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EQU
'Pnt
été guéries par le mouvement du cheval en
óc,;
~eationnant
l'ouverture
&
l'expulfion de l'abces.
C'eft un des plus
gr~nds
remedes dans les maladies
des vifceres du bas-ventre, qui font la fui te d'un fang
épais
&
glutineux, qui p1"oduit des frafes, des obfrruc–
tions dans le foie, dans la rate, dans
le
méfentere,
dans les affeéhons hypochondriaques, hyfrériques
&
mélancoliques,
&
c'eft avec raifon que Baglivi
&
les plus grands médecins, l'ont regardé comme le
plus fur
&
le plus puiífaht remede dans toutes les
maladies de ce genre.
On
a
auffi fouvent réuffi a diffiper les jauniífes les
plus opiniatres, produires par les engorgemens de la
hile daos les pores Biliaires, dans le concluir hépati–
que
&
cifiique, par l'exercice du cheval. Le célebre
Jlrédéric Hoffman l'a auffi tres-recommandé comme
un remede dont
il
avoit vu des effets merveilleux
dans les affeél:ions cacheél:iques
&
fcorbtuiques. J'ai
en
óccafion plufieurs fois de guérir des díarrhées ha–
hitue1les qui
du~oient
depuis Rlufieurs années,
&
qui
avoient réúíl:é a tous les meilteurs remedes' en fai–
fallt montér les malades
a
cheval rnatin
&
foir. En–
fin on doit le regarder comme un des meilleurs reme–
des dans toutes les maladies, qui reconnoiífent pour
caufe la foibleífe du genre nerveux, qui font aujour–
d'hui fi fréquentes.
Mais pour retirer de l'exercice du cheval tous les
nvantages dont nous vénons de faire l'énumératión ;
on doit obferver ave
e
exaél:itude les regles fuivantes.
1°.
On doit cñoifir un cheval docile , bien dreífé, dont
les
mouvemens ne foient pas rudes
&
fatigans
~ .
&
furlequelle cavalier foitaffis
a
fon aife fans avoir les
jambes
ni
trop tendues
ni
trop raccourcies dans
l'é–
trier.
2
°.
On doit commencer cet exercice par de
petites promenades qu'on pourrainfenfiblement pro–
longer chaque jour jufqu;a trois ou quatre lieues le
matin
&
autantfur le foir dans les maladiesinvététées
~pini~tres,
hyponchondriaques , fcorbutiques,
&
dans les affeétions de la poitrine. Mais on dolt fur.:o
· tout obferver la regle queje viens de prefcrire, lorf-
-que la maladie vient d'un fang épais
&
qui ne peut
circuler
qu~avec
beaucoup- de peine
&
de lenteur
dans les petits vaiífeaux capillaifes; car ú ori don–
noit un mouvementtrop violent
&
trop long an fang
avant qu 'il foit attenné,
~
qu'il ait
a
equis une flui–
dité fuffifante, ne pouvant faire fon chemin dans les
petits vaiffeaux, il feroit obligé de s'arreter
&
de ro–
trogtader dans les gros vailfeaux, ce qui produiroit
des douleurs daos les membres,
&
une laffitude gé–
nérale de tout le corps,
&.
dégoí'tteroit le ma1ade de
cet exercice qu'il croiroit lui etre nuifible. C'eft
fur-tout les hypochondriaques que cetre regle regar–
de.
3
°.
On ne fauroit prefcrire au juíl:e le dégré d 'ac–
tion
&
de fecouífe qui convient a chaque malade:
cela dépend de la force , du tempétament, de
l'~ge
du
rnalade ' del'habitude de mortter
a
éheval
&
de mille
autres circonftances fur lefquelles on
n.e
fauroit don–
ner des regles precifes,
&
c'eíl: fur quoi on doit con–
fulter fon médecin,
&
fe confttlrer foi-meme. En gé–
néralles courfes violentes au galop, trop continuées
font prefque toujours nuifibles, elles fatiguent la poi–
tilrte en accélérant trop la refpiration, elles dimi–
nuent la tranfpiration infenúble,
&
l'expérience
nous apprend que. le.s .couiiers a cheval qui font
ce métier totts les jours, meurent la plupart dans la
fleur de leur age' ou du moins
ils
ne parviennent pas
a
tJO
ftge fort avancé.
4°.
On doit prendre cet exer–
cice deux fois le jour, le matin apres le lever du fo- ,
leil
&
avant les grandes chaleurs,
&
l'apres
midi
fur
les cinq a fix heures avant le COY.cher du f-oleil ; on
doit dans les maladies de poitrine éviter foigneufe–
ment de s'expofer au
ferein.dufoir.,
a
la fralchenr du
fnatin
&
a l'air humide
&
pluvieux.
Il
faut auffi évi–
tet de monter
~
chevallorfque
l'eftoma~
eft trap
Tome 1_1.
E:
Q
tt
849
chargé
d'ali?'lens,
&
avarit que la dige!hon
foit
a_.:.
peu·
pr.esfa1te; le mouvement du cheval l trouble ;
la
~éra?ge,
&
fait
entre~
des fucs groffiers
&
m~l
prepares dans le fang, qm font la caufe d'une infini·
té
de
maladies~
Cette regle fo uffre cependa nt quelque
exception, car
il
y
a
des tempéramens ,
&
fu -tout
les bilieux, qui ne peuventfupporter
aueurl
exercice
violertt'
&
fur-tottt celui du cneval' lorfque leur ef–
tomac eíl: entiérement vuide
t
les perfonnes
qui
font
daos cecas doivent prendre un bouillon
ou
quelque
nourriture légere
&
de facile digeftion avant que de
montera cheval.
)'~.
Les hypochondriaques
&
les
perfonnes qui font fujettes aux vents, feront bien
de
poner üne ceinture.qui foutienrie les mufcles dubas–
ventre
&
quiempeclie que les vents ne procurent trop
de dilatation aux inteftins, fur-tout s'ils font d'un
tempérament foible
&
délicat. 6°. Quoique cet exer–
cice foit utile
&
quelquefois néceífaire en tout
tems~
il convient généralement mieu:x dans le printems
&
dans l'automrie,
&
on doit, autant qu'il efi poffible
~
ehoifir un tems calme
&
tranquille,
&
ex empt d'hu–
midité,
&
ne point s'expofer d'abord apres cet exer–
cice
a
l'air froid &humide qui cauferoit une fuppref–
fion fub_ite de la tranfpiration , qui pourrolt avoir des
fuites fácheufes;
&
ú
le malade fe trouvoit altéré au
retour de fa ptomenade, il doit éviter de fáite ufa–
ge d'aucune efpece de boiífon froide; elle fupprime–
roit la tranfpiration
&
pourroit
avo.irdes fuites
fa–
cheufes'
&
meme procurer des maladies iof1amma–
toires de poitrine.
7°.
On ne doit pas permettte
a
eeux qui montent a cheval de prendre leur repas
d'abord apres leur re tour; on doit
attendr~
a
u
rtlbins
une heure, afin de donrier aux humeurs le tems de
fe !emettre dans le calme ,
&
la tranqúillité ordi–
naire, car Sanél:orius a obfervé que lorfqu'on prend
fon repas d'abord apres l'exercice, la tranfpiration
diminue conúdérablement, ce qui eO: fott nuiúble.
Comme l'exercice du heval donne ordinairement
beaucoup d'appétit; on peut permettre
a
ceux qui eri
font ufage de manger un peu plus que de coutume;
mais il faut qu'ils s'abfiienneot de toute noutriture
groffiere, venteufe
&
indigefte; ils doivent auffi ob–
ferver avec foin de ne pas trop charger leur
e~omac
~
la fois,
&
de faire plutot quatre repas par
JOnr ,
fur-tout dans les dimats tempérés
&
froids;
&
cette
regle tegarde fur-tout les jeunes
get1s, ea
f.
les vieil·
lards ont beaucoup moins befoin de nourtitute que
les jeunes gens qui font encore dans la vigueur de
l'age.
8°.
Dans les n1aladies de poitrine, fur-tout dans
la phthifie
&
dans les obftruétions invétérées
&
opi–
niatres'
il
ne fuffit pas fouvent de s'en tenir
a
de
fim–
ples ptomenades de Gheval dont nbus venons de
par~
ler, mais
i1
faut entreprendre de longs voyages
fi
orl
veut les. déraciner
enti~rement
; on a beaucoup
d'e:xeinples de petfonnes
qt.tiont guéri de maladies
les plusopiniatres, par le moyen des voyages de long
E:ours,
&
fans prendre aucun remede. 9°. Le trot dtt
cheval efi pour l'ordinaire lepas
qui
efi le
pl~ts
faltt–
taire pour toures les efpeces de maladies qu1 deman-:!:
dent cet exercice ; mais on doit fe procure-r un che–
val dont le trot foit doux
&
qui ne fatigue pas trop
1~
mal
acle~
fur-tout s'il eft d'un tempérament délicat,
&
qu'H fo1t affoibli par une longue maladie. Ce pas par
les petites
fe~ouífes
réitérées qui augmentent l'ofcil.:.
lation des vaiífeaux, efi beancoup plus propre qu cl
tout autre
a
d ,truire les engorgemens des glandes ?
des vifceres
&
des petits vaiífeau • obfirués'
&
a
rétabliu le ton
&
le reífort de tous les folides.
A
pres les re·gles que n0us venons
tr
expofer
Íl.li'
l;exerciae du cheval, qui font d' une néce:ffité indif.
penfable, potlr
la
guérifon dés maladies' doir-on etre
furpris
fi
on voit
tous
les joursbeaucoup de perfonne,g
qui en font ufage fans en retirer aucttn effet falutaire?
par~e
qu'elles
ae
veuienr poifit
fe
geoer dans
lel.itPP ppp