Cffi:U
plus mince
&
plus grand;
&
nous l'avons vu conf–
tamment plus ample dans l'adulte. Peut-etre la réfif–
tance du poumon y contribue-t-elle : dans l'homme
adulte plufieurs ca ufes, les tra vaux de route efpece,
les efforts, les mouvemens meme de la promenade,
&
fur-tout la monrée rend le paifage du fang par le
poumon plus difficile '
&
le fang arreté dans le ven–
tricule
&
dans l'oreillette droite;dilate ces cavités.
Il
efr aífez difficile d'affigner la proportion précife
d'un ventricule
a
rautre; mais elle eíl: bien de cinq
a
rrois.
Il
eft aífez connu de nos jours, que les valvules
veineuíes des ventricules n€ font en effet qu'un an–
neau membranenx, dont les extremités flortantes
font alternarivement plus longues
&
plus courres.
Ce n'eft qu'a l'aide de l'imaginatíon qu'on a fait trois
valvules ,
&
qu'on les a appellées
a
trois pointes.
La
pointe de
ce~
valvules eft tres-obtufe,
&
elles font
inégales. La portion antérieure
&
fupérieure de l'an–
neau valvulus
~
eíl: de beaucoup la plus grande : c'eft
elle qui fépare_l'embrafure du ventricule, qui mene
a
l'artere pulmonaire de l'embrafure qui re<;oir
l'oreillette. Elle ne fert pas uniquement
a
empecher
le retmir du fang veineux qui voudroit refluer du
ventr.icule
a
eoreillette : elle couvre l'entrée de l'ar–
tere pulmonaire, loríqu'elle a été épanouie par le
fang de l'oreillette ,
&
elle enferme le paffage dans
-la dilatation du
cceur.
Dans le ventricule ga
u
che , la
plus grande des deux valvules fait la meme fonttion
par rapport
a
l'aorte.
La fcconde valvule du ventricule droit eft beau–
coup plus étroite; elle occupe le tranchant du
caur.
La troifieme répond
a
la cloifon mitoyenne; elle
eft fouvent fans mufcle papillaire.
Les quatre tendons des orífices du
caur
ne ref–
femblent
a
des tendons que par leur
CO~lleur
bleua–
tre; cene íont
que
des cellulofités calleuf
es.
Les deux grandes arreres font effeétivement un peu
plus amples ,
a
l'endroit Oll elles viennent d'etre en–
tiérement dégagées des chairs du
caur.
L'objet ce–
pendant n'efl: pas confidérable,
&
paroi.t d ' pendre
de l'impulfion obligue
du
fang; car ces finus, com–
me on a bien voulu les appeller, n'exifi:ent ni dans le
fretus, ni dans la nouveau né.
Les nerfs du
cteur
font extremement nombreux :
prefque tous font d'une molleífe
&
d'une rougeur
parriculiere'
&
a
leur origine'
&
a
leur paífage au–
tour des grandes arte res du
caur,
&
dans le
cceur
meme. Nous tenterons d'en donner une defrription
qui eft vraie, mais qui peut-etre n'eft pas complette
encore.
Le nerf fupérienr du
cceur
rrait
du
coté droit du
grand ganglion cervical fupérieur, dans lequel fe réu–
niífent
le
nerf intercofial, né de la branche ptérygo!–
dienne lle la cinquieme
p~ire
&
de la fixieme, avec
laquelle le premier
&
le fecond
&
le troifieme cer–
vical, le neuvieme
&
le huitieme du cerveau fe réu–
niílent. 'Le ntrf que ce ganglion produit, fe joint
a
d'autres ·branches finguli ' rement molles du
m
"me
ganglion melées avec des branches du tronc pharyn–
gien
&
du tronc laryngien, de la huitieme paire. Le
nerf fupérieur du
caur
formé de cette maniere ,
&
quelqu.efois , mais moins fouvent, par..
d~autres
bran–
ches, defcend le long de la grande thyrOidienne, donne
plufieurs branches aux mufcles inférieurs du pharynx
&
du larynx; il communiqué avecle nerf recurrent;
il
re<;oir quelques filets
du
gaoglion cervical moyen ,
placé fur le mufcle droit anrérieur de la tete,
&
for–
mé par l'intercoíl:al, le phréni que
&
quelques nerfs
cervicaux;
il
fa ir a
vec
ces filers un plexus
~
orné
quelquefois d'un ganglion; les branches de ce plexus
paífent devant l'aorte , doonent des filets au grand
nerf cardiaque,
&
{;
t rminent a
1ec
les branche de
Tome JI.
C<EU
491
l'artere coronaire droite, ap res avoir rec;u des filets
de la huitieme paire.
:
~'autres
branches du
gangli~n
cervícal moyen
s um!fent.
av,e~
des filets confid_erables du ganglion
cerv1cal mfeneur, gros ·gangbon partagé prefque
toujours en deux ,
&
qui avec fes propres filets em–
braífe l'artere foudaviere droite, e!1 formant plu–
fieurs ances autour d'elle. Les nerfs cardiaques
moyens proveous de
ces
deux gang lions , paífent
entre l'artere pulmonaire droite
&
l'aorte ,
&{.
fe
'portent
a
l'oreillette droite
&
au
caur
avec l'a:-te re
coronaire droite.
Des branches de ce tronc fe portent devant
la
branche gauche de la trachée-arrere : ils formenr le
plexus cardiaque avec leurs pareils du coté gauche.
De ces nerfs, l
es uns fuivenr l'artere coronaire
&
le
finus gauche ; d
'autr.es,plus profonds encore vont
au finus gauche
' a la veine cave'
&
a
la face'plane
.du
caur-.
La troifieme claífe des nerfs du
caur,
nait
du
ganglion cervical1nférieur
&
du
tronc intercofial.
ll
en part quelques filets qui ., s'uniífant
avec
des
branches du recurrent
&
du huitieme , vont au pou–
mon ; mais le plus grand nombre fe porte au bron–
che droit, s'unit a
vec
les nerfmoyens du
caur,
fait
un plexus
a
la droite du conduit artériel .)
&
finit
au
caur,
comme nous venons de le dire en p ar–
lant des nerfs moyens; nous appellerons ces nerfs
inflrieurs.
Du coté gauche , le nerf fupérieur du
cceur
a
la
meme origine que nous avons décrite en parlant du
coté droit. Les branches de ce nerffuiventl'artere co–
ronaire gauche,
a
la droite (Oll ils fe melent avec leurs
pareils
du
coté droit)
&
a
la cloifon mitoyenne.
D'autres filets fe réuniffent au plexus cardiaque pla–
cé devant le bronche.
Les nerfs moyens , nés des trois ganglions cervi–
caux, compofent le grand plexus cardiaque , placé
devant
la
branche gauche de la trachée.
De
ce ple–
xus , une partie des pranches paíre devant l'artere
pulmonaire
&
derríere
ell~,
&
fe renda u
caur
avec
l'artere coronaire droite
&
au ventricule de ce co-
. té ; d'autres paírent derriere l'aorte, s'uniífent avec
des branches du coté droit'
&
fe partagen t.
Q
elques
filets
von~
a
l'artere coronaire droite' d'autres
a
la
gauche,
&
cenx-ci fuivent la branche antérieure de
' cette artere'
&
fe rendent
a
la face fupérieure dtl
caur ;
d'autres fuivent la branche poftérieure de
cette meme artere '
&
fe diíhibuent
a
la face plane
du
caur
&
a
l'oreillette gauche, dont ils fui
nt
la
racihe. D'autres filets encore vont au poumon gau–
che; d'aurres filets , différens de ceux que nous a
vons
décrits,
&
plus poftérieurs, vont avec l'artere gau–
che au veotricule de ce coté. Les plus poíl:érieurs
de tous paífenr derriere l'artere pulmonaire,
&
vont
au finus gauche
&
a
la face plane du
caur'
oit ils
fe
melent a vec quelques branches du nerf fupérieur,
&
avec quelques filets du recurrent.
Le nerf gauch de la hui ieme paire donne des
fiters au plexus cardiaque , aux nerfs fuperfi ci els du
caur,
nés du nerf fupérieur ,
&
d'autres aux nerfs
les plus profonds, qui fe rend ent au finus gauche.
Les deux arte res coronaires naiffent de l'aorte au–
dela de fes valvules'
&
meme au-dela d'un cercle
calleu
r
de cette grande arte re ' qui paue par l'extre–
mité la plus fup érieure des valvnles. Elles ne peu–
vent done pas etre couvertes par les valvules;
&
elles re<;oivent le fang de l'aorte dans
1
meme mo–
ment que les aurres arteres du corps humain. Nous
a vons vu bien des fois le jet de fang d'nne arrere co–
ronaire bleífée, s'élever plus haut pendant la con–
traétion du
cceur,
&
s'abaiírer daos fa dilatation.
L'opinion contraire eft née de l'idée erronée que
les arteres coronaires forrent des finus des valvules
Q
ij