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8 6

la rompt, le

"ene bruit que les raves;

elle

eft

mo~ns

blanche

moins arineuii que celle du feigle

am

el e approc e felon Ginani de la conú!lance d un

fromage maigre d

~

ché qui

ieilr

t

r

tend

.a.

1

fermentation putride; plus cette ubllance s' l01gne

du centre du grain , plus elle perd fa blancheur:

He

devient noir"rre ou rougearre

lp:es

de 1

e~veloppe

commune

ou plutót

a

l'ext neur; car 1l n

y

a

point

d'en~eloppe. L~ furf~ce.

de ces

grai~s

efi

raboteufe,

&

1on y voH

ord10aue~ent

des

.ra11~.ures

qui fe prolongent d un bout

a

1autre

:J

md pen–

dammenr de ces rainures aífez r

1

guüeres on

y

uouve

fouvent des

fent~s

&

crevaífe? qui neme

pan~iífent

point occafionn es par des mfeéles, comme on le

dit communément · ce font plutót des

ger~ures,

produites par le deít lchement trop fu

bit

de cette

excroiífance.

L'ergot

tient moins

a

l'exédentele de

l'épi que les bons grains, ce qu'il eft aifé de v

1

-

rifier ' paree que les grains d'un meme épi ne fe

tronvent jamais artaqués de

l'ergot

tous

a

Ja fois.

La caufe qui rend

l'ergot

moins adhérent

a

l'épi

que les bons grains, vient de ce qu'il n'a point de

germe

&

par conféquent point de filamens qui

l'attachent

a

l'axe d'ou il tire fa nourriture. La

partie des

ergots

qui fort de la baile efi arrondie;

fon extrémité eft que1quefois fendue en deux ou

troís porrions, fur lefquelles on appen;:oit une pouf–

:fiere noiratre : fouvent l'on

n'y

voit qu'une ílmple

cortoílon aífez femhlable

a

celle qu'occaíionne la

touille de fer. La partie des

ergots

qui efr renfermée

dans Ia halle efi aigue; ces halles, quoique faines,

paroiífent plus brunes que les autres,

ce

qui vient

vraifemblablement de ce qu'elles

1

toient adh

1

rentes

a

l'ergot

lorfque fa fubftance étoit mollaífe

&

vif–

queufe. Au refie la plante

ergotée

ne préfente rien

d'extraordinaire; on

y

remarque cependant , felon

M . .

Read, une végétation moins vigoureufe

&

un

deíféchement plus prompt que dano les autres.

J'ai remarqué

a

l'

article

SEIGLE

dans ce

Suppl.

que cette efpece de bled vient mieux daos les pays

froids

&

fecs que dans les pays chauds ou dans

les tcures humides , fuivant le proverbe ancien;

illui faut une terre poudreufe, paree qu'elle craint

l'humidité,efi fujette

a

dégénérer lorfqu'elle eftfemée

dans des terres ·humides ou lorfque le champ eft

ombragé par que lques bois ou collines. On a confiam–

ment obfervé que les terres froides

&

humides font

les plus favorables

a

la génératioa de

l'ergot'

j'en ai

rarement trouvé dans les champs fecs découverts

& bien expofés, rarement encore fur la crete des

íiUons;

j'en ai trouvé dans des fromens le long

d nne riviere , quoique ceue maladie foit

tres–

rare dans le froment; le feigle qu'on feme en mars

y

efi plus généralement fu jet que ce1ui qu'on feme

en automne. M. Read a toujours remarqué que 1

hy–

vernache qui eft un melange de vefce

&

de feigle

ckfiiné

a

la nourriture des be:fiiaux, contenoit

re( ..

peaivement plus

d'ergot

que le feigle femé fans me–

lange. M.

etillard Médecin du Mans, prétend

d apres une xpérience fuivie que l'ergot n'a Iieu

que dans les années pluvieufes, fur-tout lorfque les

p luies accompagnent & fuivent le tems de la flo–

r aífon. J'en ai cependant trou vé dans les ann

1

es les

plus

ches & dans des

lieux fecs

&

arides ,

mais

ii

y

efi beaucoup pltts rare que dans les lieux

humides

&

couverts,

&

il paroit comme prouvé que

les années pluvieufes le multiplient. Je dois ajouter

7

comme une circonfrance qui m'ell particuliere ,

que

j

ai tou1ours trouvé beaucoup plus

d'ergots

dans

ces

perirs épis de feigle qui font fous les autres,

qui tleuriffi nt

qui mftriífent plus tard paree qu'ils

font o

mbr

agés par les

pis plus llevés,

&c.

Yoy.

ma

i.fl

rtation fur

t

ergot,

imp rimée par ordre

d

~ot

ver

n

n1ent

en

1771.

Lorfqu'on

rend't

compte

E

G

de e tte chífertation au bureau d

ri ulture d

1ans

~n

remarqua, contr mon opinion que

font tOUJ_ours le. tuyau.

&

les pis le plus vigou–

rete qw produifeo t le plus d'

r~ot.

Je con iens

que le plus gro

1

pis ournilfent ordinair ment un

plus grand nombre d

ruor

;

mais mon obferYation

.n efi

~as

moins vrai: que les ralles

~"

1

s

p títs

p1s tardifs

y

font plu

fujets que le autr s.

L

ergot

atraque uffi, quoiqu plu

rar mt!nt

les

au.tres plantes graminées. M. Tillet a ob(¡ rv d u.

fo1s du froment

ergot.é

dans le

nvirons d Tro ·es:

M. Read en a trouve cinq

a

fix épi. aupr

S

d

alencienne. Ginani a trouvé du froment

truoce

en Italie melé n aífez grande quantité au bon

gr~n:

voic~

la

defc~iption

qu

1

il en donne.

Compon

afi

di

granr. tfuna czrconjerenza per due otre edan /u quallro

?olte maggiore

deL

volgare frumento. Di fuori

rana

bruni concerte fcanalatur breve

di dentro bian

hi

e

molto duri.••.•

Ji

rompevano con facilita per

traHrf~

L'mt rna foftanza era Jimile al vecchio magro

fromaggio~

e

quando

Ji

flrito lavano non daran farina voiatile

ma una polvere greve .•• moltif.millai ma n on vi poui

vedere alguno di

eJii;

iL

che ni fice

conoft.en

che t:ranu

priYi ddla vird vegetativa. Quefli corefpond ano molto

ad altriJimi/i grani

che

produce La

fi

gala

i

quali

l.

o eduto

alcune rade volte ne campi

-vierno

alta

citta.

J

m

é–

tonne que Ginaliii qui a écrit

fi

fort au long de

toutes les maladies du grain en herbe, n'ait dit que.:=

ce peu de mot du bled

ergoté,

&

qu il n'en aít cher–

ché les caufes ni les remedes, ce qu il a fait avec

tant de fueces

&

de détails fur les autres maladies;

pour revenir au froment

ergoté,

M. Del u en a montré

a

M. Duhamel, j'en ai moi-m"me trouvé quatre

ou cinq épis:

i'ergot

d~1

froment eft beaucoup plus

gros

&

bien plus court que celui du feigle

~

on

trauve plus aifém nt du froment

er~oté

daos les

champs de m ' teil que dans ceux

e~femencés

de

pur froment , comme

f1

le voifinage du feigle

pouvoit communiquer cette rnaladie au froment;

cependant M. Tillet

s•ea

convaincu par 1expérience

que la pouffiere de 1

ergot

n'eft point contagieufe

comme celle du charbon. On a auffi

rou

é

de

l'ergot

fur plufieurs efpeces de gramens, fur l'yvraie,

fur l'orge, felon M. Gleditfch, mais rarement.

11

ne parort pas que les anciens aient connu

l'ergot~

a

moins qu'on ne p nfe qu'ils n'aient compris cette

excroiífance fous le terme génériquc de

Luxuries ve–

getum,

dont parlent Pline

&

Théophraíle : mais il eíl:

d'autant plus probable que e tte maladie le

lr

é oit

inconnue, qu'on cultivoit pcu Ie feigle en Italie ou

il réuifrt mal. Pline dit qu'on n'en femoit qu'au pied

des Alpes,

&

qu'il n'étoit bon

qu'a

appaifer la faim

des plus n

1

e fliteux. Auffi Ginani ne parle du feigle

ergoté que dans une note;

&

quoiqu'il rapporte

le~

mauvais effers qu'il produit en France, en

uiife

&

en Allemagne, il n'en dit ríen pour

t

Italie. Thalius,

felon M. Read dans fon excellent

Traité

da

ftigle

ergoté ,

efi le premier qui ait décrit ces grains parti–

culiers,

&

qui peut-etre

en

ait trouvé la véritabte

caufe.

'~

Il arrive fouvent ( dit Thalius) que les

" grains d un épi de feigle

:J

lorfque les fleurs font

»

tombées'

&

qu'ils commenceat

a

prendre de l'ac–

" croiffement, contraélent one maladie

occajionnee

»

probahlement par la uop grande quantité de fue qa.i

"

sy

porte :

d'ott il arrive que l'

1

coree du grain

~

ncore tendre fe brife ,

&

que fa fubftance in–

)1

t erne s'enfle extraordinairement · alors on voir

., quelqnes-uns de ces grains fonir e

leurs

halles.

»

ils noircilfent, & contiennenr ·une farine d une

" confiíl:ance aífez épaiífe .,.

n

ell {urprenant

q

e

M. Read ni 1 s au res phyíiciens

ne

fe

oient pas

arret

1

S

a

une e:tplicatÍOn aulfi fimp e qu'elle cfl:

naturelle'

&

qui condlllt

a

croire que p

rgot

n,eft

q

'une fuite

du

defaut de conforma[Jon d

rovaJre.

eo