EQU
n
'ont de réu1úte qu'autant que les affiégés
{ont
nom–
breux.
Si la place efr útuée fur des hauteurs
&
qu'il n'y ait
-pas
un fond aífez confidérable de terre ,
il
faudra
h eaucoup de pies
a
roe' pe
u
de beches' un appro–
vifionnement confid ' rable pour les mineurs: on ne
fauroit trop fe
m
unir de facs aterre'
&
fur -tout de
facs
a
Iaine.
Si
la place eft environnée de roes vifs,
o u
:!i
les ouvrages font taillés daos le roe, ou enfin,
1i
l'vn ne trouve pas un fond de terre a.lfez confidé–
rable pour former les lignes d'approches; dans toutes
ces circonftances ' on doit employer les facs a laine
&
réferver les facs a terre pour la confiruélion des
batteries, paree que ces ouvrages qui exigent de la
folidité' font plus expofés
a
l'arrillerie de la place:
l'intendant doit fournir les facs a laine.
Si la place efi íituée daos de la bonne terre, il fau–
c:lra fe pourvoir de quantité de békhes:
fi
elle eíl: fi–
tuée dans une terre légere
&
faplonneufe, on
a~r~
foin d'avoir plus d'efcoupes que de beches, quanute
de
bois
pour les facines
&
beaucoup de facs aterre;
car les fables ne donnent jamais un liaifon affez con–
fidérable pour former des batteries foliéles
&
a
l'é–
prenve des boulets. En fe fervant de facs remplis
de terre
~
on peut établir une batterie qui réfifiera
mieux
a
l'effort des boulets' que íi l'on fe fut feule–
~ent
fervi des terres légeres
&
des fafcines pour la
confhuire.
Si
la place efr íituée dans un terreiñ marécageux,
fuj~t
aux inondatíons tant naturelles
qu'artificielle~;
ft
les foífés font remplis d'eau, il faudra fe fourmr
de tout ce
qui
efi néceffaire pour
y
faire des ponts ,
Oll
de bateaux, ou de chevalets, ou fur pilotis;
alors il efi eífentiel d'avoir,
1
o.
quantité de bois pour
]a confiruétion des fafcines ;
2
°.
des bois de char–
pente;
J
0 •
des gros madriers' paree que ron fera
obligé de former les batteries fur des digues,
&
l'on
doit obferver que ces digues ne feront point d'une
.grande folidité,
fi
l'on n'a pas l'attention de recouvrir
les terres tranfportées par de forts madriers : on em–
ploiera auffi des
madrie~s
po1;1r les P,erites commu–
.nications ; car daos une terrem
mar~cageux,
on eíl:
.()bligé d'ouvrir un foífé pour l'écoulement des eaux,
&
fur ces foífés l'on ne fauroit faire trop de commu–
rications pour pouvoir fe porter avec célérité
a
tel
~ni
tel point d'attaque.
·
Si la place eft coupée ou avoifinée d'une groffe ri-
viere
on fe fervira des bateaux du pays pour les
.tranfp~rts
des munitions; .il faudra fe fournir
d'Ul~
Jquipage
de pont proporrwnnel
a
la
largeur de la
J"iviere;
1'
on en reconnoitra le fond
&
le courant :
V.
ci-de.lfus
ÉQUIPAGE
DE
PONT: fi l'eau efi dormante
&
qu'elle ne foit pas fujette a déborde.r' on
pour.ra.faire paífet fun.m pont de
~ontons.declllvre,
des pie–ces de
24,
chargées fur de
s charriotsa
porte- corps;
l'on aura foin d.e doubler les pontons.
f/.
PONTs
DE
3'0NTONS
'SuppL.
Si la riviere efi fujette
a
fe débor–
der, ou qu'elle ait un courant rapide, il ne faut point
{e fervir de cette efpece de ponts. L'on doit obferver
~ue
daos une attaque, les ponts que l'on jette fur les
.rivieres' doivent etre
a
demeure pout fervir de com–
munication,
&
que les
p~nts
de pontons de cuivre
ne peuvent pas réfiíl:er .long- tems: dans ce cas,
il
fera plus prudent de coníhuire des ponts fait
ave
e
des bateaux du pays ou des pontons de bois,
tels ·que ceux que l'on exécute a Strasbourg
&
a
Metz.
Si l'on trouve des bois pres de la riviere, pour
lors,avec des foins
&
de l'indufirie, on pourra épar–
gn.erbeaucoup de dépenfes a
u
fouverain: íi
1
on ne
trouvoit pas des bois taillis pres de la riviere, il fau–
<lroit fe pourvoir ailletu·s de piquets, fafcines, bran–
c;ards,
gabions
~ bl~ndes, chandelj~rs ~
chaflis
de
mine:
E
Q
U
847
mais ces
fort~s.
de tranfports caufent toujours un e
m·
barras prod1g1eux.
Le commandant de Panillerie ignore quelquefois
fur quelle ville le général a
fix '
fes deífeins: fouvent
memela cour fe contente d'ordonner qu'on aífem–
blera fur un certain point un
équipag~
de
fi
ge,
elle
fixe pour l'ordinaire le nombre despieces & des mor–
tiers , fans autres détails; daos ce cas , le chef de l'ar–
tillerie doit fe rappeller qu'il vaut mienx
p
'cher par
une trop grande abondance que par défaut d'appro–
vifionnement. Daos t>attaque d'une plac , le d ' fa ut
d'approvifionnement peut faire échouer l'entr prife ,
&
occafionner la levée d'un fiege.
Daos les fieges les plus coníidérables, on peut fe
regler fur Iooo boulets par piece;
500
bombes de
I 2
pouces de diametre, pour chaque morti r du me–
me calibre;
700
bombes de
8
pouces,
&
des bombes
d'obus, pour chaque obuúer o
u
mortier de ce dia–
rnetre.
A
l'égard du nombre des pieces, il eft difficile
d'en fixer unétat précis, paree qu'ildépend de la place
affiégée
&
dn nombre d'attaques que l'on fe propofe
de faire.
Si la défenfe eft
opini~tre
&
que le í1ege traine en
longueur , on aura le tems de fe procurer des fe–
cours: mais daos
tou~
les cas, il eíl: de !a derniere
conféquence ,
1°.
de tenir un état exaél de tout ce
qui fe confomme ehaque jour;
2
°.
de connoitre les
provifions du pare, fa íituation , les chemins par le{:..
quels on fait venir les approviíionnemens ,
&
le
tems que les voitures emploient pour arriver au.
pare.
On doit apporter la plus grande économie dans
les munitions de poudre, fur -tour lorfqu'on n'eft
encore qu'a la premiere parall ele) c'eíl:-
a-
dire'
a
trois ou quarre cens toifes du corps de la place. Le
commandant de l'artillerie doit employer les repré–
fentarions les plus vives pour empec:her l'pbus de ces
canonnades qui ne menent
a
ríen, puiíque l'incerti–
tnde des coups ne permet pas de fe propofer un grand
effet de leurs feux.
IL
en efr de meme des batteries
~
l'on doit faire attention
a
ce qu'on ne les nmltiplie
pas
inuti~ement
'
&
faire des
repréfentation~
a
ce
fujet.
Il
nous paroit que dans les circonfiances
oit
il
s'agit de la difiríbution des canons,
&c.
on devroit
s'en rapporter a la prudence du chef de l'artillerie,
officier qui n'arrive jamais
a
ce grade que par une
expérience confommée,
&
par des talens reconnus.
Daos
l'article
SIEGE,
Suppl.
nous entrerons dans de&
détails plus circonftanciés.
(H. D. P.)
ÉQUIPONDÉRANCE,
f.
f.
ÉQUIPONDÉRABLE,
adj. (
Phyjique.)
On
a
crn devoir conferver ces
mots déja employés par qnelques chymifies, pour
exprimer une idée que ne renferme pas affez exac–
tement le terme
d'équilibre.
L'équilibre efi une éga–
lité de forces qui agiífent en íens contraires.
J_,'
équi–
pondérance
eíl: l'égalité de pefanteur ou d'attraéEon
au centre de la terre. L'équilibre dépend des rap–
ports compofés des maífes, des viteffes, des réúf–
tances , de la longueur des Ieviers,
&c.
L'
équipon–
dérance
ne dépend que de la gravitation propre des
deux corps comparés. Un corps eft
équipondérahü
a
l'eau' lorfqu'il fe foutient indifféremment dans
toutes les parties de ce fluide, fans éprou ver aucune
aétion qui tende
a
le déplacer; c'efi-a-dire' lorfque
ni ce co rps, ni le fluide ne foot attirés avec
une
force fup ' rieure.
11
y
a plufieurs moyens chymiques
de produire ou de détruire
l
'équipondéran.ceenrre
dettx corps; mais tous ces
moyens fe bornent
a
changer la gravitation propre de l'un des deux.
Foye{
DrsSOLUTION, daos ce
S uppl.
(
M .
D E
}Yf.ORVEAU.)
§
ÉQUIPPOLÉS, adj. pl. (
term.ede Blafon .)
fe dit
q'uand un écu eíl: rempli de neuf c1uarrés en forme
d'é,hiquier, que 1'on nomme
p oims ;
ceuJ.: des quatre