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CAT

devient enfú.ite 'terreufe

&

forme une efpece de car–

refour

qui

com~on1qt~e

a

pluíieurs

pe;ir~s

lrues

p~us

ou moins· élevees ·qm femble nt

a

vOir ere perc

es

prefqu'au hafard dan

la montagne. Ces

catacombes

ne reífemble'nr pas

mal,

pour la diílriburion., aux

fouilles de ·nos carrieres ;

·an

y trouve des chambres,

des culs-de-facs

&

des carrerours' au mili eu defquels

c:>n a laiífé des- piles o

u

des mailifs pour foutenir les

terres. C'eíl: comme une ville fouterraine· pour les

morts.

Parmi les d1fférentes faHesuu chambres, il s'en

•trouve qtli ·paroiífenr avoir été des chapelles. Selon

toüres les apparences, elles n'onr jamais é té fermées,

&

atrendu l'mfeCl:1on que -ces fourerrains devoient

produi1·e, etles n'ont pu fervir probablement qu\i y

réciter qnelques prieres dans le tems q u'on enter–

roit les morts. Deux de ces chapelles, qui font le s

premiers obje ts qui fe préfenterit quand on eíl ehtré

d aos

les cacacombes ,

contiennent

des

autels de

pi

er–

res brutes'

&

quelques peintures

a

frefque fort in–

féríeures encore

a

celles qui Ont été trouvées \ Ci–

vira-Turchino.

Voye{

CIVlTA-TURQUTNO dans ce

'/)'upplénunt:

elles repréfentent la Vierge, les Saints ,

&

paroiífent etre du

xe.

fiecle.

.

D ans route la largeur des murs, on appen;oi t, des

deux corés ' une quantiré prodigieuíe de ca vi:<s

percées horizontalement; on en voit quelqll efois

ainq, fix , o u

m

eme fept les unes an-deH'us des au–

·tres. Ces ca

vi

tés font t<nttes

a

!fez grandes pour re–

cevoir un corps hurnain; elles fonr inégales,

&

il

p aro'lt qu'on

ne

les faifoir que fur la grandeur de ceux

-<Iu'on devoit

y

mettre, tant les mefures en font va–

riées: On en app ers:oic pour

toLIS

les ages,

&

il s'en

trouve de

fi

perites, gu'elles n'ont

pu

íervir qu'a des

en fans . Lorfque les corps

y

é toient dépofés, on

fermoit l'entrée de ces trou.s avec une longue pierre

plate, ou avec pluíieurs grandes tuiles rapp.rochées,

&

fcell ées

a

chaux

&

a

ciment. Dans bien des en–

droits l'on renconrre des chambres a

vec

des niches

oi1

l'on dreífoit ces corps ; ces niches éteie nt peut-e tre

des

fépulrures particulieres de certaines ·familles;

elles ont prefque toutes au fond

&

pa-r rerre·, un

o

u deux.cercueils en forme d'auge. On y voit auffi

-des tomb eaux., aont pluíieurs font reve tus de mo–

fa1ques

au

bas age ; il

y

en a

m

"me qui n'oi't po int

·été o

u

verts. Tous les trous dont nous venons de

parler font vuíde.s , les cadavres en ayant été enle·

·vés; feul ement on a[3pen;oit encore des o:ífemens -

dans quelques-uns , comme on l'a repréfenté dans

~la

figure.

Voyage d'un Franqois en lta.Lie.

CATAKELEUSME, (

Mujique

des

anc.

)

la troi–

·fieme partie du nome Pythien, fui vant Strabon,

&

la feconde' ÚlÍvant Pollux.

Voye{

P YTHIEN

e

Mu–

Jique des anc.. )

S

uppl.

(

F. D.

C.

)

CATALOGUE D'ÉTOILES, (

A(lr. )

eft la rabie

·des poíitions des

diffi~rentes

étoiles par longitudes

&

latitudes, afcenfwns droites

&

déc inaifons pour

une certain.e époque.

Le plus anciefl

catalogue

eíl ce1ui qui nous a été

confervé par Ptolémée daos fon

dlmagefle ,

&

qui

-Tenferme 1022 éroiles, dont les p0fitions font

<).

peu-pres pour l'ahnée 6

3

de l'ere chrétienne : quoi–

qu'illes ait appliquées

a

l'année

1

3

7 'on ne croit pas

que Ptolémée en ftu l'auteur.

Il

efr plus probable

qu'il ne

fit

que

r

<duire

a

l'année

1

~

7 de

J.

c.

cehü

d'Hipparque qui éroit

pe>ur

l'année 130 avant

J.

C.

en

rerranchaat 2d 40' de toutes les longitudes;

.Alrnag. V III.

2.

Cop ernic fe contenta de meme de

-réduire

a

fon tems

le

catalogue

de Ptolémée , fans

faire,

a

ce fu jet, de

OOU

velles obfervalÍOllS.

Parmi les Arabes, Albaregnius

&

U

iug-Beg; par–

mi

les Européens, Ticho-Brah

1

,

Riccioli

&

Heve–

lius firent des

catalogues

plus exaél

&

plus amples.

Mais le plus grand

&

le plus fameux de tous, eít le

CAT

-

cáttzlogue B rüannique

de Flamíleed qui parnt

a

Lon–

dres en 1712 , dans fon

H ijloria Cadejlis ,

publi e

d'abord en un

[,

ul volume

in-foLio.

C'étoir fans com–

paraifon le

c~talogue

le plus parfair

&

le plus ample

qu'on eftt

fan.

On

y

trouve les longitudes , latitu–

des, afceHíions droires,

&

les dédi naifons d'envi–

ron 3000 étoiles, pour le commencemenrde 16

9 o

-dé rermínés par des obfervations exaaes

&

affidn.es:

q~e

Flamíleed, aílronome roya1 aGreenwich, avoit

· fa1tes depnis

1

676·juf-qu'a r7o5 ·, avec un are-mural

placé dans le

méridien~

Ce fut la preiniere fojs que les Mlronomes

ptt–

rent compter fur des poútions d'etoiles, au point

de s'en fervir fans examen, pour condure celles des

planeres. Ce

cataLogue

a été la bafe de tOHS les cal–

culs.

&

de tout-es les théories des aílronomes jufqu'a

nos JOurs, oü

M.

le Monnier

&

M. c:le la Caille

onr

e.ntrepris de dre:ífer de no

u

veaux

cataloFTues.

pour

1 '

1

o

-annee 1750, comme nous allons le díre.

On ne pourroit guere compre r

aujourd~hui

fur

-les pofitions d'éroiles t.irées du

CataLogue Britanni–

..que,

fi

Ce n'efr

a

une

Oll

t\eux minutes pres

paree

qu~

bien des étailes ont des mouve mens p;opres,

qm fonr eHcore inconmts, enforte qu'il y en a plu–

íieurs qui s'écartent un pe

u

du

mouv

emenr commun

&

de la loi géné ra le ; c'eíl ce

q.ui

·a déterminé

le-s

afironomes

a

en former de nouve·aHX.

Le premier

.catalCJgue

de

M.

de la Caille fut

pn–

blié en

1757,

dans un livre fon nireaétuéllement,

qui

a

pour titre,

A flronomice fundamenta,

&

qtfe

j'ai inféré dans tnon

A.fironomiz ;

il

eíl compofé de

397

étoil es principales , donr il avoit déterrniné les

pofitions avec une exaétitude inconnue jnfqu'alors.

Il

d_onne da?s le rneme livre les obfervarions

qt

i

aVCFient Íe·rVI

a

dreífer ce

-cataLogue,

favoir, les hau–

teurs correfpondantes de tout es ces étodes prifes

au no tribre de dix

a

donze pour chaque étoile '

&

les diílances au 'Zenit ' mefurées auffi

a

phlfieurs

reprifes avec deux

rnftrtunen~-de

dix pieds de rayon::

ces

397

.étoiles

~lui

coftte rent plus ·de tems

&

de

peine, que n'aoroient fí1Ít 4000,

eh

fuivant la mé–

thode de Flam11eed; auffi M. de la Caille avoir tra–

vaill ' pendant ·dix ans-,

&

tous les aílronomes onc

regarc\é ces pofirions d'étoiie·s comrne le vrai fonde–

ment aétuel de l'a ftronomie,

&

comme un predige

de tra v-ail.

Ce premier

caazlogue

a

ét~

fuivi de

celui.de

194'1.

étoiles aufirales; elles éroient .choifies íi.tde ·nombre

d'environ dix mille que M. de la Caille obferva au

.cap·de Bonne-Eípérance

&

aux i les de France

&

de

Bombon, depuis 17)1 jufqu'en 1754, en les com–

parant aux étoiles primiti ves

dn ..caíalogtte

pré·cédent.

On n)a point encore ofé entreprendrl!

de

calculer

les 8ooo éroiles refi:antes. Ce fecond

catalogue

eft

imprimé dans 'les

M bnoires ae l'Académie

pour 17

52,

p ng.

.J39 ,

&

dan

le

R.?.cueil

des obíervations des

.dix

miUe éroi les aL)ftrales, intirnlé

Cce!um attjlrale,

que

M.

Maraldi nous

a

procuré en 176

3. Il

fe trouve

a

París chez Defaint, prix

1)

livres; il y

~na

peu

d'

exemplaires.

Le troilteme

catalo~tte

de M. de la Caille efi ce

fui

des étoiles zodiacales, aü nomb re d'environ 68o,

qu'il obferva

a

?aris pendant l'hiver de 1762.' avec

une lunette méridienne. Ce derrjer ouvrage, qui

lui couta la vie' eit refié irnparfait ; cepe ndant la

p·lus grande partie eíl achevée,

&

M.

Bailly en ayanr

fini les calculs' il l'a publié

a

la tete du volume des

Ephérnérides

que

M.

de la Caille avoit calculéespour

les ann ées 177) , 177

4;

ma is les calculs n'ayant

été

fairs qu'une fois,

il

s'y trouve diverfes imperfec–

tions.

Dans

le

meme tems,

M.

le Monnier s'occupoit

auffi

du

projer d'établir les fondemens de l'a{hono

4

mie par un nouveau

c!ualogue.

d'

lt oiles; il en

a