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CAT

·pnblié les principaux réfultats dans les trois prerniers

livres de {es

Obfervations,

imprimées au Louvre,

in-foLio.

M. Mayer, qui faifoit a Gottingue de femblables

obfervations, a laiífé un

catalogue

de {a fa'Ton fort "

-exaél:, rnais qui efi encore rnanufcrit.

'

I1

nous refre

a

deíirer

un

catalogue

des étoiles be–

réales plus récent que le

Catalogue B:itanniq_tt.e,

&

auffi détaillé que celui que

M.

de la

~allle.

a faa

pou~

·les étoiles aufirales. Cet a:ílron0me Infatigable, qut

n'a

point eu d'égal potir le talent d'obferver

&

de

-calculer fes obfervations, foAgeoit

a

l'entreprenclre

&

a

s'établir pour quelque tems dans une des villes

méridionales de France, oü l'on jouit d'un plus beau

ciel qu'a Londres

&

a París ; une mort prématurée

a

privé J'afironomie de cet important ouvrage que

luí

{eul étoit capable

de

completter.

-Enfin on a publié en Angleterre en

1771 ,

dans le

nautical Almanac

de

1773,

un

catalogue

précieux

de

387

étoiles, dont les afcenfions droites, les dé–

dinaifons, les longitudes

&

les l(!titudes ont été

calculées d'apres les obfervations du célebre doéleur

Bradlei' mort en

I762'

&

réduites

a

l'année

1760.

C'eíl: une partie intérefi'ante des obfervations faites

pendant un gund nombre d'années a l'obfervatoire

royal de Greenwich avec d'excellens infirumens,

mais qui font encore entre les mains des héritiers de

l'auteur. (

M.

DE LA

LANDE.)

§

CATAPE

L

TE , (

Hijloire anc.

)

infirument de

fupplice . .•

Diél. raif. desScienc,

&c.

tome II,p. 766.

C'efr une faute d'impreffion, lifez

~atapulte.

Plaute

dit :

t?

neryo torquebo, ut catapultte folent. (C.)

CATAPHONIQUE, (

Mujique.)

fcience des fons

réfléchis , qu'on appelle auffi

cataconjlique. Voye{

CAT

ACONSTIQUE,

(Mujiq.) Diélionnaire _ralfonné

des fciences,

&c.

(S)

CATAPLEON, (

Mu.fzque des anc.)

on appelloit

ainfi. la muíique pendant laquelle on danfoit ordinai–

rement la pyrrhique en faifant

un

cliquetis d'armes.

(F. D.

C.)

CATASTOME,

(Mu.fzq.injlr.des anc.)

Hefychius

.appelle

catajlome

l'ernbouchure ou la partie de la

flfLte qu'on met danS la bouche: alors c'efr la meme

chofe

qu'olinous. Voyet

ÜLINOUS , (

.nJ.uju¡. injlr.

des anc.) Suppl.

(F.

D.

C.)

.

CATASTROPHE,

{.f.

(Belles-Lettres.)

On n'at–

tache plus a ce mot que l'idée d'un événement fu–

nefie. On ne diroit pas

la

cataflrophe de Bérénice,

on

de

Cinna.

Avant Corneille on n'ofoit pas donner le

nom de

tragédie

a

une piece dont le dénouement

n'avoit rien de fanglant :

&

Arifiote penfoit de me–

me ' loríqu'il fembloit vouloir interdire

a

la tragé–

clie les dénouemens heureux. On voit cependant

qu'il ne tenoit pas rigoureufefllent

a

cette doél:rine.

((

Ce qui fe paífe entre ennemis o

u

indifférens ,

difoit-il, n'eil: pas digne de la agédie : c'efi lorf–

qu'un ami tue on va tuer fon ami ; un fils , fon pere;

une mere, fon fils ; un fils , fa mere,

&c.

que l'ac–

tion eft vraiement trctgique. Or il peut arriver que

le crime fe confomme ou ne fe confomme pas; qu'il

-foit commis aveuglément ou

avec

connoiífance "·

Et

del~

naiífent quatre combinaifons : celle ou le

crirne

eft

commis de propos délibéré ; celle o1t le

crime n'efi reconnn qu'apres qu'il efi commis; celle

la connoiífance du crime que l'on alloit commet–

tre empeche tout-a-coup qu'il ne foit confommé ;

&

celle

oi1

réfolu

a

commettre le crime

avec

pleine

lumiere , on eft retenu par fes remords ou par quel–

que nouvel incident. Arifiote rejette abfolument

celle-ci '

&

donne la préférence a celle

ott

le crime

qu'on alloit commettre aveuglément efi reconnn

fur le point d'&tre exécuté, comme dans Mérope.

C'eít

don~

ici une heureufe révolution qui lui

femble préférable ;

~ais

ailleurs c,efr un dénoue-

CAT

ment funefie q-u'il demande , fans quoi , dit-il ; l'ac...

tion n'efi point tragique ,

&

c'efi-la qu'il eft confé..

qu ent; car il a poíe pour príncipe qu'il feroit bon

de nous rendre infeníibles a des événemens dont

la

do~tleur

ne

cha?g~

pas le cours : c'eft

a

quoi ten–

do~t,

felon fon 1dee, le {peélacle de la tragédie. Son

ob)et moral n'étoit pas de modérer en nous les paf..

íions aé!ives, rnais d'habituer l'ame aux impreffions

·de la terreur

&

de la pítié, de l'en charger comme

d'un poids qui exer'Tat fes forces,

&

lui fit paroitre ..

plus léger le poids de fes propres rnalheurs;

&

pour ;

cela, ce n'étoit pas aifez , difoit-il, d'une affiiélion ..

paífagere qui, caufée par les incidens de la fable ,.

!

fut appaifée au dénouement. Si l'aél:eur intéreffant

nniífoit par &tre heureux; íi le fpeél:ateur fe retiroit

tranquille

&

confolé, ce n'étoit plus rien,

il

falloit

qu'il s'en allat frappé de ces idées :

H

l'homme efi

pour fouffrir, il doit s'y attendre

&

s'y réfoudre , ..

Sans done s'occuper de l'émotion que nous caufe le

progres des événemens , Ariftote s'attache

a

celle

que le fpeébcle laiífe dans nos ames: c'efi par-la,

dit-il , que la tragédie purge la crainte , la pitié

&

toutes les paffions femblables, c'eft-a·dire, toutes

les impreffions douloureufes qui nous viennent d1.1.

dehors.

On voit par-Ia que l'objet moral qu'il donne

a

Ia

tragédie n'en efr que rnieux rempli , lorfque l'inno–

cence fuccombe; rnais d'un autre coté, cet exemple

efi encourageant pour le crime,

&

dangereux poll.l'

la foibleffe. Dela vient que Socrate

&

Platon repro–

choient a la tragédie d'aller centre la loi qui veut

que les bons foient récompenfés,

&

que les méchans

foient punis.

Pour éluder la difficulté , Ariílote a exigé dans

le

perfonnage intéreífant

&

malheureux un certain me..

lange de vices

&

de vertus ; mais quels étoient les

vices d'C!Edipe, de Jocafie

~

de Méléagre ?

Il

a

falltt

imaginer des fautes involontaires; folution qui n'en

eft pas une., mais qui donnoit un air d' ' quité aux

décrets de la deíl:inée,

&

qui adouciífoit, du moins

en idée , la dureté d'un fj)eétacle o1t l'on entendoit

gémir fans ceífe les viétimes de ces décrets.

La vérité fimple eft que la tragédie .ancienne

n'a voit d'autre but moral que la crainte des dieux ,

la patience,

&

l'abandon de foi-meme aux décrets

de Ja deíl:inée. Or tout cela réfulte pleinement d'une

catajlrophe

heureufe pour les méchans ,

&

rnalheu..

reufe pour les bons. Apres cela, quelle étoit pour

les mceurs la conféquence de l'opinion que don..

noient aux peuples ces exemples d'une deíl:inée iné–

vitable, o u d'une volonté fupreme également in–

jufte

&

irréfifiible? C'efi de quoi les poetes s'inquié–

toient aífez peu'

&

ce qu'ils laiífoient

a

difcuter aux:

philofophes qui voudroient bien ou mal concilier la

morale avec la poéfie.

Du

re:fie , la preuve que les poetes Grecs ne

s'étoient pas fait une loi de terminer la tragédie par

une

cataflrophe,

c'eft l'exetilple des

Evménides

d'Ef ..

chyle,

du

Philoélete

de Sophocle , de

1

Orefle

d'Euri–

pide,

&

de

l'Iphigénie en Tauride

du meme poere,

dont le dénouement efi heureux.

Dans le fyíl:eme de la tragédie moderne, il effi

bien plus aifé d'accorder la fin morale avec la fin

poétique;

&

les

cat.:zjlrophes

funeftes

y

trouvent natu•

reHement leur place, leur ca

u

fe

&

leur mo alitt! dans

les effets des paffions.

Voyez:TRAGÉDIE,

SuppUment;

(M.

MARMONTEL.)

CAT ATROPA, (

Mujiq.

des anc.)

c'étoit, fuivant

la divifion de

Terpandr~,

la quatrieme partie

du

rno•

de des cithares (Pollux.

Onomafl. liv. IV,

clu~p.

9 ).

Le mot

catatropa

fignifie

coUTfe. Voye{

METAREHA.

(

.lt4ujique des anciens) SuppUment. (F. D. C.)

.

CATEVALA,

f.

m. (

Hijloire natzuelle. Botaniq.)

no~

Malabare d'une efpece d'aloé, aífez bien

g~av

' e,