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DEU

te

roí de Pruífe dit que les

déuchemeQS

qui at–

foibliífent l'armée du tiers, ou de la moitié,fonc tr ' s–

dangereux

&

condamnables.

(M. D.

L.

R.)

D.ETijMOLD , (

Géogr.

)

tres-ancienne ville

d'Allemagne, dans le cercle de Wefrphalie,

&

dans

le comté de la Lippe, fur la riviere de Werre. Elle

fe parrage en vieille

&

nouvelle ville,

&

renferme

le chateau ou réfident les éomtes. Elle a une tre.s–

bonne école latine al'ufage des réformés. C1uvier

&

d'autres croient que ce fut aux environs de cette

ville que Quintilius Varus perdit les légions d'Au–

guíl:e.

L_ong.

:.t6',

10,

lat.

.5 2.

(D.G.)

§

DETONNER, (

Mtifz'q.)

chanter fans claveffin,

crier) forcer fa voix en haut ou en bas,

&

avoir plus

d'égard au volume qu'a la jufreífe, {ont des moyens

prefque fUrs de fe gater

la

voix,

&

de

détonner.

(S )

DE TOULOUSE,

(tenne de Blafon.)

fe dit d'une

croix vuidée , clech 'e , pommetée

&

alefée. Elle eft

ainíi nommée , paree qu'elle eft femblable

a

celle

d es anciens comtes de Touloufe quila retinrent pour

armes, depuis que Raimond de S. Gilles, comte de

Touloufe, l'un . des chefs de la premiere croifade

contre les inñdeles, eut retenu une pareille croix ;

elle étoit

d'or en champ de gueules,

&

imitoit celle

que Confrantin le grand éleva dans le marché de

Bi–

:fance , telle qu'ill'avoit vu au ciel e combattant

Maxence.

. Ce fait eft. rapporté par Andoque , en fon

Hijloire

de Languedoc, page

J.55.

D epuis, plufieurs familles de cette province, fur

leurs ·prétentions, o

m

pris une pareille croix.

Lautrec de Touloufe de Monfa,deSaint-Germier,

en Albigeois;

de gueules

a

la croix de Touloufe d'or.

(

G.D.L.

T.)

DÉTROIT, (

Anat.)

c'eíl le nom que l'on donne

a

une ligne fort faillante qui fépare le gr.and baffin du

peti

t.

Elle eíl: plus arrondie chez les femmes que chez

les hommes, ce quin'emp@che pas qu'elle n'apporte

quelquefois-obftacle

a

l'accouchement.

V.

BASSIN,

Diél.

raif. des Sciences ,

&c.

Suppl.

(

+)

§ ·DÉ

TROIT, (

Géogr.)

Le

détroit d'Anian

eil:

url

de

ceux dont on a

le

plus parlé, fans.l'avoir jamais

bien connu; on

a

toujours entendu fous ce nom le

paífage que l'on fuppofoit etre au nord de l'Améri–

que, ou

1a

communication de la mer Glaciale

a

la

mer du Sud, au-defius de la Californie.

J7.

ANIAN,

Dia.

raif._des Sciences,

&c.

(M.

DE

LA

LANDE.)

DÉVASTATION, f.

f. (

Art. milit.)

On exprime

par ce mot les effets de la guerre, tels que le pillage,

1es incendies,

&

la ruine d'un pays.

11

ne fe dit guere que de ces inondations

de

barba–

res qui ont autrefois défolé les provinces d'ocd–

dent ; en ce fens on

le

trouve dans les bons hif–

toriens. (

+) ·

'

DÉVASTER, DÉPEUPLER, DÉSOLER, SAC–

CAGER, v. a.

(Art. mili.t.)

Standok, généralSuédois,

ne fe porta

a

la dévafration, dit l'hillorien de Char–

les

XII,

que pour apprendre ame ennemis du roi fon

maitre

a

ne plus faire une guerre de barbares '

&

a

refpeéter le droit des gens. Ils

avo~ent

rempli la Po–

m

'ranie de leurs cruautés,

dévaflé

cette bdle pro–

vince,

&

vendu pres de cent mille habitans aux

Turcs. -Altena mis en

cendr~s

Jur

la repréfaille des

boulets rouges qui avoient confumé Srade. On peut

dire auffi que la Saxe a éré

dévaftée

en 1756

&

1757

par les troupes Pruffiennes. (

+)

, ,

DEUCALION , (

My1h.

)

ñls de Promethee ,

avoit époufé Pyrrha, .fille de fon oncle Epiméthée.

Jupiter voyant croitre la malice des hommes , dit

Ovide.,'réfolut d'exterminer le genre humain , & de

l'enfévelir fous les eaux, en faifant tomber des tor–

rens de pluie de toutes les parties du ciel. Toute la

furfa ce de la

terr~

eQ

fnt

inondée ,

~hors

une feule

Tome JI.

DE

montagne

de,

la Phocide, c'efr le monr Parnaífe,

que les eaux epargnerent, paree oue e s deux fom–

~ets étoie~t

au-deífus des_ nuages: C'efl::-la

que !:.'a

reta la peute barque

qUI

ponoir

D t.c..J.bon

&

fa

~emn;te:

!upiter les

avo~t

fauvés, paree qu'il n'yeut

Jamais

?

hom_me plus

¡u.fie

&

plus e_quirable que

Deuéalton ,

m

de femme plus vertueu{e,

&

qui ef

1

t

plus de refpeél: ponr les dieux que Pyrrha. Des

que

les eaux fe furent retirées, ils allerent confulter

la

déeífe Thémis, qui rendoit fes orad s

a

u pied de

la

montag.ne'

au meme lieu qui devine dans la fuite

fi

c~lebre

pa; eoracle de Delphes. La déeffe leur ren–

di_r cette reponfe :

ortet du temple, voiüt-vous le.

vijage , détachet vos ce.inturts,

&

jettet derricre vous les.

os de votre grand'mere.

Ils ne comprirent pas d'abord

le fens de l'oracle,

&

leur pi ' té fut allarmée d'un

ordre qui leur paroiífoit cruel. Mais

Deucalion

apres avoir bien réfléchi, trouva que la terre

éran~

leur mere commune ,

Ces

os pouvoient bien etre les

pierres qu'elle renfermoit dans fon fein.

Il

en

priren~;

quelques-unes, &. les jetterent derriere eux en fer–

mar:t les yeu":; auffi-tot _ces pierres s'amollirent :.

dev1nrenr flex1bles,

&

pnrent une forme humaine..

Celles que

Deucalion

avoit jettées

~

formerent des

hommes;

&

celles de Pyrrha , des fe mmes. Le fond

de ce récir efr vérit-able. Sous le regne de

Deucalion.,

roi de Theífalie, le cours du fleuve Pénéc fm arreté

par un tremblement de terre , entre

le

mont Oífa

&

l'Olympe, ou eft l'embouchure

.par

ou ce fl uve,.

groffi des eaux de quatre aurres, fe décharge dans

la met;

&

il tomba cette année-la, _une

:íi

grande

abondance de eluie , que toute la Theffi he,

qui

eft

un pays plat,

fLLt

inondée.

Deucraüon

&

ceux de fes

fujets qui purent fe garantir de l'in(;>ndation, fe reri–

rerent fttr le mont Patna!re;

&

les ·ea , s'étant enfin

écoulées, ils defcendirent dans la plat e. Les enfans

d.e ceux qui

s~~toient

_fauvé-s , font les pierres myfré–

neufes du poete,

qm

repeuplerent dans la fuite

le

pays. Le. meme mot grec figniñe un enfant

&

une

pierre. AJoutons que

la

tradition du déluoe univerfe[

n'a pas peu fervi

a

embellir la fable

de

0

Deucalion.

Lucien femble meme avoir copié nos hifioriens

Fc!–

crés, quand il dit' que

Deucalion

(e fauva dans une

arche, avec fa tamille

&

uae couple de betes de cha–

q':e _efpece, tant _fauvages que domefriques,

qui le

fm 1rent volonta1rement faas s'entremanger ni fe

faire auctm mal. (

+)

'

DEUCALION, (

Mytk.)

ñls de Minos, fecond roi

deCrete, régna apres fon pere,

&

donna Phédre fa

freur en mariage

a

Théfée.

ll

fut

pere d'Idomé–

née.

(+)

·

DEUCA.LION, (

A.firon.)

nGm que l'on donne

quelquefois

a

la conftellation du

veifeau.

(M.

DE LA.

LANDE.)

DÉVELOPPEMENT, (

Beaux- Arts.)

c'efr

l'ex~

poíition détaillée de ce qu'un objet renferme,

Oll

l'anal

y

fe de

ces

parries-. Le

développem.ent

met

1u

ccef–

fivement fous n0s yeux les diverfes choft:s qui exif–

tent

réellem~nr

dans le rout; no us acquérons par

fon moyen une idee claire de chaque .partie,

&

une

idée

diftintl:e de l'enfemble . La détinirion développe

une notion, & l'analyfe dévelop-pe unepenfée. Com–

me la clarté entre ffentiellemenr daos la confidéra•

tio de ce qui efr relauf aux beaux-arts (

P"oye{

CLAR

TÉ, .

Suppl.

) ,

le

développement

qui produit

cette clarté doiE

y

entrer pareillemenr.

Tout objet c¡ui pour produire fon effet entier doit

etre dt!tinétement

apper~u'

exige un

dlveloppun.mt

..

ll faut que

l'ora

eur développe les notions forlda–

men rales,fur 1 fquelte il appuie fes preuves: tontee

quj eíl: eífentiel au fu jet , réflexjons , fentimens, ca–

raB:eres' aé.l:;ons' doit e rre bien développé; ce qui

n'eft qu'accelfoire, ce qu on ne touche qu'en

paí~

fant

>

n'a p_as befoin de

déYelo.ppement.

·

Y

Vv v

ij