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CEL
dleri.
Daos une planche de quatre pieds de ·large ,
~~
entrera jufqu'a fix rangées de
céleri;
&
daos ce meme
efpace, fi on le meten foífés,
il
n'en peur tenir que
deux rangées.
Tour ce qu'on peut dire a l'avantage
de
cette mé..
thode, c'efl que le
céleri
fe chauífe plus facilement
daos des foífés que fur des planches; mais auffi il eí1:
plus fujet
a
fe pourrir
~ par~e
que les eaux
féjo~r'Rent davantage dans un foífe que fur un terreln
comme celui des planches, un pe
u
élevé au-deífus
du fol commun. Cependant je ne blamerai point tout–
a-fait la méthode des foífés daos des terreins naturel–
lement fecs, ou l'eau pour arrofer -eft fort rare , ce
n'eft que dans
e~
cas qu'on peut autorifer cette mé
7
thode. Si l'on veut alors que le
céleri
vienne bien, il
faut creufer les foífés un pied de plus qu'on ne le fait
ordinairement, afio de remplir cette profondeur d'un
pied de bonne terre' prife
a
la furface du fol.
11
faut
auffi leur donner plus de largeur, afin d'y pouvoir
mettre davantage de cene bonoe terre: cela devient
pénible
&
couteux.
On peut fe difpenfer de tous ces 'travaux dans
la
culture du
céleri-nava,
quand meme le terrein feroit
fec
&
chaud de fa natu re, pourvu que l'endroit o
u
on le plamera ait été labouré
a
un pied
&
clemi de
profondeur,
&
qu'on ait foin de l'arrofer de tems en
tems. a croiífance dépend principalement de fa r a–
cine
&
de fa fouche ,
&
leur groífeur regle la pro–
·dufrion de fes feuilles. Sa graine fe ramaífe
&
fe con–
ferve comme celle du
céleri
ordinaire~
(
+)
*
§
<
CÉLESTE, (
Mytf.zol.
)
déeífe adorée
a
Carthage
H ••••
Ce n'eit point une divinité particu–
liere, mais la meme que les Grecs appelloient
Vra·
nie.
C'eft peut-etre la Lune ou Afiarte; d'autres
penfent que c'efi:Junon, & ·quelques·uns la prennent
pour Vénus.
CÉLÉSYRIE, (
Géogr.)
province d' Afie
qui
fai–
foit partie de la Syrie. La
Céléfyrie,
proprement dite,
étoit comprife dans les vallées formées par
1'
Anti–
Liban, d'otl elle avoit pris le nom de
Syrie creufe;
car telle eft la fi.gnification dn Grec
I<of'- n
~!JpÍe~..
Ces
vallées, felon dom Calmet, s'étendoient en lon•
gueur, du midi au feptentrion , depuis l'entrée
d'Emath jufqu'au-dela d'Héliopolis, ou Baal.Bek.
Denys le géographe la renferme entre le Liban
&
le mont Caíius. Mais, dans un feos plus éteodu, on
prend auíli la
CéLéJYrie
pour tout le pays qui eíl: au
midi de la Séleucie,
&
qui s'étend jufqu'a l'Egypte
&
í'Arabie. Jofephe met le pays d'Ammon dans la
Cé–
lé(yrie;
&
Etienne de Byzance y place la ville de
Gadare quí eft
a
l'orient de la mer de Tibériade.
Ptolémée appelle
Céléfyrie
la partie de la Syrie
~omprife
entre
1'
Anti-Liban, l'Arabie
&
le fleuve
<lu Jourdain. Ce pays qui s'étendoit du feptentrion
au midi environ foixante lieues, & trente du levant
au
couchant, étoit tres-fertile
&
tres-abondant dans
une grande partie de fon territoire.
11
y avoit plu–
fieurs vitles coníidérables. Ptolémée en compre
<lix-huit, Héliopolis , Abila furnommée Lyfanius,
Gaana o u Gafana, lna, Damas, Samulis , Abida,
Hippus, Capitolias, Idara, Adra, Scythopolis, Gé–
rafa,Pella, Dium,Gadara, Philadelphie
&
Canatha.
La
Céléfyrie
fut conquife par les Macédoniens du
tems d'Alexandre le
gr~nd.
Apres la rnort de ce
prince , elle appartint anx rois d'Egypte qui efii–
moient cctte poífeffion plus que l'Egypte rneme.
Mais Antiochus, roi de Syrie , la leur enleva l'an de
Rome
53 S,
&
depuis ils firent de vains efforrs pour
1--
reprendre.
· Lorfque ce pays
ftrt
foumís
a
la domination Ro–
maine
pa~
Pompée, plufieufs de fes villes regarde–
rent cet événernent com rrte une époque heureufe,
d'ou elles commencerent
a
compter les années dans
leurs annales
&
fur les rrtonumens. Cette ere fut
CE.L
adop~ée
par .Ies villes d'Abila, de G adara , cÍ'Hippus,
de
D~urn,
de
Can~tha,
de
P~U~
&
de PhilaC:lelphie.
Le fa1t eíl: conftate par les meda1lles de ces villes. Le
cardinal Noris ne l'avoit obfervé que fur les rnédail–
les de Gaclara, d'Hippus
&
de Philadelphie; depuis,
-on l'a découve rt fur les médailles de qua tre aLltres
villes. La rédnfrion de la
CéLéfyrie,
en province Ro–
maine!> etoÍt done
Ufl
éyénement bien Íntéreífant
pour ce pays. Le cardinal Noris en a examiné la
date
&
les circonfrances , avec
la
fagacité
&
l'éru–
dition qui carafrérifent tous fes ouvrages. A ces
preuves, on peut en ajouter de nouvelles tirées des
monumens.
Les yilles de
Célij'yrie
acqu1:rent , fous le nouveatt
gouvernement, de grands avantages; les unes le r é–
tabliífernent de leurs citoyens, les a
u
tres l'autono–
mie,
& toures une
efpec~
de liberté .qu'elles avoient
perdue· fous la dommanon des Jlllfs, ou par les
vexations des Arabes. Plufieurs de ces villes, par
reconnoiífance d'un changement fi heureux,
&
pour
en perpém-er la mémoire, établirent une ere, de la–
queHe on corn pta la fuite des années , dont l'épo–
que primitive fut fixée
a
l'année Syrienne, qui avoit
commencé al'automne de l'an de Rome
69o ·,
avant
l'ere chrérienne
64.
Do
m
Calmet remarque que dans
1'
1
criture on ne
diíl:ingue la
Céléfyrie
par aucun nom particulier. Elle
eft comprife fous le nom gén
1
ral
d'Aram
;
&
peut–
etre que
la
Syrie
de
Soba o
u
Aram Soba, s'étendoit
daos la
Céléfyrie.
Je ne fais pourtant, ajoute dom
Calmer,
fi
on en a de bonnes preuves, -car nous igno–
rons
Otl
étoit
la ville de Soba, qui donnoit le no
m
a
Aram de Soba,
a
moins que ce ne foít la meme
que Hoba, marquée daos la
Génlfe,
o
u
Chobal;
comme lifenr les Septante, d'o-lt Pon a fait Abyla
a
l)entrée de la
CéLéfyrie.
(
+)
*
§
CELICOLES .... Dans cet article
du
DiCf..
raí{.
des Sciences ,
&c.
au
lieu de
S.
Epiphane,
Lib. 1,
paneg.
lifez
S.
Epipham ,
lib. l,
panar.
Du reíte
~
M.
Bafnage a prouvé dans íon
Hiji()íre des Juifs,
que
les Pharifiens ne -croyoient point que les cieux fuf–
fent anirnés
~
&
ne les coníidéroient point comme le
corps des anges ;
&
que S. Epiphane ne leur
a
point
attribué ces erreurs.
L ettres
fur
l'Encyclopédie.
§
CELLULAIRE ( Trssu ) ,
Anatomie.
Nous
donneror;ts un fupplément important
a
cer article dlt
Diél.
raif.
des S ciences,
&c.
au mot Trssu.
CELTES, (
Hifl.
anc.)
le
nom des
Celtes,
ainfi
que leur origine , eft enveloppé de ténebres que
l es Grammairiens ont en vain taché de diffiper.
Ammien-Marcellin, fur la foi de Timegene, hifio–
rien Grec , aífure que les
Celtes
furent ainíi nom–
més d'un roi refpefré par la fageífe de fon adminif–
tration,
&
par l'éclat de fes vifroires. Sa mere
Galatie, dont
il
chériífoit la mémoire, donna fon
nom
a
une portion de la nation' qui fut appelléé
Galate. Appien, appuyé du fecours des traditions
populaires , tire la racine de ce mot d'un certain
Celtus, fils du Cyclope Polypherne, qui fecondé
de fes freres Illirus
&
Gala , fortit de la Sicile,
&
fe rendit ma!rre de tous les pays connus fous
la
dominarion de la C eltique. Tons les conquérans ,
pour perpétuer leur gloire, avoient alors
la
coutu–
me de donner leur norn aux nations fubjuguées
par leurs armes.
11
eíl: bon d'obferver que quand les
Grecs ne trouvoient _pas la racine
du
norn d'un peu–
ple daos leur langue, leur imagination
feconde
enfantoit un roi o
u
un h
1
ros , dont ils faifoient
defcendre toute la nation.
J
ules-Céfar fe borne
a
dite, que le nom de
Celtes
doit fon origine
a
la
langue naturelle du pays que ces peuples habi–
toi
~ nt.
Il eft plus intéreífant de favoir quels peuples
étoient cornpris fous la dénomination de
Celtes :.