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So6

TAB

NlIfi-C

~

dea , nuncfucurre mihi

,

nam pofo med

PiRa

doCU u mplis muLLa tabella lUis.

~

D éeífe, fecoure7.-moi maintenant ; car tant de

la–

,t

bleaux

qui font dan vos t mples, t ' moignent bi n

" que vous

avez.le

pouvoir de gu ' rir

H .

Cefi fur cela que les premiers cbr ' tiens,lorfqu ils

relevoient de maladie , offroient au faint dont ils

avoient éprouvé le

f~cours

, quelques pieces d'or ou

d'argent , fur lefquelles étoit gravée la parrie qlli

avoit été malade. Et cette meme COlltume dure en–

core au jourd'hui , car on voit des gens qui apres etre

relevés de maladie , fe font peindre eux-memes dans

le rrifie état 011ils étoient,

&

qu'ils d 'dient ce

tableau

au C¡jint par l'interceffion duquel ils ont obtenu lellr

guérifon.

Récapitulons en deux mots les flljets des

tableallx

yotifs.

Ceux qui s'étoient fauvés du naurrage, fai–

foient repréfenter leur avanture fur un

lableau

qu'ils

confacroient dans le temple du dieu

a

qui ¡ls croyoient

devoir leur falllt ; ou bien ils le oórtoient pendu

a

leur

col , pour attirer la

compa~on'

&

les charités

d~1

pu–

bEco Les Clvocats employolent auffi quelquefols ce

moyen pour toucher les juges , en expofant aux yeux

la mifere de leurs parties ,

&

la cruauté de leurs en–

nemis . Enfin ceux qui relevoient de quelque facheufe

mala'die, confacroient fouvent un

tableall

au dieu

a

qui ils attribuoient leur guérifon.

Comme Diagoras étoit dans un temple de Neptu–

J<le , on lui montra plufieurs

tableaux

,

monument de

reconnoiífance offerts par des perfonnes échappées

du nallfraae. Douterez.-vous apd:s cela , lui difoit–

on , de I'heureufe puiífance de ce dieu?

J

e ne vois

point , reprit-il , le¡

tableallx

de ceux qui ont péri

inalaré toutes lellrs promeífes. Autre réflexion.

T ant de

tableaux votifs

de voyageurs échappés au

naufrage, devoi ent défigurer étrangement les autels

de Neptune; mais de telles infiitutions étoient né–

ceífaires pour maintenir les' hommes fOlls la plliífance

des divinités. Horace fe moquoit de ce que lui dit

Egnatia , que l'encens bruloit

&

fumoit de lui-meme

{m

une pierre facrée; mais ce prétendu miracle en

impofoit urilement aux imaginations foibles de la po–

pulace.

(D.

J. )

T A.BLEAU,

(Littérat.)

ce font des defcriptions de

paffions, d'événemens, de phénomenes naturels

qu'un oratellr ou un poete répand dans fa compofi–

tion , 011 leur effet efi d'amufer , ou d'étonner, ou de

to'Ucher, ou d'effrayer , ou d'imiter,

&c.

,

Tacite fait quelquefois un grand

tableau

en quel–

ques mots ; Boífuet efi plein de ce genre de beautés ;

il

Y

a des

tableaux

dans Racine

&

dans

V

oltaire ; on

en

trouve meme dans Corneille. Sans l'art de faire

des

tabLeaux

de toutes fortes de caraéteres, il ne faut

pas tenter un poeme épique ; ce talent eífentiei dans

tout genre

d'éloqu,e~ ce

&

de poéfie , efi indifpenfa–

ble encore dans l'eplque.

T ABLEAU ,

( Marine .)

partie la plus haute d'une

flltte fous le couronnement, Olt

l'

on met ordinaire–

ment le nom du vaiífeau. On l'appelle

miroir

dans

les autres batimens.

Voye{

MIROIR.

T ABLE.A.V ,

( Commerce.)

fe dit d'un cadre qui con–

tient une liil:e

impl~imée ~es

noms de pluíieurs ou

~e

toures perfonnes d un meme corps , communaute,

métier -Ol! profeffion par ordre de date

&

de récep–

tion , ou feIon qll'elles ont paifé dans les charges.

Ces

tabLeaux

fe meltent ordínairement dans les

chambres Ol! bureaux de ces corps ou communautés,

&

quelquefols dans les greffes des jurifdiétions des

v illes, comme on en voit au chiltelet de Paris, oll

{ont infcrits les maltres jurés ma<;:ons , charpentiers ,

greffiers de l'écritoire,écrivains vérificateurs des écri–

tures ,

&c.

On

dit qu'on parvient aux charges.d'un córp¡ ou .

T AB

communa

lté

par

ordrt.

.

t

blulU,

10r[quc ce n'

par le hol.x du magifuat , ou par r 'l :rion de mal–

tre mai felon la date de

Úl

r ' eption:qu 'on d vi nt

garde , juré, ou fgard.

ro)'e-

G

ARD~,

J

RÉ,

E _

GARD.

TABLEA

U

10

-T

,efi un

tabl(ou

dans

1

quel

font in[crits dans les burealL" des ommunant 's les

noms de tou ceux qui ont ' té gardes ou jur ' , On

1

appelle

tableau mOllvant,

parce qlle chacun de c

s

noms efi écrit féparement fur une p tite cart larae

d'un pOllce , in(ér 'e dans le

l

bl,'all;

a

mefme qu'?il

meurt quelqll'un de c ux qui {o nt ainfi inC rits le

concierge a foin de tirer de

fll

place le nom dll d '–

funt,

&

de la remplir auffi-tot du nom de celui 'lui

fuit ,en fairant remono:er tous les autre jufqu

'IU

der–

nier, enforte que les pIaces

,~'el1-bas

qlli d meurent

vacant

5

{oient de.llin 'es pour les premiers gardes ou

jurés qu'on élira.

D ia ion. de Commerce.

T ABLEAU ,on donne auffi ce nom

a

certaines pan–

cal-tes, Olt en con{équence des ordonnances ou par

ordre de jufiice , on inferit les chofes que 1'on veut

rendre publiques. Ces

tabfeallx,

lorfque les affi¡ires

concernent le commerce , fe dépofent dans les gref–

fes de jurifdiétions confulaires , 011 il

Y

en a, finon

dans ceux des- hotels-de-ville des juges royaux ou

des juges des feigneurs. Selon l'ordonnance de

157h

l'extrait des foci étés entre négocians ,

&

la déclara–

tion de ceux qlli font venus au bénéfice de ceífion ,

doivent etre inférées dans ces

tabLeaux

publics:

Voye{

CESSION.

Id.

ibid.

T ABLEAU DE BAlE,

(Archit.

)

c'efi dans la baie

d'une porte ou d'une fenetre, la partie de l'épaiffeur

dl!. mur qui paro!t au-dehors depuis la feuillure,

&

qui eíl: ordinairement d'éqllerre avec le parement.

On nommme allffi

tabLeo1tle

coté d'un piédroit

oa

d'un jambage d'arcade fans fermeture.

(D.

J.)

TABLEAU, (

Courroyer.

)

c'efiun morceau de cwr

fort dont la figure efi quarrée.

(D. J.)

T ABLEAU ,

(Jardinage.

)

fe dit d'un e piece de par–

terre qui occupe tout le terrein en face d'un batiment;

ainfi 1'on dit un parterre d'un feul

tablealt.

On pour–

roit encore nommer un parterre qui fe répete en

deux pieces paralelles, un

p arterre

féparé en deux:

tableallx.

T ABLÉE, f.

f.

(Tonder. de draps.

)

ce terme fe dir

de l'étoffe 'lui efi attachée avec des crochets fur la

tab!e

a

tondre, lorf'lue cette partie de l'étoffe a

été

entletement tondue. Chaque

tabLée

porte ordinaire–

ment un tiers d'étoffe de long.

(D.

J.)

T ABLER,

V .

n. (

T riarac.

)

c'eíl: la meme chofe

que cafer

Dll

difpofer fes dames convenablement

pour le gain de la partie.

Voye{ TRICTRAC.

TABLETTE, f. f.

(Arenú. )

pierre débitée de pea'

d'épaiífeur pour couvrir un mur de terraífe, un bord

de réfervoir ou de baffin. T outes les

tablettes

fe fonl

de pierre dure.

On donne auífi le nom de

tablme

a

une banquette.

T ablette d'appui, tablute

qui couvre l'applli d'une

croifée , d'un ba!con,

&c.

Tablette de bibliotheque ,

aífemblage de plllfieurs,ais

traverfans, foutenus de montans, rangés avec ordre

&

fymmétrie ,

&

efpacés les uns des autres

a

certai–

ne difiance, pour porter des livres dans une biblio–

thegue. Ces fortes de

tablettes

font quel'lnefois déco–

rées d'architeéture compofée de montans , pilafires,

confoles, corniche¡,

&c.

On les appelle auili

ar–

moires.

T ablem de chemin¿e

,

c'efi une planche Ele bois ou

une tranche de marbre profilée d'une moulure ronde,

pofée fur le chambranle , au-bas d\m attique de che–

minée.

Tablette de jambe itriere,

c'efi la derniere pierre qui

COllronne une jambe étriere,

&

qui porte 'luelqlle

moulure

en

f¡¡jllie fous un ou deux poitrails. On

la

nomme