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quoique fans détails, fons le nom de kadanaku, par
Van-Rheede au 'YOlume Xl, plan he JI1, page 7, de ·
fon Horttts !Ylala.baricus, imprimé en I 692. Les Bra–
mes l'appellent cumari. C' fi l'aloé 'Yztlgaris, fuivant
J. Commelin; & M. Linné dansfon Syflema naturce,
édition 12 , imprimé en 1 767 , le déíigne page 2 48 ,
{ous le nom d'aloe 1 perfoliata, jloribus pedunculatis
'ernuis corimbojis fubcylindricis.
Sur une racine, ou plutot fur une tige écailfeufe ar–
ticulée, ou noueufe' cylindrique ' longne de deux a
trois pieds fur un pouc;e de diametre , charnue,
aqueufe, blanc-jaunacre , garnie de filets pendants
en-deífous en forme de criniere longue de deux pon–
ces , s'é!eve un faifceau de huit adJX feuilles radica–
les rayonnantes triangulaires , longues d'un pied &
un pe u plus' cinq aíix fois moins larges ' épaiífes de
fept ahuit lignes, creufées en-deífus en canal, con–
vexes en-deílous' bordées de chaque coté de vingt a
vingt-cinq dents en épines vertes , ouvertes d'abord
fous un angle de 45 dégrés, enfuite horizontales
formant en has une gaine entiere courte , par la–
quelle la plus extérieure enveloppe ou embraífe
étroitement toutes les autres.
De l'aiífelle de l'une des feuilles inférieures s'éleve
droit une tige cylindrique , longue d_e deux pieds ,
c'efi-a-dire , une fois plus longue que les feuilles ;
fimple fans ramifications, de trois lignes de diame–
tre, femée c;a & 1'3. d'écailles, & portant dans fa moi–
tié fupéri~ure envi ron vingt-cinq fleurs difpofées en
épi lache , pendantes , longues d'un pouce & de mi ,
portées fur un pédicule cylindrique fix a huit fois
plus court' acc_ompagné afon origine d'une petite
écaille ' a-peu-pres égale afa longueu,r.
Chaque fleur eft hermaphrodite liliacée, c'eíl:-a–
dire, incomplette, pofée autour de l'ovaire ; elle
confifre en un calice monophylle peu ouvert en cy–
lindre courbé irréguliéremeht, deux a trois fois plus
long que large' jaunatre, firié de ro~ge' a tube une
a deux fois plus court que fes íix diviíions' qJJi font
quatre a cinq fois plus longues que larges' & doht
trois font intérieures & trois extérieures. Six étami–
nes verd-blanchatres' a antheres longnes' rougea–
tres, auffi longues que le calice, & recourbées com·
me luí d'un feul coté' s'élevent du fond du tube de
ce calice auquel elles font attachées' oppofées a
cbacune de ces divifions. L'ovaire eíl: placé au fond
de ce calice & furmonté d'un fiyle cylindrique blan–
chatre, terminé par un fiigmate cylindrique velu.
L'ovaire, en mftriífant, devient une capfule ovoi–
de atrois loges qui s'ouvrent en trois valves' por–
tanta leur milieu une cloifon membraneufe vertical e,
qui fe réunit au centre de l'ovaire pour y former,
fans aucun axe, trois loges qui contiennent chacune
plufieurs graines anguleufes noires, attachées hori–
zontalerne nt dans leur angle intérieur.
Cultrtre. Le catevala croit naturellement au Mala–
bar daos les terres graveleufes & pierreufes.
Qualit¿s, Cette plante eíl: pleine d'un fue verd1hre
aqueux , mais qui pique un peula langue.
Ufages. Les Malabares n'en font aucun ufage.
Remarques. M. Linné a confondu & raífemblé, fous
la dénomination trop générale d' aloe perfoliata, une
vingtaine de plantes qui forment un genre particulier
d'alo', & qui different entr'elles comme autant d'ef–
peces , comme on en verra la preuve al'article de
chacune de ces plantes.
~'aloé efi, comme l'on fait, un gen re de plante
qm fe range naturellement dans la farnille des lilia–
cées ' a la quatrieme feétion des jacinthes ' entre le
fceau de Salomon ,polygonatum , & la jacinthe 1 lzva–
cimlws, oh nous l'avons placé. Voyez. nos Fam'flles
des plantes , volume 11, page $ 4. (M. ADANSON.)
§ CA.THERINE (L'ordre de Sainte). Voyez. dans
le Recuezl des Planches de fart Hératdique du Die-
tAT
tiorznaire raifonné des S ciences , &c. lafigure 4 4 de la
planche XXV.
~ CATHERINE DU MONT SINAI eclzevaliers de
Sainte). Voye'{ daos le Recueil des pltlnches de l'art
Héraldique du D iflionnaire ~aifonné des S ciences, &ca
lafigure 6o de laplanche XXV.
CATJANG RADI, f. m. ( Flijloire nat.urelle. In-
fl.aoLog. ) c'efi-a-dire , crabe du roi ou crabe royal,
amíi nommé a Amboine , & aírez bien gravé & en–
lumíné par Coyett, au n°. 1.98 de la feconde partí~
de fon .Recueil des poi.f!ons d'Amboine.
C:et mfetl:~ a le corps lenticulaire de deux pouces
env1ron de dtametre , bordé fur la moitié antérieure
de chacun de fes cotés de huit dents coniquesdroites~
dont les deux pofiérieures font prefqu'auffi longues
que fa largeur.
Ses pattesfont at1 nombre de dix dont deux anté–
rieures r~t~l~m;~t en pinces égales: épineufes daos
leur moltle mfeneure , une fois plus longues que le¡
autres., dont la pair~ pofrérieure a l'ongle applati en
nageo1re ou en demdune, un peu fourchue en deux,
pendan~ ~ue le.s,antres ongles font coniques. Sa queu. e
efr rephee entierement en· deífous, de maniere ce..
pendant qu.'on en voit deux articles en-deífus. ~
Son corps efi jaune, marqué afon milieu de deux
grandes taches rouges, pendant que fes épines font
h!eues. Ses partes fon~ d'un jaune brun , a ongles &
p1nces bleues, excepte les ongles plats des deux pieds
pofiérieurs qui font jaunes, comme fendus en deux
par une ligne longitudinale bleue vers leur milieu :
chaque artícle des pattes & de la queue eíl: traverfé
par une ligne bleue.
Remarque. Le catjang radi forme, avec le koti
du Sénégal , ~m genre particulier d'infetl:e différent
d~ crabe, fmvant la difrinaion que nous en avons
faite daos notre Hifioire générale. (M. A DANSON.)
CATRICONDA, f. m. (Hijloire natur. Botaniq.)
efpece de larme de Job vivace, fort bien gravée
avec la plupart de fes détails fous ce nom par Van:
Rheede, au'Yolume XII, planche ::~ pagé 133 de
fon Hortus Malaóaricus. Van-Rh rit auffi cafri-.
conda; les Brames l'appellept camoni.
. Sur une tige trac;.an~e fous re , articulée , du
dlametre de fix a hult lignes' entourée d'un faifceau
de racines fibreufes capillaires , s'éleve un faifceau
d~ cinq afix r.iges cylind~iques , hautes de cinq aftX:
pteds, de trOIS a quatre hgnes de diametre environ...
nées de feuilles triangulaires ' longues d'un'pied aun
pied & demi' fix ahuit fois moins larges' apres o u
dentelées en-deífus & a leurs bords' formant a leur
origine autour de la tige une gaine fendue entiére–
ment d'un coté,& couronnée d'une membrane courte
blanch~hre.
De l'aiífelle de chacune des feuilles fupérieures
fortent quatre a fix épis pédiculés prefqu'auffi longs
qu'e.lles , portant dans leur partie fupérieure douze
aqumze fleurs feffiles ' dont une inférieure femelle'
& les autres fupérieures males' dont l'épi fort dlt
fond du calice de la fleur.femelle.
Chaque calice ' foit male , foit fertielle ' eíl: COIT1..;
pofé de deux bales ovoides vertes , contenant deux:
fleurs a deux bales daos les males ' & a trois bales
dans les femelles. Les males ont trois étamines aan–
theres jaunes, égales a leur longueur. Les femelles
contiennent chac:me un ovai;e c~>uronné par un :íl:yle
fendu en deux fi1gmates cylmdnques, une fois plus
long que le cali~e, & blanc"h~t:res , hériifés de poils.
Ses deux ovanes, en munífant, reíl:ent enfermés
avec leur corolle dans le calice , qni réífemble aun
reuf, luifant, d'une feule piece, tres-dur, onvert feu–
Iement en-deífus pour laiífer paífer L'épi des fleurs
males' verd d'abord 'enfuite verd-blanchatre 'long
de flX lignes, & de moitié moins large.