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COD
dans fa claífe treizieme de la polyandrie. Pour nous,
en examinant atrentivement fes divers caraéteres,
nous la jugeons faire un genre particulier
~
voiíin
de la Carambole, dans la famille des jujubiers.
J7oye{
nos
Familfes des plantes, volume
.2,
page 304. (M.
.ADAN-50
• )
CODDA
PANA,
f.
m.
(Hijl.
nat.Botaniq.)
pal–
mier d_es plus únguliers du Malabar, dont Van-Rheede
a
fair graver un figure aífez complette,
auvolume
JI1
de fon
Hortus Malabaricus, planc!tes
I
a
XI
l.
Les
Malabares l'appellent encore
tenga panna;
Les Bra–
mes
kar~
tela;
les Cingalois de Ceylan
tala talagas,
talaga.ijo
&
tallipot;
&
les Portugais
arvore dos fom–
hreiros.
J.
Commelin dans fes notes l'appelle,
palma
montana Malabarica folio magno complicato acute
flore albo rar:emofo, fruélo rotundo.
M.
Lin~é
, dans
{on
Syjiema naturce,
édition
12,
page
729,
lui donne
le nom de
corypha
1
um.hraculofa, frondlbus pinnato–
palmatis
,
plicatis, filoqúe intujeélis,
&
le confond
avec
lefarihus,
gravé par Rumphe, au
volume
l.
de
fon
Huharium
A
mboinicum
,
planche
VIIl.
C'eíl: un arbre dont le tronc s'éleve droit
a
la
hauteur de {oixante a foixante-dix pieds' fous la for–
me d'un cylindre égal de deux pieds enviren de dia·
rnerre , liífe, luifant, couronné par un faifceau de
huit
a
dix feuilles en parafol qui lui forment une tete
fphérique de quarante pieds de diametre.
Ces feuilles ne font dans toute leur grandeur, que
Iorfque l'arbre a acquis toute fa hauteur de foixante
a
foixante-dix pieds ' c'efi-a-dire ,
a
trente-cinq ou
trente-fix ans; alors elles forment chacune un éven–
tail de quinze pieds enviren de largeur , fur vingt
pieds de longueur' compofé de cinquante
a
foixanre
plis féparés
a
fon milieu en deux rangs chacun de
vingt-cinq
a
trente par une cote fort mince' le long de
Iaquelle elles font corhme ailées , étant féparées les
unes des autres feulement
a
leur .extremité jufqu'au
quart de leur longueur, ou elles laiífent échapper un
filet qui faifoit leur union. Le pédicule qui porte
chaque feuille efi égal
a
leur longueur , creu{é en
demi-cylindre , convexe en-dehors, concave en-de–
dans, dentelé fur fes bords de dents montantes,
plus large
a
fon extremité fupérieure ' qui efi trian–
gulaire pointue'
&
formant
a
fon origine une gaine
non pas entiere' mais fendue entiérement d'un coté.
Les feuilles qui précedent cet accroiífement entier
de l'arbre,
&
celles qui le fuivent fonf beaucoup
. plus petites; celles-ci commencent meme
a
tomber
{ucceffivement' fans erre remplacées par de nou–
velles.
Ce n'eft que dans ce tems, vers l'age de trente–
cinq
a
trente-!ixans, que cet arbre commence
a
por–
ter fleurs
&
fruits.
U
n'en porte qu'une feule fois,
&
dépérit enfuite peu-a-peu , alors
il
produit fes
fleurs, mais d'une maniere des plus fingulieres. Du
fommet de fon tronc au milieu de fes feuilles, s'éleve
a
la hauteur de trente pieds' comme une autre tige
droite, conique,
~ouverte
i ' rement par une
trentaine d'écaill s imbriqu
tres-ferrées , dont
ch3cune renferme une gaine elliptique comprimée,
obtufe , prefque deux fois plus longue que large ,
entiere comme une gaine de couteau, percée par le
dos vers fon extremité d'un trou par oh
f~rt
un épi
de vingt pieds de longueur, écarté fous un angle
de 6o
a
70
dégrés d'ouverture ' entiérement cdnvert
de fix
a
q uinze écailles cylindriques ' engainées les
unes dans les autres, fendues d'un feul COté fur tOU·
te leur longueur, contenant chacune un régime en
panicule ' de deux
a
trois pieds de longueur 'com–
pofé d une cinquantaine d'épis. pédunculés cylindri–
ques' pe_ndans ' longs de fix
a
neuf pouces' porrant
chacun deux cens fleurs feffilles , blanchatre , rap–
pro'h ' es quatre
a
quat.repar petirs paquets. Chaque
COD
gal.necontient done enviren quinze r 'gimes
&
plus
de cent cinquante mille
fl
urs.
Chaque fleur efi hermaphrodite, plac
'e
antour
de l'o aire. Elle conflil:e en un calice
a
trois
di
i–
fions, felon Van-Rheede ; mais
a
íix, dont trois ex–
térieures plus perites, ouvertes fous un ano-le de
45
d ' grés en étoile de qoatre lignes de
dia~
tre,
en íix étamines d'un quart plus longues,
&
en
un
ovaire fphérique deux fois plus petit , couronné
par un Hyle , dont le íl:igmate forme un :úllon ve–
louté fur fa face intér1eure.
L'ovaire, en muriffiínt, devient une baie fphé–
rique d'un pouce
&
demi de diametre, liffe , verre,
a
chair fucculente' graffe 'un peu amere' de deux li..
gnes de diametre'
a
une loge' contenant un oífelet
blanchatre ' liífe' mince
'a
amande blanche' char–
nue, ferme, fufceptible de poli comme l'ivoire, d'un
pouce de diametre ' ayant
a
fon centre une perite
cavité de trois lignes de diametre.
Culture.
Le
codda pana
croit au Malabar, fur-tout
dans la province de Manga
ni,
Tirtjonc, Ka tour,
&
autres lieux , fur les montagnes entre les rochers.
On le voit auffi
a
Ce
y
lan , dans les provinces de
Meuda , Cortu, Agras ,
&
pres de Baoudhou-Ma–
lac, c'eíl-a-dire, du Pic-d'Adam. Il fleurit indiffé–
remment dans tous les tems de l'année, mais parti–
culiérement au mois d'AofLt. Ses fruits font environ
quatorze mois
a
mtuir '
&
des-lors il commence
a
périr
&
a
fe détruire peu-a-peu.
Ufages.
C'efi des feuilles de cet arbre que font com–
pofés les livres des Malabares. Ils ' crivent deífus
en
y
tra<;ant, avec un -ftilet de fer, des caraaeres
qui , pénétrant leur épiderme fupérieur, devien–
nent ineffa<; bles. Ces memes feuilles leur fervent
de parapluies
&
de parafols, capables de couvrir
vingt perfonnes ; ils en couvrent auffi leurs maifons.
Les noyaux, ou plutot les amandes de fes fruits,
{e
tournent
&
fe poliífent pour faire 'des colliers
qui , peints en rouge, imitent beaucoup le corail. Le
f ue exprimé des branches de fes r ' gimes, efi un vo–
mitif qui fe donne aux perfonnes que les morfures
des ferpens venimeux ont fait tomber
d~ns
le ver–
rige
&
le délire. La gaine de fes fleurs, encere ten–
dre, rend, lorfqu'on la caífe, une liqueurqui, fé–
chée au foleil , devient une efpece de gomme émé–
tique, que les femmes groífes emploient ordinaire–
mEnt pour faire fortir l'enfant mort,
&
donr d'au–
tres abufent quelquefois pour fe procurer l'avor–
tement.
Remarques.
Le
codda pana
differe vraifemblable–
ment comme gen re,
&
a u moins comme efpece du
faribus ae Rumphe, que M. Linné a confondu avec
luí , fous le nom de
corypha ;
&
nous penfons que
ce nom nouveau de
corypha,
qui n'a aucune
origine~
doit céder
a
celui de
codda p ana
,
fous lequel la
plante que
~ous
venons de décrire
e-íl:
fi
connue
dans l'lnde. Le
codda p ana
faít ün genre particulier
dans la farnill€ des palmiers.
Voy ez.
nos
Familles dt.s
plantes' volume
ll'
p age
2.5.
e
M.
ADANSON.)
*
§
CODE PAPYRIEN ..... Dans cet article;
au 1ieu
d'Antoine-Augllflin
Jufl~-Lipfe,
lifez
Ant~i
ne-Augujlin., Jujie-Lipfe,
car ce font des auteurs dlf–
férens;
&
au lieu
d'Etienne-Yincem,
lifez
Etienne
Vinant.
CODI AVANACU,
f.
m. (
Hijloire naturelle. Bo–
tanique.
)
plante du .Malabar::
a~
z bien gravée ,
quoique fans détails , par
V.an-Rheede , dans fon
Hortus Malabaricus, vol.
I 1,
p.
63
,
p l.
XXX I
V,
fous ce nom ·,
&
fous celui de
ca.diavanacu,
Les Bra–
mes l'appellenr
boin erando
&
boí erando.
C 'eíl: le
tragia
4
chamceliea
,
foliis lanceolato--obtujis imegerri·
mis
de M. Linné , dans fon
):fl
ma naturce,
impri–
mé en
1767
,page
61.9 ·,
qui le co nfo nd avec
lecha–
mcottea
foLiis Linearibus, jloj culis fpicatis, echinato