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CAU

des bryones; oh nous ravons placé.

Y'oyez

nos

Par.

milles

des

plantes,

volume Il,page

tj8. (M.

ADAN-

SON.)

.

CA

V

ATINE,

{.

f. (

Mujique.

)

forte d'air , pour

l'ordinaire aífez court

f

qui n'a ni reprife, ni feconde

partie,

&

qui fe trouve fouyent

da,n~ d~s

récitatifs

obligés. Ce changement fubtt du recttattf au chant

mefuré,

&

le retour inattendu du chant mefuré au

réciratif , produifent un effe

admirable dans les

grandes expreffions, comme {ont toujours celles du

récitatif obligé.

Le

mot

cavatina

e.íl:

Italien;

&

quoique je ne

veuille pas, comme

Br

oífard , expliquer clans un

Diétionnaire Fran<;ois tous les mots techniques lta–

liens , fur-tout lorfque ces mots ont des fynonymes

dans notre langue, je me crois pourtant obli!?é

d'expliquer ceux de ces memcs mots qu'on empl01e

dans la mufique notée, paree qu'en exécutant

~ette

mufique, il convient d'entendre les termes qm s'y

trouvent ,

&

que l'auteur n'y a pas mis pour

rien.

(S)

*

§

CA

VELAN, (

G!ogr.)

(<

royaume d'Afie dans

,>. les Indes, rributaire de celui du Pégu

»·

C'eft un

royaurne imaginaire.

Lettres fur l'Encyclopédie.

CAUSTICITÉ, f. f. (

Chymie.

)

eft la propriété

qu'ont phúieurs fubftances de faire une impreffion

vive

&

brúlante fur les parties animales ; cette ac–

tion

e.ll

une véritable

diffolution~

Voyez

ce mot au

Sup

pl. 8

{.

CAUSTIQVE,

Diél.

raif. des Stiences,

&c.

Mais qui eft-ce quiconftitue cette propriété? Ce n'eft

pas une

d~s

quefiions les moins intéreífantes de la

Chymie ; il eft certain que la chaux augmente fenfi–

blement la

caujlicité

des alkalis , & les uns attribuent

cet effet

a

une portien de terre calcinée qui demeure

combinée ; d'autres croient , avec Hoffman, que

la chaux leur fournit un príncipe terreux, igné

&

non falin.

royez.

CHAUX'

Dia.

raif. des Sciences'

&c.

M. Pott , dans fes

Recherclzes

fur la Chymie de Lu–

dolf, imagine qu'il réfulte de l'union des par

ti

es ful–

phureufes de la chaux. M. Meyer explique ce phé–

nomene par la préfence d'L1n foufre particulier ou

acide .gras.

Voye{ CAUSTICUM, Srrppl.

Maisl'opi–

nion la plus vraifemblable, eft que la

caufticité

dé–

pend uniquement , comme le dit M. Macquer , de

l'état de liberté

OU

de concentration

O~l

fe trouve le

.diífolvant.

Il

refte

a

favoir quelle efi la fubftance qui

en arrete l'aétion par une efpece de faturation' avant

qu'il foit rendu cauftique? Pluíieurs chymiftes céle–

bres penfent, avee le doél.eur Black, que ce n'eft

qu'un air fixe ,

&

il faut {;Onvenir que quand on a

une fois adopté ce fyfteme ingénieux, tous les faits

paroiffent fe ranger naturellement dans l'ordre des

conféquences qu'il préfente.

Voy

e{ AIR FIXE,

Suppl.

Cependant comme les propriétés qu'il donne

a

l'air

en forment réellement un nouvel etre ' on ne doit

pas blamer ceux qui refufent de l'admettre jufqu'a

ce qu'il foit ri9oureufement démontré' d'autant rlus

que l'éla:íl:icite,

ti

e:íl: le figne principal auque on

peut le rec

ottre , appartient auffi

&

peut-etre

plus priva ·vement att príncipe du fe u

(Voyez

PHLO–

GISTIQUE,

Supplément.) ;

qu'il n'e:íl: prefque point

d'obfervations relatives

a

la

caufiicité'

qui ne pré–

fente des effets

tn~s-analogues

a ceux qui luí font pro–

pres,

&

qu'ainfi il eft tres-poffible qu\1 foit la caufe

prochaine

&

immédiate des phénomenes attribués

a

l'air fixe.

Sil'on a été tant

de

tems avant que de le foup9on-

1-1er ,c'efi que l'on n'a pas encare fait affez d'attention

que le phlogiftique devoit etre compté au nombre

des fubftances qui peuvent fervir de bafes

&

pro–

duire des fels neutres. On en avoit pourtant un

e:'emple bien fenfible dans la combinaifon de ce prin–

ctpe avec l'acide vitriolique,

&

l'on en aura un bien

¡:?hts grand

nombre~ 1Qr~qu'9Q

ÍHft

plu.~

flYID1ké

~ans

I

om; IJ.

'

·

·

· -,

·

.....

--

t...

CAU

ia connoiífance des favons naturels

&

des

fels

eífen::.

tiels, animaux

&

végetaux , dont les uns font des

fels fimples

a

bafe phlogifiíque, les autres de véri–

tables hépars ou fels

~

tr<?is parties.

Voye{

HÉ:.PAR,.

Suppl.

Par cette exphcatwn, on rend tres-bien,rai–

fon de

la

caujlicité

de plufieurs corps de nature tres–

différente ; l'alun, le beurre d'antimoi'le, le mercure

fublimé

&

autres fels métalliques font caufiiques

paree qlie l'acide s'y trouve eh meme tems tres-Cion–

centré

&

peu engagé , &

Ies

alkalis deviennent p4¡s

caafiiques

&

plus déliquefceris '

a

mefure qu'on

leur enleve leur phlogiftique, foit en les traitant ave

e

la chaux, foit en les faifant paífer fur des terres

méta1~

liqu~s

altérées de príncipe inflammable , foit en les

calcmant comme les métaux, foit en leur préfentant

de.s

l~me~

d'argent qui fe. chargent de cetteportion de

pnnc1pe mflammable, amfi que l'a obfervé M. Beau–

mé. (

Cet article

efl

de.M.

DE MoRVEAU.)

CA

U STJCU

M,

(

Chymie.)

C'eft le nom

que

M. Meyer, auteur des

Effais de Chymie far la. chaux

'YiYe,

traduits de 1'Allemand par M. Dreux, donne

a

une nouvelle fubftance

a

laquelle il attribue pri–

mativement la propriété caufiique,

&

tous les phé–

nomenes qui en dépendent; il l'appelle auffi

acidum:

pingue

'

c'eft-a-dire' acide huileux' ou compofé

d'acide

&

de feu ; dénornination qui rapproche '

a

bien des égards, ce fyfieme de l'opinion de quelques

chymifies qui croient que le phlogifiique

n~eft

pas

le feu pur

&

élémentaite, mais un compofé de feu ..

Voyez

PHLüGISTIQUE,

Suppl.

Cependant il feroit

difficile_de les concilier,

&

le principe de M. Meyer

differe eífentiellement de notre phlogifiíque quef

qu'il foit, puifque ce chymifte prétend que les mé–

tattx expofés

a

la calcination ' re9oivent du feu une

quantité de fon

caujlicum,

dont le poids efi fe nfi1>le,

tandis qu'il e:íl: démontré qu'ils perdent dans cette

opération le phlogifiique ou príncipe méta hfanto

Suivant M. Meyer, le

caujlicum

eft une fubftance

fubtile , éla.ftique

~

mixte , analogue au foufre ,

la

plus prochame de la plus pure matiere du feu ou de

la lumiere, compofé indeftruétible d'acide

&

de fe u

expanfible, compreffible, volaril

&

feníiblement

pe~

fant; il a une force a:íl:ringente ; il s'unit par le feu

a

la terre calcaire' aux alkalis ' aux terres métalli–

ques ; fa préfence conftitue le caraétere propre de

l'alkali volatil dégagé par la chaux; enfin il s'échappe

en partie dans l'air pendant la combufiion,

&

une pe.¡,

tite partie fe combine avec les cendres.

M. Meyer a donné dans le tneme ouvrage

une

table des affinités de fon

caufiicum:

mais íi l'hypo–

thefe qu'il a établie {ur l'exiíl:ence de ce nouveau

principe fecondaire, paroit s'accorder , au premier

coup-d'reil, avec quelques phéno

f'

PS,

elle eft

démentie par un plus grand nombr .

1°.

ll

n'eft ríen

moins que démontré que la qualit'

au1-1que foit

due a la préfence de la matiere ignée fimple ou com–

pofée.

royez

CAUSTICITÉ.

Suppl.

2°.

Le feu óte

plus qu'il ne donne a la pierre calcaire' cela eft

prouvé par la diminution de fon poids. 3

°.

I1 fe peut

bien, comme le djt M. Meyer, que la perte qu'é–

prouve un _ charbon pendant fa combufiion ,

&

qui

va'

felon lui'

a :

~

'

foir due en partie

a

l'évapora–

ti.on

d'un foufre compofé d'acide

&

de feu : cela

eft t

res-vraifemblaa_le ; mais ce fou fre n'efi poirtt

fon

caujlicum,

car nen ne prouve fon indeftruétibi–

lité ;

&

puifque l'art fépare le phlogifiique de l'acide

vitriolique , on ne voit pas pourquoi l'acide végétal.

réfiíl:eroit davantage

a

cette défunion. D'ailleurs s'il

ne refte qu'un feizieme de cendres, il ne faut pas

croire que le furplus du poids toral fut celui de l'aci–

de, ou encere moins du feu

1

dont la pefanreur a

été

juf'lu'ici au moins infeníible; indépendamment d'une

portien d'eau qui demeure toujours dans le charbon

~

~

qui

ma.nifefi~

fa

~é~rép~tatio~

lo.rfgu'on}'expofe

Mm

lJ