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DIA

font point des pierres phofphoriques, comrne le

diamam;

ainfi aucun

dév eJoppe rn~ nt

daos le fen de

la matier.e phofphorique n'a pu brifer leurs

.n:ol~cu­

les conilituantes,

&

les amener

a

la volauhfa uon.

D 'ailleurs , fi meme ces pierres éroient au ffi phof–

pho riq ues que le

diamant ,

i l

n'en refulteroit aucune

é vapo ration de ces mol 'cules , paree que les pores

d e ces pi erres font plus ouverts que ceux du

diamant,

~

que les parties

o~

falin es , ou cryfiall.ines,

0~1

pterreu fes

é rant moms cornpaétes ou moms contl–

gues, Iaiífe'roie nt

a

la matiere phofphorique l'efpace

pour s'y dévefopper ou s'y augmenter,

&

un paf–

fa ge pou r en forrir fans caufer d'écarts ou de divi–

fi on. Ce r ai(onnement femble concilier la grande

d ureté du

diamant

avec fa volatiliré,

&

rendre

raí~

fon de l'une

&

de l'autre de ces propriétés. Mais

j'avoue rai ici que les philofophes doivent erre bien

plu s foignenx de raífembler les fai ts, de les obferver

&

de les confiarer, qu'empreifés

a

en chercher l'ex–

plica tion.

Sa ns fo rtir en effet du fu je t que nous traitons, on

a,

lieu de s'appercevoir cambien. nous devons etre

r éfe rv

1

s en formant des fyfiemes

&

en imaginant des

h y pothefes. On n'avoit point héfité, enfuite de quel–

qu 'anatogie, de ranger les

diamans

daos la claife des

pierres vitrifiables, C<fmme les eailloux, les agates,

l es cry fiaux

&

les pierres précieufes.

M.

de Buffon

~ voi t

meme imagin é gue notre globe, par une con–

flag rarion

étonnant ~

, avoit d'abord éré réduit dans

une forre de fphere de cryfia l, ou une efpece de

g ros

diamant

dont il

n'y

a

e

u

que l'écorce extérieure

de dénaturée par l'aétion des élémens,

&

dont tout

l'intérieur efi encore de meme nature. De cette fup–

pofition, d'habiles chymiíles avoient conclu qu'il

ne s'agiífoit que d'appliquer une chaleur aifez forre

' a

une terre vitrifiable pure' pour la fondre

&

la

transformer en un

diamant

auffi brillant

&

auffi

dur que les

plu~

beaux

diamans

que nous offre la

natt1re.

D ia iona ire de Chymie,

article

Vitrification.

L'impoffibilité de faire des

diamans

par la fufion de

la terre vitrifiable pure, vient done feulement, fe–

Ion ces ehymifies , de celle ou nous fommes de pro–

duil'e une chal eur aífez forte

&

aífez

foute~ue

pour

d onner lieu

a

un e fufion parfaite' fans addition' fans

m elange ,

&

fans aueun fondant. Pour rendre ces

t crres

vitrifiables , qui font infufibles pour nous ,

fufible s

a

nos feux ' nous

y

ajoutons des príncipes

i nflammables o u phlogifiiques,

&

des matieres fa–

Ji nes, plus fufi bles,

&

qui par une cornbinaifon ave e

ces te rr es v itrifia b les mo in

s fu

íibles ' les difpofent

a

une fufion plus faeile ;

&

e

e.fi

l'addition de ces fon–

dans qui efi caufe que nos

i

trí fi cations ne peuvent

a tteindre la du rete des pierres précieufes. Mais que

deviennent toutes ces fu ppoíitions, par rapport a

u

diamant ,

s 'il efi vo latilifable

au

dégré de la chaleur

d'excandefeence , ou au fe

u

de porcelaine

?

Il

fera

fa ns dome di ffi pé en

v<~peurs,

a vant d'avoir rec;u

l e d

1

gré de chaleu r néedEú re pour le mettre en fu–

iion. Done le

diamant

n'eít point une pierre vitri–

fiabl e; done le

diamant

n'a pas

la

fixité reguife pour

entrer feul en fuíion

a

quelque feu que ce foit; done

enfi n quelqu e fe u que l'on imagine, ne fauroir pro–

duire par la fuíion d'une terre vitrifiable pure, un

diamant.ll

efi pa r eonféquent bien plus apparent que

l

es

diamans

fo nt form

1

s au moy n de la divifion

&

de l'élaboratíon le nte de l' eau.

Les

molécul~

inté–

gra ntes, prim itives,

&

infiniment petites, di ifées,

fou tenues

&

portées par l'eau,

{e

feront dépofées

l es une fur

les

autres '

&

auront enfin

a

la longue

fo rmé les maífes cryfialliféesdu

diamant.Poye{

CRYS·

T

LLJSATIO

,

D ia. raif. des Sciences,

&c. L'expé–

rience a appris qu'entre les matieres falines qui peu–

v ent fer vir de fonda nf , dags les vitrifications, il

faHoit employ er les alkaJis fixes, tant v ' gétaux qu e

DIA

minéraux: pourquoi? paree que

ces

alkalis font

fit–

íibles

a

un d

1

gré de fe u que nous pou ons aifé–

ment produire ,

&

paree qu ils ont aífez de fixité pour

réfi1l:er pe ndant un

te

m

fu ffifant a

u

feu q ne nous

employons.

ous ne pouvons faire ufage pour fon–

d?ns

,

dans ces opérarion , ni des acides libres ,

m

des a lkalis volatils , ni des fels ammoniacaux ;

pour~uoi

.?

pa,r,ce que ces fels n'ont pas une fi iré

requ1fe; 1ls

s

evaporent avanr la fufion; ils font

diffipés, volatififés par l'a8ion du feu, bien avant

qu'ils aient pu fe combiner avee la terre vitrifiable

ou exercer fur elle la moindre aaion potir opére:

fa fuúon

&

fa vitrificatíon. Telle efr auffi la pro–

priété du

diamant

volatilifable qui ne peut done

ni etre mis dans la claífe des pierres vitrifiables or–

dinaires

&

connues, ni ctre produit par une vitri–

ficar ion femblable

a

celle gue nous eonnoifions.

e+)

§

P~AMETRE.DES

PLANETES, (

Aflronomie.)

On dlÍhngue les

dlametres

apparens

&

les

diametres

réels. Le

diamu.re

apparent d'une planete efi l'angle

fous lequel

il

nous paroir exprimé en minutes

&

en feeondes ; e'efi l'angle dont

il

efi la corde ou

la

fous-tendante , en prenant pour rayon la diílanee

de la planete

a

la terre. Soit

T

la terre,

pl. Aftron.

fig.

.7,

dans ce Suppl.

ol.1 eít fitué l'obfervateur;

A

B

le

diametre

d'u?!e planete,

T A

&

T B

les rayons

vifuels menés de la terre aux deux bords, ou ame

deux limpes oppofés du difque de la planete; l'an–

gle

.A

T B

efi le

diametre

apparent de eette meme

planete.

"'

Les

diametres

fe déterminent

&

s'obfervent avec

des mierometres ; mais on y peut auffi employer le

tems

o

u

la durée de leur paífage. En effet, ú l'on ob..

ferve dans une lunette le moment ou le premier

bord du foleil fe trouve dans le méridien ou fur un

fil perpendiculaire'

a

la direétion de fon mouve–

ment,

&

qu'enfuite le fecond bord y arrive deux

minutes_plus tard, ces deux minutes de tems indique–

ront que

le diametre

du foleil eíl de

30

1 ,

en fuppofant

qu

'jl

foit daos l'équateur. Daos les autres eas, il faut

multiplier la différenee d'afcenfion droite ou les

30'

par le cofinus de la déclinaifon.

Pour eomprendre la néceffité de cene derniere

regle, nous allons démontrer un lemme qui eft

d'un ufage fréquent daos

roure

l'afironomie.

Lemme.

Un are tiré au-dedans d'un cres-petit angle

.

.fphériqu~

,

perpendicuLairem~nt

aux cótés, efl égal

a

ce

p etit angle multiplié par le finus de la dijla!lce de l'arc

au Jommet de l'ar¡.gle.

Suppofons deux grands cercles

P S D, P A

B,

pl. Aflron.fig.

ó,

Suppl.

qui faífent entr'eux un angle

tres-petit

P;

que

P D

foit de

90

dégrés, enforte

que

D B

foit la mefure du petit angle

P;

qu'a tme

difianee quelconque du fommet

P,

on tire un au–

tre are de grand cercle

S C,

perpendiculaire fur

PeB,

aífez petit pour qu'on

p~iífe

le regarder

comme une ligne droite,

&

qu'en meme tems

P S

foit feníiblement égal

a

Pe;

dans le triangle

P S C

' reélangle en

S

&

en

e,

on

a~ua

cette proportion

tirée de la regle la plus fimple de la trigonométrie

fphérique; le rayon efi au finus de l'hyp·orhénufe

P S,

comme le íinus dn petit angle

P

efr au finus

du petit are

S

e,

ou eomme l'arrgle

P

efi

a

l'are

S

e,

(paree que les petits ares font égaux

a

leurs finus )

,

ou eomme l'are

B D

efi

a

l'are

S

e;

ainfi prenant

l'unité pour rayon ou únus total,

cm

aura

'·fin.

PS

;:

BD: se,

done

Se=B D

fin. PS.

Ce qu'il

falloit démontrer.

De-la

il

fuit qu'un petit are de l'équateur, une

petite différenee d'afcenfion droite multipliée par

le

cofinus de Ja déclinaifon

de

l'afue qu'on obferve,

donnera l'effet qui en réfulte dans la région de l'af–

tre,

o

u le petit are eompris dans cet endroir-la en–

tre les deux cercles de déclinaifon.

V

oih\ ponrquoi

DOUi