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COA
co
*
§
COADJUTEUR....
Le pere Thoma./Jin dit que
les coadjutories étoient eli .ufage des Les premiers fiecles
de l'églife; on crouve en ejfet que des l'an
..5$.;,
faint
Lin fut .fait coadjuteur
de
faint Pierre,
&
qu'en
9J
Evarifl_e le fut du pape Anaclet.
Ce qu'on dit ici fur
faint Lin eft douteux,
&
fur faint. Evarifte encore
plus, puifqu'il n'y a point eu de faint Anaclet pape.
Saint Evarifte fuccéda
a
faint Clément. Anackt eíl:
le meme que Clet, prédéceifeur de faint Clé·ment.
J7oye{
Papebroch, Pearfon , Coutánt,
&c.
Lettres
fur l'Encyclopédie.
.
COAIT
A ,
f. m. (
Hijl.
naturelle
,
quadrup.
)
nom
que les habitans du Breíil doonent a une forte de fin–
ge, donton voit la figure_ tres-bien gravée
auyolume
X~Y1ll
,planclze
XXII,
nv.
' ·M.
de Buffon en avoit
publié le premier une excellente a
u
volume XI
1
de
. fon
Hijloire naturelle,
pag~
3
o
1,
de l'édition
in·J2.
Barreze, dam fon
HiJloire naturelLe de la France équi–
noxiale, page
do,
la défignoit fous le nom de
cerco–
pithecus m-ajor niger faciem hlfmanam re.ferens, quoata
Guianenjióus.
Nous en vimes un qui fut montré vi–
vant a
u
publica París en
17 54,
fous le nom de
bel–
zebud,
que
M.
Briífon lni a confervé en y ajoutant la
dénomination de
cercopithecus in pedibus anterioribus
pollice carens, cauda infirius ve1Jus apicem pilis defli–
tuta.
Regoe animal, quadrupede, imprimé en 17
56 ,
page 211.
Browne, dans fon
Hijloire de la Jamaique,
page 489,
l'appelle
,jimia fufce majar palmis tetra–
da8ylis, cauda prelzenjili ad apicemji.tbtus nudá.
En–
fin, M. Linné, dans fon
Syjlemanaturce,
édition
12,
imprimée en
1766,
page 37,
la défigne fous le nom
iiefimia 14 panifcus, caudata imberbis atra, caudápre–
henjili, palmis retrada8ylis.
On l'appelle
chamek
au
Pérou.
Le
coaita
e1l:
íi
l?eu proportionné ,
&
fi effilé du
corps
&
des jambes, qu'on lui donne auffi le nom de
jingl·araignée,
felon Edwards,
Glanures, page
.22.2.
La
Jongueur de fon corps depuis le bout du nez jufqu'a
l'origine de la queue eíl de feize pouces; celle de fa
.queue de vingt-quatre pouces; 'celle de fes qtlatre
jambes, depuis leur origine jufqu'au boutdes ongles
-trente pouces ; fa largeur aux épaules eft de quatre
pouces.
;
· 11 a cinq doigts aux pieds de derriere
&
quatre
feulement aux pieds de devant , qui n'ont qu'une
apparence de pouce; la queue prenante comme une
main 'c'eíl:-a-dire' applatie' nue
&
fe ronlant
a
fon
extremité, d'un quart plus loogue que le corps
&
la
tete pris enfemble; les oreilles nues, faites comme
.celles de l'homme; la cloifon des narines tres·épaif–
fe ,
&
les narines ouvertes, non pas au-deífous,
mais aux cotés du nez; les feífes fans callofités cou–
vertes de .poils comme les fapajous; le reíle du corps
couverr d'un poil rude ' hériíré ' long 4e deux a troi.s
pouces , excepté les oreilles, la face & les mains qui
font nues, ainfi que le tiers de la queue vers fon ex–
tremité
&
daos fa face inférieure dont la peau eft
fillonnée comme celle d'une main.
U
n'a pas d'aba–
joues, &fa femelle n'efi pas fujette
a
l'écoulement
périodique non plus que lesfapajous.
Pour l'ordinaire , cet animal a le
poil
&
la
peau
noires, la face tonrnée, la pruneUe des yeux noire
entourée d'un iris brun bordé de jaune ; néaomoins
on en voit qui ont le poil blanc-jaunatre fous la gor–
ge , le ventre
&
le dedans des jambes roux fur les
cotés' brun-noir fur la partie pofiérieure du dos'
&
la face noire comme le refte du corps.
Mceurs.
Le
coaita
noir ou le
chamek
qui eft plus
petit, efl: commun au Pérou; le
coiuta
b1anc fous le•
v.entre eft originaire de ra Guiane
&
du Bréfil. Ces
animaux font intelligens
&
fe familiarifent au point
COA
de devenir tres-careífans. Ils vont de compagnie,
s'avertiífent, s'aident
&
fe fecourent. La queue leur
fert exaaement d'une cinquieme maisl;il paro1t meme
qu'ils font plus de chofes ave
e
elle qu'aves: les mains.
.o
u
les pieds,& qu'elle ajoute beaucoup
a
leur
adreif~
naturelle. La naturefemble lesavoirdédom agés par
la
d.u cinquieine
doi~t o~
du pouce qui
~anque
a
leurs
mams. On aífure qu 1ls pechent
&
prennent
du
poiífon
avec cette longue queue,
&
cela ne d0it ,pas paroitre
plus extraordinaire que de
les
voir prendre avec elle
un autre animal, l'approcher d'eux ,. o
u
s'eo fervir
pour porter Ieur nourriture a la bouche.
ll
efl: certain
qu'ils fautent d'un arbre
a
un autre en
S
'entortillant
la queue autour d'une branche pour fe balancer,
&
lorfqu l'arbre eft trop éloigoé pour qu'ils puiifent
y
atteindre d'un faur, ou lorfqu'il s'agit de traverfer un
ruiifeau' ils s'atrachent
a
la queue les uns des autr
es
&
font par ce moyen une efpece de chaine, puis le
plus has de tous s'élance avee aífez de force pour faire
un grand balancemenr qui l'approche d'une branche
qu'il faiíit, foutenant
&
tirant tous les autres jufqu'a
ce qu'ils foient parvenus attachés ainfi
a
la queue les
uns des autres.
·
Facultés.
Ces animaux né prodLúfent qu'nn ou
deux petits comme toutes les efpeces de finges,
&
ils
les
portent toujours fur leur dos.
Nourriture.
Les fi·uits font leur nourriture ordinai–
re; néanmoins ils mangenr du poiifon, des vers, des
infeétes'
&
meme des coquillages
&
des huitres dont
ils ont l'adreífe de caífer l'écaille pour les manger;
car Dampierre,
volume
JV
,page 288de
fes voyages,
dir les avoir vu
a
l'i1e de Gorgonia fur la cote du Pé–
rou , defcendre fur le rivage lorfque la mer étoit
baífe ,
&
cueillir des huitres qu'ils ouvroient en les
mettant les unes apres les autres fur une pierre,
&
les frappant avec
Ulil
autre pierre jttfqu'a ce qu'ils
euifent rompu l'écaiUe en morceaux poilr en avaler
!'animal.
Qualités.
Quoique tres-maigres pour l'ordinaire,
ils deviennent tres-gras dans le teros de l'abondance
&
de la maturité des fruits ; alors leur chair efi fort
bonne a manger.
Remarques.
Le
coaita
ne doit done pas etre confondt1
avec les finges proprement dits, comme ont fait juf–
qu'ici tous les Zoologifl:es.
'n
ne dóit pas meme etre
réuni avec les fapajous, comme a fait M. de Bu.ffon,
rnais former un genre particulie-r d'animal dans la fa–
mille des finges. (
111. ADANSON.)
COASE,
f.
m. (
Hi.ft.nat. quadrupede.)
nom fous
lequel M. de Buffon a décrit
&
fait graver
auvol.
JI,
de fon
Hijloire naturelle,
édition
in-12 ,page
:u.8
,pl.
XXI
1,
nQ .
1.
un animal envoyé
a
M. l'abbé Aubry
~
fous le nom de
pekan,
enfant du diable,
0~1
chat fau–
vage de Virgínie. C'eft, fuivant lui, le
fqu.ashe
décrit
par Dampierre au
volume
I
Il
de fon
Yoyage, p.
i02,.
gravé par Seba ,
volume
I,
P_ltttzche
X,LII
,jig~re
1,
page 68,
fous l·e nom de
quasje
ele Sunnam ;
&
par
Hernandez, fous le nom
Mexicainyfquiepatl,
pag~
33
2
de fon
Hijloire naturelle dtt Mexique
,.
enfin cité
par M. Briífon , fous le nom de
blaireau du Mexique,
Q
uadmpedes
,
pag~
2JJ .
-
Le
coafe
décrit par M. de Buffon eíl: un petit ani–
mal approchant de la civette pour la forme, c'efl:-a–
dire, qui a le corps médiocrement alongé; les jaro–
bes aífei courres, les oreilles rondes,
le
mufeau
point'u, la queue épaiífe fans.etre touffue; auffi lon–
gue que la moitiédu corps & couverte de poils doux
aífez longs comme fur le, reíl:e du corps : il n'a que
quatre ongles aux pieds de devant
&
cinq
a
ceux
de derriere ;
il
efi d'une couleur brune aifez uni–
forme.
Le quasje de Surinam décrit
&
gravé par Seba
page 68
:>
planche
XLII,
jig.
1
de fon premier volu–
me a au
contraire.laforme d'un coati, c'eft-a-dire;