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e oc
En général , la fobriéré e!l: le point
Ie
plus eften–
tiel du traitement ,
&
c'efi communément tQUt ce
,qu'on a
a
faire: quelques-uns s'en délivrenr en évi–
tant de
{e
coucher fur le dos; j'en ai cependant vtt
auxquels cette
útuatio~
étoit la
plu~
favorable. La
faignée y efi fon vent ut1le, fur-tout s'tl y a des fignes
de pléthore. On ne fauroit fe pafier des purgatifs,
&
•meme quelquefois des. étnétiques: on en vient en–
{uire aux délayans,
aux
tempérans
&
aux apéritifs;
aux !l:omachiques, tant amers qu'abforbans & forti–
fians, aux céphaliques
&
aux ánti-fpafmodiques. Les
remedes particuliers dont on a fait le plus d'ufage ;
apres les délayans
&
les légers apéririfs les plus
connus, font parmi les ftomachiques, la fumeterre,
le
quinq~lina,
la gentiane, l'aloes, le corail
&
les
autres abforbans. Les céphaliques les plus recom–
mandés font le firechas, le romar1n,
la
méliífe, la
fauge.& la bétoine, les femences & la racine de pi–
voine, le fuccin: il faut ajouter les rñartianx ,.. le tar–
tre vitriolé ,
les
eaux minérales, tant froides que
chaudes,
~c.
Cependant les cas oü
il
e!l: permis d'u–
Íer
de toutes ces chofes , font aífez rares ; mais or1
n'efi jamais difpenfé de garder un régime convena–
ble '
&
c'e!l: peut-etre (;e qu'on a de mieux
a
faire.
(T.)
COCHENI!.,
f.
m. (
Hifl. nat. Botaniq.)
en Latin;
Jorbu.s aucuparia,
ou forbier des oifeleurs, forbier
{auvage ; c'efi le f0rbus proprement dit de Brunf–
fels,
l'aucupatis
de Camerarius, le
{raxinea
de
Ru–
gues, l'
o ~ntts
de Ruelle,
&
le
jQrbus
1
aucuparia foliis
pinnatis utrinqu.e glahris
de
M.
Linné dans Con
S
y
fle–
ma nawra?-
,
édition
12 ,
imprimé en
1767,
page
347·
Il
différe du cormier , ou
forbus legitima
de Clu-
fius ' en ce que
1
o.
il
eíl:
plus petit ; s'élevant
a
peine
a
vingt pieds de hauteur.
2.
o.
Ses 1eunes branches,
&
les pédicules de fes feuiUes fonr rouges
&
liífes.
o.
Ses feuilles font moins velues ,
o l1
meme liífes.
4o.
Les totytnbes de fes fleurs font plus grands;
chargés d'un plus grand nombre de fleurs.
5Q·
Ses
fleurs n'ont que trois
a
quan:e :!l:yles'
&
plus com–
munémenttrois.
6°.
Ses fruits font des baies jaunes,
rouge~hres
ou orangées,
a
trois ou quatre loges carti–
lagineufes, comme celles de la pomme, contenant
chacune deux pepins.
CTtlture.
Il
croit naturellement dans les
clima
ts
froids de l'Europe.
Ufage~.
Comme fes fntits font particuliérement
cecherchés par
les
oifeanx
~
les oifeleurs en font un
grand ufage pour les piper.
·
R emarque.
Le
cochéne
&
le fC>rbier ou cormiet
font un oenre particulier de planre qui tient le m_i–
lieu
entr~
le pommier
malus
1
&
l'aliíier
crategus,
Otl
nous l'avons placé.
P"oyez
nos
FamiLles de5 pLantes,
o/OÍume
/J
;page 290. (M. A
DANSON,)
*
COCHENILLE, (
Hijl.
nat.) Defcription de la
CQcheniLle
,
tant du máLe que áe la femelLe . Lettre de
M. E?Lis, extraiíe des Tranfaaions plzilofophiques de
la Société royale
d~
Londres.
Malgré les curieufes re–
cherches des naturalifi:es fur la nature
&
l'économie
de l'infeB:e de la
cochenilLe,
dit
M. Ellis,
l'hifioire de
cet animal elHmable m'ayant paru fort imparfaite,
fur-tout pour ce qui regarde .le
m~lle
dont la defcrip·
tion nous manquoit, j'ai cherohé tous les moyens de
perfeB:ionner cette partie de l'infeétologie.
Je favois que cet infeB:e fe trouvoit en abondance
fur
le figuier des lndes ( appellé
caélus opuntia
pat
Linnceus), dans la Caroline méridionale
&
dans la
G éorgie , de meme que fur
le...caaus eoccinellifet
du
m
eme aqteut: qui cro!t au Mexique, d'ou il
a
été ap–
porté
a
la Jamaique. J'écrivis
an
doél:eur Alexandre
Garden, de Charles-Town dans
la
Caroline, de m'en–
voyer quelques branches du .figuier des Indes char–
-gées de ces infeétes,
ce qu'il
fit
en l757··Ce
qu'il
Tome II..
·
e oc
th'~,nvoya ét~it
plein de nids de ces petits animamr
~
&
1
eus le pladir de les obferver dans Ieurs diffétens
érats, dépuis l'inftant o
u
ils éclo!ent
&
fe promerient
fur les branches de
ce~
arbre , Jnfqu'a celui oi:1 ils
fe fixent
&
s'enveloppent dans un cocon qu'ils filent
aurour d'eux, comme les vers-a-foie.
Je le fis voir
a
la fociété royale '
&
enfuité
a
ia
fociété pour l'encouragement des arts, des manu·
faB:ures
&
du commerce, dans la vue d'en introduire
&
cultiver l'efpec·e dans nos colonies: projet
que
cetre derniere compagnie dicha d'avancer par des
récompenfes propofées; mais le ínahque de bras
en
a empeché jufqu'ici l'exécution.
La femelle de la
cochenille
a
eté
tres-bien décrite
par
~· ~e
Réaumur , par le doB:eur Brown,
&
eri
dermer l_1ell, par
M.
Linnééus, dans fon
Syjlbne du
regne ammal
,
fous le nom de
coccus caClí coccinelli–
feri ..
M.
Rolander lui en avoit envoyé de vivantes de
Surmam, dans l'¡tnnée 1756; mais ni Réaurhur ni
Brown, ni Linna:!us n'ont vu le male.
'
M.
Linnceus place cet infeB:e parmi les hémipteres "
c'e!l:-a-dire, ceux qui n'ont que des moitiés d'ailes'
&
il ne comprend pas feulement dans cet ordre tou;
lt:!s infeél:es dont les fourreaux ne recouvrent que la
moitié des ailes, mais auffi ceux·dont ttn feul íexe
eft ailé,
&
c'efi: ce qui difiingue pardculiérement
le genre des
coccus
o
u
coc!zmilLes: roflrum peélorale,
abdomen pone fetofum, alfe dua?-
,
tantz'tm mafculis;
ou, comme il s'exprime dans la dixieme
&
derniere
édition de fon
Syjleme naturel,
al~
dua?- ereélfe maf–
culis, famina?- apteraJ¡
J'examinai avec foin ce que m'avoit envoyé
le
doél:eur Garden ,
&
dans la grande quantité d'infec–
tes que j'avois ' je trouvai trois
a
quatre perites
mouches mortes qui avoient chacune deux ailes blan–
ches. Je
l~s ~umeB:~i
d'efprit de-vin affoibli, puis
je
les examma1
au
m1crofcope: leur corps étoit d'un
~,oug~-clair, ~e-
qui
a~he~a
de me perfuader que
J
avo1s trouve le vra1 male de la
cocheniLle.
Pour
confirmer cette décolivene , je
la
communiquai
aa
doB:eur Garden , en lui envoyant un deíl'ein de
1
in–
feéte tel que je l'avois vu,
&
le priant de vouloir
bien me faire part de ce qu'il favoir de l'économie
de ces animacules'
&
de m'envoyer quelques males
recueillis par lui-meme.
Il
eut la borité de m'en _en–
voyer de la derniere ponte, avec les obfervations
fuivantes.
" Au·mois d'aout
1759,
je pris un male
&
l'exa..
minai dans votre microfcope
a
eau. Les males font:
difficiles
a
trouver' paree qu'il n'y a peut- etre qu'un
au plus contre deux cens femelles ou davantage.
Lé
male eft aB:if
&
bien fait' mince
&
grele' en compa–
raifon de la femelle qui efi beaucoup
plus
groífe
,~
mal proportionnée, lente, engourdie
&
tres-paref–
feufe. En général, ell es deviennent fi groifes
&
íi
épaiífes, qne leurs yeux
&
leur bouche paroilfent
enfoncés
&
-comme cachés dans les replis ou
les
rieles de leur peau. Leurs anteones meme
&
leurs
jambes font prefque
a
moitié recouvertes par cette
enflure qui les empeche d'en
re
muer facilement les
diverfes articulations ,
&
leur permet eneo re moins
de fe mouvoit elles-memes.
·
La tete du
m~le
eft tres-di!l:inB:e du col
qui
eft
beaucoup plus érroit que la tete,
&
beaucoup plus
encore que le re!l:e du corps. Le thorax eft de forme
elliptique un pe
u
plus long que le col
&
la
tete
eñ–
femble,
&
applati par en-bas.
Du
front fortent deux
antennes beaucoup plus grandes que celles des fe–
melles ' l'infeél:e peut les mouvoir de coté
&
d'autre
avec une extreme agilité. Ces artrennes font articu–
lées ,
&
de chaque articulation fort ent quatre foies
difpo fées par paires de chaque coté.
Il
a tróis partes de chaque coté '
&
chacune eft
formée cie trois
pie
ces: illes
meut ave
e
une
extrem~
Ppp