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ERG
du mamelon
du
fein lie cette congeftion
a
celle
c:lont
l'éreélion
efi: l'effet.
Cette irritation paroit avoir deux effets fur le
mouvement du fang; elle a<;:célerele torrent du fang
artériel' qui fe porte
a
la
partie irrirée' de-Ja lacha–
Jeur,
la
rougeur, un cerrain dégré de renfion , que
Je retardemenc du fang veineux
f~ul
ne produiroit
pas.
Il
efr difficile de découvrir
l~ mé~anifme
de
.cette congeftion, mais le fait efr confi:ant.
Le
fang
íe ,porte avec vi vacilé dans les arteres memes de
la
partíe irritée;
l'ex~mple
de l'reil rend cette afrion
vífible .: elle le fait extravafer dans les parties du
·.corps,
.G>u
des cellules font préparées pour le re–
cevoir.., .comme dans le mame!on , le pénis, le
.clítoris.
La rneme irritation des nerfs arrete
1~
retour
.du
fang veineux: car
íi
ce retour n'étoit .Pas rendu
,plus .difficile
&
plus lent,
il
n'y aurolt aucune
tumeur dans la partie irritée, il n'y auroit qu'une
circul
~ion
plus rap.ide.
Oa
d
cherché de-s mufcles
qui
irr)rés par l'aél:ion
..nerveufe comprimcrlfent des veines,
&
fiífent l'e.ffet
.d'une ligature. Nous avons exclu les
éreéleurs.
Les
.accélér.areurs fonr en -effet quelque chofe de fern·
'blable, leur aaíon efl: V0lontaire , elle efr )a feule
par laquelle la volonté ·ait qnelque pouvoir fur
J•
éreélion;
on
peu.t l'allgmenter par ce mufde qui
-.comprime en
effet
de gr0H'es veines nées du bulbe
de l'uretre,
&
qui en empeohe le fang de revenir.
Les lévateurs .de
l~anus
peurroient peut-etre re·
lever tout l'appareil de t'uret-re naiffante avec la
:profiate.. · Mais ·nous ne ·ctoyons pas qu'on doive
expliquer un phénomene commun
a
tous les ani–
maux par ·une JÍl:rueture particuliere
a
un perit
.nombre d'efp.eées.
Seroient-ce des 1acs que les nerfs formeroient
:a
utour des veines naiífantes?
La
probaoilité de cette
.conjefrure a déja frappé Willis
&
Vieuffens;
&
1
M.
du Vernoy ayant tronv' dans l'organe cle l'é–
-lephant un tres-beau rézean de nerfs, l'a ap.pliqué
:a
.I'aaion dont nons cherchons la caufe.
On doit toujours eue difficiie
a
fe 1ivrer
a
tout
.ce
.que l'évidence n'appuie pas. Les nerfs. ne fon.t
· point irritables : leurs petits paquets droits,
&
,naralleles comme ceux des fibres mufcu1aires, ne
fe
racc~urciífenr
pas : le ·nerf partagé en deux
s"a–
longe plutot qu'il ne fe raccourcit.
S'i
1e nerfne fe
craccourcit pas qu.and
il
eft irrité, il Be .peut .pas
{errer les 1acs qu'íl formeroit autour d'une veine:
dans les CGrps
~averneux
meme,
ces
laes ne feroient
<Iu'une hypothefe gratuite.
N'eocigeons pas de fefprit de nous révéler des
fecrets dont les fens nous refufent l'acd:s.
Il
paro1t
-que l'irrita-tion nerveufe accélere au pénis le fan_g .
2.rtériel, qü'elle en retarde le retour dans les vei–
nes ,
&
qt1e
l'éreé'fion
efi la
fui~e.
d; ce
p~)ltvoir
des
nerfs. C'eft un pas
vers
la vente, mats nous ne
ilous fentons
pas
les hunieres fuffifantes pour nous
~onduire
plus loin.
Il
n'y a point de diffi.culté
a
expliquer le
rel~chement
qui
fuit.l'éreélion.
L'irritatioo nerveufe ayant
ceífé , fes effets difparoiífent avec elle, le fang
artériel ne fe porte plus aV€C Ímpétuofité
a
l'organe,
&
le fang veineux rentré ·dans la maífe commune;
les corps caverneux ne fe gonflent done plus par
l'affhtence du fang,
&
ils fe défempliífent par la
fortie
du
fang qui les rempliífoit. Une fimple caufe
qui
augmente la contraaion propre des corps ca·
verneux diffipe
1'
ére.llion,
comme l'eau fi·oide : la
íaignée des veines· du pénis fait le meme effet.
(H.
D.G.)
*
§
ERGANE....
Minerve Ergane.
Il
faut toujours
éc:ire
Erganl.
Ce
m.Qtfignifie
inyentric~.
On
attri-
E R
G
buoit
a
Minerve.
l'invention de plufieur
Arts.
V
oye~
Mythol.
de Bamer.
Leures fur
f
Encyclopédie.
ERGAVJCA,
(
Géogr. ancienne.)
ville des Celti–
bériens, dans l'Efpagne Tarragonoife, entre des
montagnes, pres de la petite riviere de Guadicla,.
que res:oit le Tage vers le haut de fon cours. Ptolomée
en fait mention. On voit une
m '
daille d'Augufie
avec ces mots
Mu.n. Ergavic'rl
~
&
une autre de
Tibere, avec le meme mot. Une ancienne infcrip–
tion dans le recueilde Gruter,p.
387-
n°.
9 ,
porte
auili
ce nom.
M.
CA L P.
M.
F.
L
·U
p
o
F
LA M. P. H.
c.
EX CONPEN•
C.JESAR. ERCAYIC.
C'eíl-a-dire ,
Marco Calpurnio Marci filio,
Lu¡td
jlamini provincice H ifpanice citerioris, ex conventu.
Ccefarau.guflano, Ercavicenji.
Pline a rangé dans l'aífemblée de Sarragoífe
(in
Ccefaraugujlano conventu.
) un peuple qu'il nomtne
Ergavicenfes.
11
n'y a pas de doute
qu~au
XLe
livre
de
Tite-Live ch.
50,
il ne faille lire
Ergavica
au liett
de
Ergavia
qui
y
eft qualifiée
noble
&
puif!ante
cité.
Les Efpagnols tiennent que
G'eft
préfenternent
Alcannita
a
fept Iieues de Tortofe. Moralez croit
que c'eft
le
lieu nommé
Penna-Ejúita
ou
Santaver.
Diél. Géog.
Ja
Martiniere,
édition 1768.
(
C.)
ERGOT, (
Botanique Agric. maladies desgrains.)
l'
ugot
o u
bled cornu
,
bled fourchu
,
hled have
efi:
une produaion monftrueu!e qui fe trouve plus
fouvent dans les épis de feigle
&
plus rarement dans
ceux d'orga
&
de froment, raifon pour laquelle
Bauhin l'appelle
Jecaü
lu.xutians
(
flcale luxurians
aliisque orgo
&
.fecalis mater. Pin.
23
t/zéatr.
434·)
Lodicere , Linnreus
&
d'autres Botaniítes donneRt
nom de
dou
a
L'ergot, clavusjiliginis'
a
caufe de
fa
forme a!Iez femblable
a
celle du clou de girofle.
All
Mans oit
il
eft fort commun on l'appelle
mane,
en BO\ugogne on le nomme
ebrun :
mais impro–
prement, paree que ce mot ne convient qu'au bled
charbonné; on le nomme en AHemand
a/fter-korn,
maur-korn.
&c.
Les grains
ergotés
fortent coníidérablement de leur
enveloppe
&
s'alongent beaucoup plus dans l'épi
que les autr-es grains, ils en fortent droits ou reco–
quillés en
fa~on
d'une corne noire
a
peu-pres com–
me
l'ergot
d'un coq, d'ou leur vient leur
dénomi~
nation d'
ergot.lly en a qui
Ont
feize
a
dix- huit ligneS
de long (ur deux
a
trois lignes de large ; d'aütres ne
fon.t
guere plus longs que le grain , ils tont plus légers
fpécifiquemenr que les gtains de froment , puifqn'ils
furnagent dans l'eau-;
ils
varient beaucoup dans leur
forme
&
leur longueur :
jl
y en a qui ont qu elquefois
plns de deux pouces de long..M. Aymen dit en avoir
un dans fon herbier de
pl~ts
de vingt-íix lignes cle long;
le nombre des
ergotS{ur
un meme épi eft indéterminé:
il efi: communément depuis un jufqu'a cinq, mais
j'en ai trouvé jufqu'<1 neuf
&
dix dans le meme
épi. Mais on n'a jamais oui parler
d'un
épi totale–
ment
ergoté;
les autres grains de l'épi qui portent
l'ergot
font bien conformés
&
ne fe reffentent aucu–
nemenr de la contagian. Les grains
ergotés
(ont noirs
au dehors
&
formés dans rintérieur d'une fubfiance
farineufe aífez blanche.
Cet.tefarine Manche
( dir M.
Duhamel)
ejí
rec'Ouverte tfzme
aut.reforine roulfe ott
brune qui quoiqu'elle ait une certaine conjiflance, peut
s'écraflr facilement entre Les doigts ;
mais la come de
l'ergot
m'a plutot paru une fubítance fougueufe aífez
dure
&
comme cartilagineufe, du moins quand elle
eft deíiéchée; car dans les commencemens elle efi:
mollaífe
&
vifqueufe. Cette fubfiance deffi' chée fe
b.rife aifément
en tr•vers;
elle occafionne, quand on.