CÓC
fables, entre la
~Aarlaye
&
la montagne qui efr fur le
chemin de Gouvieux,
&
en allant de Cbantill
y
a
Saint-Leu d'Eíferens,
&
dans les fables de Fontaine–
bleau.
Récolte.
La Pologne eft done le feul pays oi1 l'on
puiífe en faire une récolte, & oitl'on en faífe réelle–
ment une ; mais elle manque abfolument lorfque
l'é[é a été pluvieux & froid. Le zchinbitz, dont
M.
Volf a bien voulu me donner la colleélion la plus
{uivie avec toutes fes métamorphofes, n'a pris fon
parfait accroiífement,
&
n'efr plein de fon fue pnr–
purin, qu'apres le folfrice d'éte; c'efr-a-dire, dans le
mois de juillet. Comrne je le trouvai aufii par hafard
aux environs de Montrnorenci.
Alors ies Polonois s'arment d'une efpece de hou–
lette
a
manche court' l'enfonce nt d'une main fous
la plante du knawel, qu'iis tiennent de l'autre pour
l'enlever de terre; puis ils en dérachent l'infeB:e,
&
rernectent
la
plante dans le meme trou' pour ne pas
perdre
les
ooufs de la cocheniUe, qui doivent four–
nir la récolte de l'année fuivante
!
cette manreuvre
fe prarique avec autant d'adreífe que de célérité.
Le zchinbitz ainíi cueilli fe paífe
a
un crible fait
expres pour le féparer de fa terre; & afin qu'il ne
prenne ni moifiífure ni fermentation qui lui óte de
fa
qualité , on l'arrofe de vinaigre,
&
quelquefois
d'eau la plus froide; ce qui fuffit pour le faire mou–
t.ir: alor . on le porte dans un lieu chaud, ou bien on
l'expofe
a)l
foleil pour le faíre fécher : cette exíicca–
tion doit
~tre
faite lentement, faute de quoi la beauté
de leur couleur s'altéreroit.
Quelquefois ils féparent ces petits infeéles de
leur enveloppe, en les preffanr doucement
av.ecle
bout des doigts pour en former de petits pain
s ronds.
Une compreilion trop forte en exprimeroit le fue;
&
ce feroit une perte réelle , qu'on
é~ite
en
y
pre–
tant attention : ces pains font beaucou p plus efli–
més par les teinturiers, que l'infeéte féché en grains
détachés.
.
.
La récolte du zchinbitz eft .affermée aux Juifs par
les Polonois Palatins de l'Ukraine, quila font faire
par leurs ferfs ou leurs vaífaux.
Ufages.
Les Juifs vont vendre cette teinture aux
Turcs & aux Arméniens, qui l'emploient
a
teindre la ,
laine, la foie, le cuir, le maroquín & la queue de
leurs chevaux. Les femmes Turques en tirent la
teinture avec le vin ou le jus de citron,
&
en font
un ufage journalier pour fe rougir l'extremité des
mains & des pieds
d'u~
belle couleur de chair. Les
-Hollandois achctoient autrefois le zchinbitz fort
cher,
&
l'employoient par moitié avec la cochenille
pour teindre les draps en écarlate. De la teinture de
cet infeB:e extraite par le jus de citron ou une lefiive
d'alun, on peut avec la craie faire une laque pour les
peintr.es, qui, par l'addition d'uo peu de
gomm~
ara–
bique, égale en beauté la laque
de
Florence. Enfin,
le fue exprimé de cet infeB:e, fe conferve pour les
m
emes ufages rnédicinaux que le kermes; &
a
Var–
fovie, on le fuhfritue au kermes dans la confe8ion
de l'alkermes.
N
ous ferons une obfervation fur ces propriétés &
ufages, qui font extraits de· la <iiffertation du doB:eur
Bernitz; c'efi que, foit que ces propriétés foient exa–
gérées, foit que le zchinbit1. envoyé de Dantzick
a
M.
de Réaumur &
a
M.
Hellor, fUt mal préparé ou
trop vieúx; & comme éventé : ces académiciens ne
purent' en le traitant
a
la maniere du kermes & de
la cochenille, en tirer autre chofe que des demi–
teintes ,
d.esc.ouleurs foibles de lila , ou chair, ou
cramoifi
,plus ou moins vives,& jamais des écarlates.
D'ailleurs, comme cette cochenille de Pologne ne
rend pas la cinquieme partie de la teinture que rend
celle du Mexique, & qü'elle coftte par-la beaucoup
plus cher que la plus belle co,henille , le commerce
Tome
11(
·
COD
de cetre drogue efr extremement diminué ·
&
on ne
fa,it plus
~fage
de la
coche~ille
d
e grain dan; les villes
ou les temtures ont
~cqms
une
ce.rr~ioe
perfeétion.
Remarques.
Il
efr d1t dans un
d1&ionnaire intitulé
DiClionnaire d'Hijloire naturelle,
art.
cocheniL!e de Polo–
gne,
ou
k~rmes
du Nord,
que cet infeéle fe trouve
a
la
raeine d'une efpece de
renouée
ou de
centinode Pot¡go–
num;
mais c'efr une erreur : le knawel efi certame–
ment bien
éloigné d'avoir aucun rapport avec la re–
nou.ée: celle-ci efr une plante de la famille des per–
ficaires
&
de l'ofeille, au lieu que le knawel vienr na–
turellement dans la famille des garous,
Otl
nous l'a–
vons placé.V:oy.
nosFamilles des plantes, vol.Il.p. 283 ..
La
coclzemLle
forme un genre particulier dans la
famille des cigales.
Ce petit animal
&
tant d'autres·, dont la recherche
paroit .fl!éprifable au;
yeu~
du vulgaire, prouve par
fon utilite , le cas qu on don faire de nos recherches
qui, tot ou tard, tournent au bien de la fociété.
(M.
..ADANSON.)
CC?CHLITES, /·
~·
(
:f!ifl.
'!at.urelfe Conchyliog.)
On
ht
daos
le d1B:10nnatre 1ntnule
Diaionnaire
d'Hijloire naturelle,
que les Lithologiíl:es difringuent
par ce nom toutes les coquilles univalves' foffiles'
dont la divifion -eft
la
merne que celle des coquilla–
ges univalves vivans. Mais cette aífertion efi une
erreur :les naturalifles ont refrreint ce nom aux co–
quilles foffiles, univalves feulement, qui font de
forme arrondie,
&
dont la bouche efr demi-ronde,
a-peu-pres comme celle du limas:on ordinaire, ap–
pellée
cochlea.
Telles font les deux qui font gravées
fous le
n°. 7
de la
planche l.
de la
colle~ion
de
Mi-..
néralogie, volume XXIII. (M.
ADANSON.)
COCHON
n'EAU.
Voyez ci-devant
CABIAT.
CocHON DE MER.
Voye{
MARSOUIN,
Suppl.
§
COCOTIER, la citation de la figure de cet
arbre n'efr pas exaéle; aulieu de
planche XXP11,
figure,, lifezplanche 'XCV!l ,jigure3.
'
§
CODAGA P LA,
f.
m. (
Hifl. nat. Botaniq.)
arbriífeau du Malabar tres-bien gravé, avec la plu–
part de fes détails, par Van-Rheede, au
volume l.
de fon
Hortus Malabaricus,
imprimé en
1678,
page
8.5, planche XLVIII.
Les Brames l'appellent
atego
cudo
,
&
J
ean Commelin dans fes notes ,
arbot
Malabarica
laaejcens }afmini flore odoro, Jitiquis
obLongis.
C'eil
le
mrium lndicum jiliqais angujlis
ereais longis geminis,
gravé par
M.
Burrnann, dans
fon
Thifaurus Zeylanicus,
imprimé en
1737,
page
16'7,
planche LXXVII:
le
conefli
des
a~es
d'Edim–
bourg,
yo[ume
111
,page
32;
&
le
nerium 3 amidy•
Jentericum, foliis oyatis acuminatis petiolatis,
de
M.
Linné, dans
fon'Syflema naturce,
édition
12,
page1 :;o.
C'eft un arbriífeau qui s'éleve a la hauteur de fix
a
dix pieds ; fon tronc efr haut de trois
a
quatre pieds
fur un pied de diametre,
&
couronné par une tete
fphérique, compofée de nombre de branches alter–
nes, courtes, épaiffes, ouvertes fous un angle de
quarante-cinq dégrés'
a
bois blanc' recouvert d'une
écorce d'abord rouífe ou brune , enfuite cendrée
comrne celle du tronc.
Sa racine efr fort Iongue, peu enfoncée fous terre;
&
tras;ante prefqu'horizontalement , recouverte
d'une écorce brun-rouge.
.
Les feuilles font oppofées deux
a
deux,
a
u
no
m·
bre de deux a quatre paires fur chaque branche 'non
pas en croix' mais fur uh meme plan' de maniere
que le feuillage en efi applati. Elles font
ellipt~ques,
pointues aux
den~ extrem~tés'
!ongues de quatr;
a
fix·pouces, une fo1s
&
dem1e m01ns larges , relevees
en-deifous d'une cote longitudinale,
ramifié~
de fix
.a
douze paires de 11ervure,s
~lternes
,_& J?Ortees hor;–
i.ontalement fur une ped1cule cylmdnque , extre–
mement court
a
des difiances de deux pouces les
uns des autres.
p
p p ij