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la rompt, le
"ene bruit que les raves;
elle
eft
mo~ns
blanche
moins arineuii que celle du feigle
am
el e approc e felon Ginani de la conú!lance d un
fromage maigre d
~
ché qui
ieilr
t
r
tend
.a.
1
fermentation putride; plus cette ubllance s' l01gne
du centre du grain , plus elle perd fa blancheur:
He
devient noir"rre ou rougearre
lp:es
de 1
e~veloppe
commune
ou plutót
a
l'ext neur; car 1l n
y
a
point
d'en~eloppe. L~ furf~ce.
de ces
grai~s
efi
raboteufe,
&
1on y voH
ord10aue~ent
des
.ra11~.ures
qui fe prolongent d un bout
a
1autre
:J
md pen–
dammenr de ces rainures aífez r
1
guüeres on
y
uouve
fouvent des
fent~s
&
crevaífe? qui neme
pan~iífent
point occafionn es par des mfeéles, comme on le
dit communément · ce font plutót des
ger~ures,
produites par le deít lchement trop fu
bit
de cette
excroiífance.
L'ergot
tient moins
a
l'exédentele de
l'épi que les bons grains, ce qu'il eft aifé de v
1
-
rifier ' paree que les grains d'un meme épi ne fe
tronvent jamais artaqués de
l'ergot
tous
a
Ja fois.
La caufe qui rend
l'ergot
moins adhérent
a
l'épi
que les bons grains, vient de ce qu'il n'a point de
germe
&
par conféquent point de filamens qui
l'attachent
a
l'axe d'ou il tire fa nourriture. La
partie des
ergots
qui fort de la baile efi arrondie;
fon extrémité eft que1quefois fendue en deux ou
troís porrions, fur lefquelles on appen;:oit une pouf–
:fiere noiratre : fouvent l'on
n'y
voit qu'une ílmple
cortoílon aífez femhlable
a
celle qu'occaíionne la
touille de fer. La partie des
ergots
qui efr renfermée
dans Ia halle efi aigue; ces halles, quoique faines,
paroiífent plus brunes que les autres,
ce
qui vient
vraifemblablement de ce qu'elles
1
toient adh
1
rentes
a
l'ergot
lorfque fa fubftance étoit mollaífe
&
vif–
queufe. Au refie la plante
ergotée
ne préfente rien
d'extraordinaire; on
y
remarque cependant , felon
M . .
Read, une végétation moins vigoureufe
&
un
deíféchement plus prompt que dano les autres.
J'ai remarqué
a
l'
article
SEIGLE
dans ce
Suppl.
que cette efpece de bled vient mieux daos les pays
froids
&
fecs que dans les pays chauds ou dans
les tcures humides , fuivant le proverbe ancien;
illui faut une terre poudreufe, paree qu'elle craint
l'humidité,efi fujette
a
dégénérer lorfqu'elle eftfemée
dans des terres ·humides ou lorfque le champ eft
ombragé par que lques bois ou collines. On a confiam–
ment obfervé que les terres froides
&
humides font
les plus favorables
a
la génératioa de
l'ergot'
j'en ai
rarement trouvé dans les champs fecs découverts
& bien expofés, rarement encore fur la crete des
íiUons;
j'en ai trouvé dans des fromens le long
d nne riviere , quoique ceue maladie foit
tres–
rare dans le froment; le feigle qu'on feme en mars
y
efi plus généralement fu jet que ce1ui qu'on feme
en automne. M. Read a toujours remarqué que 1
hy–
vernache qui eft un melange de vefce
&
de feigle
ckfiiné
a
la nourriture des be:fiiaux, contenoit
re( ..
peaivement plus
d'ergot
que le feigle femé fans me–
lange. M.
etillard Médecin du Mans, prétend
d apres une xpérience fuivie que l'ergot n'a Iieu
que dans les années pluvieufes, fur-tout lorfque les
p luies accompagnent & fuivent le tems de la flo–
r aífon. J'en ai cependant trou vé dans les ann
1
es les
plus
{¡
ches & dans des
lieux fecs
&
arides ,
mais
ii
y
efi beaucoup pltts rare que dans les lieux
humides
&
couverts,
&
il paroit comme prouvé que
les années pluvieufes le multiplient. Je dois ajouter
7
comme une circonfrance qui m'ell particuliere ,
que
j
ai tou1ours trouvé beaucoup plus
d'ergots
dans
ces
perirs épis de feigle qui font fous les autres,
qui tleuriffi nt
qui mftriífent plus tard paree qu'ils
font o
mbragés par les
pis plus llevés,
&c.
Yoy.
ma
i.flrtation fur
t
ergot,
imp rimée par ordre
d
~ot
vern
n1ent
en
1771.
Lorfqu'on
rend't
compte
E
G
de e tte chífertation au bureau d
ri ulture d
1ans
~n
remarqua, contr mon opinion que
font tOUJ_ours le. tuyau.
&
les pis le plus vigou–
rete qw produifeo t le plus d'
r~ot.
Je con iens
que le plus gro
1
pis ournilfent ordinair ment un
plus grand nombre d
ruor
;
mais mon obferYation
~·
.n efi
~as
moins vrai: que les ralles
~"
1
s
p títs
p1s tardifs
y
font plu
fujets que le autr s.
L
ergot
atraque uffi, quoiqu plu
rar mt!nt
les
au.tres plantes graminées. M. Tillet a ob(¡ rv d u.
fo1s du froment
ergot.é
dans le
nvirons d Tro ·es:
M. Read en a trouve cinq
a
fix épi. aupr
S
d
alencienne. Ginani a trouvé du froment
truoce
en Italie melé n aífez grande quantité au bon
gr~n:
voic~
la
defc~iption
qu
1
il en donne.
Compon
afi
di
granr. tfuna czrconjerenza per due otre edan /u quallro
?olte maggiore
deL
volgare frumento. Di fuori
rana
bruni concerte fcanalatur breve
di dentro bian
hi
e
molto duri.••.•
Ji
rompevano con facilita per
traHrf~
L'mt rna foftanza era Jimile al vecchio magro
fromaggio~
e
quando
Ji
flrito lavano non daran farina voiatile
ma una polvere greve .•• moltif.millai ma n on vi poui
vedere alguno di
eJii;
iL
che ni fice
conoft.enche t:ranu
priYi ddla vird vegetativa. Quefli corefpond ano molto
ad altriJimi/i grani
che
produce La
fi
gala
i
quali
l.
o eduto
alcune rade volte ne campi
-vierno
alta
citta.
J
m
é–
tonne que Ginaliii qui a écrit
fi
fort au long de
toutes les maladies du grain en herbe, n'ait dit que.:=
ce peu de mot du bled
ergoté,
&
qu il n'en aít cher–
ché les caufes ni les remedes, ce qu il a fait avec
tant de fueces
&
de détails fur les autres maladies;
pour revenir au froment
ergoté,
M. Del u en a montré
a
M. Duhamel, j'en ai moi-m"me trouvé quatre
ou cinq épis:
i'ergot
d~1
froment eft beaucoup plus
gros
&
bien plus court que celui du feigle
~
on
trauve plus aifém nt du froment
er~oté
daos les
champs de m ' teil que dans ceux
e~femencés
de
pur froment , comme
f1
le voifinage du feigle
pouvoit communiquer cette rnaladie au froment;
cependant M. Tillet
s•ea
convaincu par 1expérience
que la pouffiere de 1
ergot
n'eft point contagieufe
comme celle du charbon. On a auffi
rou
é
de
l'ergot
fur plufieurs efpeces de gramens, fur l'yvraie,
fur l'orge, felon M. Gleditfch, mais rarement.
11
ne parort pas que les anciens aient connu
l'ergot~
a
moins qu'on ne p nfe qu'ils n'aient compris cette
excroiífance fous le terme génériquc de
Luxuries ve–
getum,
dont parlent Pline
&
Théophraíle : mais il eíl:
d'autant plus probable que e tte maladie le
lr
é oit
inconnue, qu'on cultivoit pcu Ie feigle en Italie ou
il réuifrt mal. Pline dit qu'on n'en femoit qu'au pied
des Alpes,
&
qu'il n'étoit bon
qu'a
appaifer la faim
des plus n
1
e fliteux. Auffi Ginani ne parle du feigle
ergoté que dans une note;
&
quoiqu'il rapporte
le~
mauvais effers qu'il produit en France, en
uiife
&
en Allemagne, il n'en dit ríen pour
t
Italie. Thalius,
felon M. Read dans fon excellent
Traité
da
ftigle
ergoté ,
efi le premier qui ait décrit ces grains parti–
culiers,
&
qui peut-etre
en
ait trouvé la véritabte
caufe.
'~
Il arrive fouvent ( dit Thalius) que les
" grains d un épi de feigle
:J
lorfque les fleurs font
»
tombées'
&
qu'ils commenceat
a
prendre de l'ac–
" croiffement, contraélent one maladie
occajionnee
»
probahlement par la uop grande quantité de fue qa.i
"
sy
porte :
d'ott il arrive que l'
1
coree du grain
~
ncore tendre fe brife ,
&
que fa fubftance in–
)1
t erne s'enfle extraordinairement · alors on voir
., quelqnes-uns de ces grains fonir e
leurs
halles.
»
ils noircilfent, & contiennenr ·une farine d une
" confiíl:ance aífez épaiífe .,.
n
ell {urprenant
q
e
M. Read ni 1 s au res phyíiciens
ne
fe
oient pas
arret
1
S
a
une e:tplicatÍOn aulfi fimp e qu'elle cfl:
naturelle'
&
qui condlllt
a
croire que p
rgot
n,eft
q
'une fuite
du
defaut de conforma[Jon d
rovaJre.
eo