile"

'tant en op oúrion par rapport au

fo letl, elle paroHra fur le rayon

BE

fa laritude

apparente fera l'angle

EBC;

ceue latitude

EB

eil:

plus grande que

1

latirude

E AB

~u.i

avoit

lieu

an

tems de la conjonél:ion ,

&

la diff...

r

nce eil: l'angle

.AEB

dont la moiti '

AES

eft la parallaxe annuelle

en latitude.

Si la

difrance

SE

de

I'itoile

lixe

efi

deux cent mille

fois plus grande que la diftance

S A

du foleil a la terre

l'angle

A

ES [era

d'une feconde,

&

la latirude

E

AS

d'un~

étoiü

en conjont ion fera plus petite e

2 1

que

1~

lat1tude

EBC

de

l'ewiü

ob(ervée dan.s fon oppofi–

rwn ; en fuppofant que la laritude de

J'étoiLe

{oit

a–

peu pres de_

90

dégrés.

e

pernic, en d. monrrant par

plufieurs ra1fons

le

mouvement de la terre, ne diffi–

mula_pas cette objea:on, Cop

l.

l.

c.

10.

Pour que

la

lautude des

étoiLes

paroií{e la merne en tout tems

de

1

année, malgré le rnouveme¡:¡t de ra terre,

il

faut

que la

diO:

nce des

étoiüs

foir fi grande , que

l'

orbite de

la terre

n'y

ait aucun rapport fenúble,

&

que l'angle

AES

foit commt: infinimenr petit; mais, dit-il, je

penfe qu'on doit plutot admettre cette grande dif–

tance des

étoiLes

que la grande quantité de mouve–

mens qui auroient lieu fila terrc ' toit immobile; j'ai

falt voir dans le

ve

livre de mon

Aflronomie

cornbien

il faudroit adrnerrre d'abfurdités, a vec l'immobiliré

de la terre ; au lieu que la grande diHance des

étoifes

eft un fa ir que ríen ne c<;mtredit ,

&

qu'il eft tres-aifé

de concevoir.

·

.

Si 1'

étoile

qui eft éloignée du foleil de la quantité

S E

,

jig.

1.2.

,

étoit útuée au pote

P

de

1'

'cliptique,

&

a

la meme diíl:an}:e

SP ==SE,

fa parallaxe abfolue

feroit

SPA;

appellons

p

cette parallaxe abfolue qui

eft la plus grar

d~

de toutes,

&

cherchons quel fera

fon effet dans d'autre poíirions.

L'étoile

étant en

E

Ú.~[

le plan

EABC

d'un cercle

de Iarirude perpendicula1!e a l'écliptique,

&

la ter re

au point

A,

la parallexe de latitude

SEA

eíl: égale

a

p.

fin .

EAS,

c,eft-a-dire, égale a

la

parallaxe abfolue

multipliée par le únus de la latitude del'

étoiLe;

ce qni

fe dérnontre de la m"me maniere que la formule de

l'art.

125

8

de mon

Aflronomie:

ainfi la plus grande pa–

rallaxe en la itude, celle qui a pour bafe le rayon

SA

de l'orbite terreftre e!l 'gale-a

p.

Gn. lar. Certe

parallaxe fait paro1tre

1'

étoile

plus pres de l'écliptique,

&

dimjnue fa latitude quand la terre eft en

A

&

q e

l'étoiü

E

eft en conjonétion avee le foleil; au contraire,

la latitude apparente efr

la

plus grande au tems de

l'oppofition , foit pour les

étoiles

boréale

, foir

pour celles qui font au midi de l'écliptique.

Si l'on

con~oit

la terre tourner daos fon orbüe ,

dont

AB

eíl: le diametre

&

donr le plan eft fitué per–

pendiculairem€nt au plan de la fignre

&

au plan du

tria ngle

E A B,

on concevra facilement que la terre

étam

a

90°

des poiots

A &B,

elle répondra perpen–

diculairement au point

S,

l'angle

r

AC

fera égal

a

ESC,

c'eft-a-clire, la latitude apparenre égale a la

vraie; ainfi il n'y a point de paraUaxe en lotitude

quand

l'étoite E

eft:

en quadrature, c'efr-a-dire, qu'elle

répond

a

90°

du foleille long de l', clip tique'

trois

mois apres la conjonél:ion ou l'oppofition.

Dans toute

a'utre

útuation de la terre, par exem–

ple , lorfqu'elle répondra a

u

point

F,

la ligne

S

F{era

le únus de la diftance de la terre au poinr de

la

qua–

drature,

&

SF(era

la bafe d'un angle, égal

a

l'angle

SE F,

qui eft la parallaxe de latitude, done la paral–

laxe en latitnde eft proportionnelle au

fim!~

de la

~if­

tance a la quadrature' ou

au

cofinus de

1

el<?ngatiOn

de

l'étoile

au

foleil.

Si

l'on

appelle

L

la

lautude

de

V

Vvvv

ij