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CED

d'avoir fondé l'aréopage, tribunal incorruptible

Otl

la fcience

&

l'équité p.réiidoient

a

la fortune des ci–

toyens. Les fages donL iLétoit compofé , tenoi'ent

Ieur

aífembll e fur une

ID@Dtag.ne

confacrée a

u

dieu

Mars, afin qlle la préfence de. ce dieu t€rrible en

1

carrar

fraude

&

le parjure. L'aéte de fe repro–

duire n'étoit avant

Cecr.ops

qu'un acconplement bru–

tal

,

infpiré p2r uo.. befoin honteux. Ce légiilateur

établir

rnari-age,

&

ce fut en conféquence de cette

union qu'on inu·oduiñt la coutume de le repréfenter

avec

de.ux

'

vifages.

Il.ne

fut pas

le

pltls ancien des

1

1

giilaceurs' puiiqu'il fut précédé par Mo1fe

&

meme

par Min0s , mais

il

eut du m0ins la gloire de prépa–

rer la Grece

a

devenir l'honneur des nations.

(T-N.)

*

§

CECRYPHALES, (

Hijl. anc.)

forte-de voile–

q ue les clames Grecques mettoient fur 1e tr15' che–

veux.

CE C

U

BE~

Ccecubum.,

(

G

1

ographie.)

entre la

v!lle ele Fundí fur la voieAppienne,

&

ceHe d'Amy–

cles, . étoit un canton d€. vin délicieux que la lyre

d'Horace a célébr' plufieuvs fois.

Du tems de- Pline le natnralrfte, ce fameux vi–

gnoble ne

fubfifio.it

ph1s;

i1

s' ' levoit fur de hauts

peuplier.s ,dans des muais-fitués pres du golphe d' A–

mycles; foit par

la

néglig.enoe des colons, foit les

inconv- 'niens

dtL

terrcin, foit la ·tranohée que fit

N

é–

ron pour aller par eau du la.c de Bages jufqu'a Of–

tie' les plans

&

le

virr de

c~wbe

difpa.rurent infenfi–

blemen.

(C.)

CEDO

NULLI,

f.

f. (

Hifl.

nat. Conc!tyliolog.)

efpece de roulean., ainft nommé

a

caufe de la fupe–

riorit

1

que Jui donne fur les autres efpeces

la

beauté

du de-ffin rqne forment fes couleurs.

Sa forme repréfente

un

double cone pointu anx

deux extremités' une fois plu

long que large'

a

fommet corrique,

formé de

di~

fpires, c'efi-a-dire,

de dix

rour-s

de.fpirale convexes, un.e fo is plus court

que la premie re !pire qui forme l'ouverture de la co–

quille.

Le fond

de:

fa

couleur efi un beau jaune-orangé

marbré de taches blanches, qui, quoique d'une for–

me irr guliere, forment des zones circulaires. Ces

:zones font

íi'

paré

s

par des traits circulaires, for–

mes les uns par d-e tres-petits points b!ancs' &

les

a

u

tres, par de perirs points noirs placés alternati ve–

ment.

Ce rouleau efl: le plus rare de tous ceux que l'oa

connoir.

On·

en voit une figure au

volume

XXIII,

pl.

LXIX,

n°.

10.

du

DiCl: raif des Scienoes ,

&c.

Remarque..

Le

cedo nuUi

a été placé par Dargen–

v~lle

-r

&

d'ap11e

lui,

par

pluíieurs auteur-s, a

u

nom–

bre des cornets,

conus;

mais les cornets doivent

avoir la

co.qu¡

ne exafr.ement conique

a-

bafe o u fom–

met plat, au lieu que les rouleaux

,flromhus ,

ont ce

fomm et conique comme leur extremité

oppo~ '

e. Le

'Cedo nulli

qui a cette for-me, eft done une efpece de

rouleau. On

fctir

d'ailleurs que ce coquillage a

un

opercule étroit, oblong, cartilagineux,

&

que fon

animal a t011s lles carafreres de la pourpre , c'efr

-a–

dire, les yeux pJac

1

S

fur

Un

renflement

au

coté ex–

térieur des cornes vers. leur extd!mité, & · le man–

tea

u

roulé .fitr le dos en un ca-nal cyli.ndrique alon–

gé comme ttn tuyau mobil.e qui fert

a

la refpiratiem;

cle forte qn'fl fe range nanuellement dans la

{eco

n-de

feétion

des.lim-a~ons,

e

eft-9-dire, dans la fetl:ion des

lima.c;ons operculés

m1.

n0-t1s

l'avons placL

Voy

e{

notre

HijioÍii:l natardü

des

cequillages du

S

énJgal,

¡nthliée en

~7)7,page

82

,pl. VI

emiere.

e

M.

ADAN–

SON.)

§

C.EDR.E,

(Botan.)

en Lattin,

ceárus,

en An–

g

oi ,.

CJ;dar-crea-

1

en

Allemand,

ced

rn.

Dans la. plmpart des ar.bres auxquels on a donné

l~

nom de

ct~re,

les

partí

es

fextrelles, la frué'rifica–

uon' le femLlage' le port, la natu re meme de la

CED

~77

feve , témoignent

íi

parfaitement ele

leur proche

parenré avec les génévriers, que nous ne pourrons

nous

empec~er

de

~uivre

l'exemple de plufie1:rrs

fa–

meux botamftes

qlll

les ont rangés feus le genre d s

derniers.

Le

cedre

du

Liban~

qui port\! un cone

':eailleux

&

coriacé

a

femences ailées ' ne paífe plus depuis

long-tems pour un vrai

cedFe;

LinnreHs

en

a fair un

fapin. Pour nous frapper de fa reífemblance avec les

mélefes , & de la difference de ceux-ci aux fapins

par l'arrangement fingulier des feuille:;, nous le

placeroos fous la dénomination générique de

méleje.

Nous avons déja parlé d'un cypres qui porte le

no

m

de

cedre hlarzc.

Nous trouvons dans Miller, fous

la dén_omination générique de

cedre,

trois arbres qui

n'av01ent pas encore de place déterminée;

&

fans

prétendre le jufiifier de leur a voir aíflgné celle-ci,

nous allons cependant rapporter ce qu'il en dit.

CaraClere générique.

La fleur efr monopétale , divifée par le bord en

cinq partíes.

Il

s'y

trou.ve

cinq étamines adhérenres

a

un embryon arro

ndi qu

i devient une filique ovale

a

cinq cellules; cenes-ci- ont chacune cinq val vules

a

double

couveruu~e'

&

s'ouvrent debas en haut.

La couverture ex.térieure eíl: épaiífe

&

boifeufe,

l'.intérieure efr tres ....mince

&

recouvre immédiate–

ment la femence. Certe femenee efi épaitfe

a

fa bafe;

mais dans fa partie Útpérieure, elle efr plate

&

mince

eomme les ailes q_uiadherent aux femences des pins

& des fapins.

·Efpe:ees.

t.

Cedre

a

feuilles conjuguées,

a

folioles jointes·

en grand nombre

&

obtufes,

a

fruit oval

&

uni.

Se–

mi ruba.

Cedrus foüis pinnatis; foliolis muLtijugatis

,

obtu–

jis; frué!u ovali glabro.

B

arbadoes cedar-tree.

2.

Cedre

feuilles conj-uguées ,

a

folio les oppo–

fées' unies;

a

fleui·s rameufes

&

éparfes.

e

drus foliis pinnatis ;foliolis oppqfitis, glabris ;flo·

ribus racemojis .fpm:Jis.

Malzagony trer::.

3.

Cedre

a

feuilles alternes fimples, cordiformes;

ovales

&

pointues; a fruit pentagonal terminé en

poinre.

Cedrus

foliú

alternisjimplicibus, cordato-ovatis, acu·

tis; fruétu pentagon& mucronato.

Cedar

with

jingle leaves.

,

La premie re efpece croit en Amérique, dans les

iles des poífeffions Anglo-ifes. C'eft un arbre d'nne

t~ille

&

d'un volume coníidérables, qui s'éleve quel–

quefois

a

8o

pieds. Les habitans de ces iles en font

des pi gues: fon bois efi tres-propre

a

cet ufage;

comme il efr tendre ,, on le creufe aifément , & fa

légéreté le rend propre

a

foutenir de lourdes chai-–

ges fur l'eau. On en f-ait auffi des boiferies,

&

il eft

d'autant meiHeur pour en coníhuit=e des armoires,

que ífon odeur arotnatique & fon amertume qui fe

communique

a

tout

ce

qu'on

y

renferme, empeche

les infeéles de jamais y dépofer leurs reufs: c'eíl: par

la meme raifon qu'on ne l'emploie pasen futailles;

la réfine

qui ·

prodtút ce gout amer venant

a

etre

mife en diífolution par la partie fpiritueufe du vin,

le

garer~it

entiérement.

Le feuillage de cet arbre répand

au

plus chaud de

l'été

une odenr défagréable

&

dangereufe. Daos les

iles

F

rant;oifes de

1'

Amériqne, on

l~appelle

cedre aca–

jou :

le no.m de

cedrc

lui a été donné

a

caufe de fa ré..

fine aromatique.

Le bois du fecond eft tres·connu en Angleterre.

Cet arbre vient de lui-meme dans les phts chaudes

contrées de l'Atnérique,

&

il eft tres-commun dans