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808

TAB

auíIi communiqué une copie tres-exaétement

figurée

él.

M.

Schoeflln , membre de l'académie des Inlcript.

dr

Paris.

Ces

tabLettes

pofiérieures

a

celles de Saint-Viétor

de

6

OH

7

ans,

cl?mprenn~nt

les

artic,l~s

des {or:n mes

p ayées

a

ceux qUl

apportOlen~

des preí.ens'all rOl , des

aumones difiribuées dans les liellx de fon paífage aux

p auvres,

a

¿es religieu;x ?u reli(ellres ,

~

?es gens

q ui venoient de tollS cotes pour

et~e

guens de ce

qu'ils appelloient

morbus r:gls

(

des ecr?uelles, ) , de

la dépeníe pour les fu nérallles des offic;ers

q~ll

mou–

roient (ur la route , des (ommes donnees a l abbaye

de

S,

D enis pour des

anni:,~rfa!res , a~lx hop~taux

des lieux par Oll la eour paflolt, a certallls officlers ,

lor(que cela étoit d'll(age , outre leurs, gages ,

'p

0ur

l'achat de chevaux en place de eellx qlll mourolent :

d'allttes {ommes pour les olfrandes t']lle le roi

&

les

princes, ou la reine ,

~~i!oient

allXégliles

q~l'ils

vifi–

toient : pour celles qu lIs

employOlen~

aux leux,: les

fommes

a

quoi étOient

évalu~es

les

dlxl~e,s , {~)Jt

d,u

pain {eul foit du pain

&

dll

Vll1

que le rOl

s

obltgeOlt

de payer 'a quelques monafier,es voi1ins

~les

lieux Ol!

il s'arretoit pour les re pas , {lllvant d'anClerules c.:on–

ceilions : le payement des .gages

~e~

nouve,aux

ehe~

valiers a me1ure que le rol en creon dans fes voya–

ges & 'le eofn du cheval, ou au-moins du frein doré

do;t il leur faifoít préfent. En généralles

tablettes

de

G eneve paroiflent tres-inltrutrives ,

&

il (eroit

a

(Oll–

baiter qu'on en eút coníervé beaucotlp d'aütres de

~e

genre.

'

On peut tirer plufieurs utilités de ces {ortes de

ta–

'h!eues,

par rapport

a

d'anciens llfilges de la eOllr, du

prince , Ol! de la riation , comme au/ti pour la vérifi–

cation de cerfaines époques , {m le(qu.:!les on n'a pas

de monum ens plus ' certains, On

y.

trouve a vec plai–

fir le prix de diver{es cho(es de ce tems-HI; par' exem–

pie , dans les

labLwes en c¡re

de Geneve o n voit que

le clleval de {omme

&

le rouílin étoient pay és

~

Jiv.

le palfroi

10

liv. le c.hevalde trait fimpleme nt appellé

equus,

12,

14

&

16

liv.'un gra nd cheval ( fa ns doute

de bataille )

ftn

payé

32

li'l. Le fie llr de T rie pour

avoir e¡nployé

24 jOt,IiS

en

{~n voyag~

d'Angleterre,

demanda

150

liv. mals poudon palfrol

&

deux rou(–

fin's qui étoient morts , il requit

120

livres : ce qui

fai{oit alor-s une {omme fort

conúdérable.On

accorde

él.

un valet du roi

2

{ols

6

deniers pour {es gages par

jour , & au clliíinier le double : ce 'lui efr fort cher ,

fi l'on évalue ['argent d'alors

el

celui de nos jours.

L'article des aumones de nos rois fot me dans les

.tabLette,s de

G eneve plus de trois grandes pages

in-fol••

parce qu'on y marquoit le nom , la qualit¿

&

le pays

des per(onn es allxquelles elles (e fa ifaíent. Mais ce

qlli mérite d'etre ob(ervé dans ce dérail, c'ei1: qu'on

y apprend que les malades qui étoient alors affligés

des écrollelles , ye noient trouver le roi de toutes'les

provinces du royaume)

&

meme d'E(pagne

&

d'I–

talie.

Il

n 'ea pas

a

pré{lImer que ces gens accouruifent

de ji loin, (eulemerit pour avoi r

2 0

ou 30 [ols qu 'on

leur donnoit en alimo ne, mais apparemment parce

que Philippe.1e bel les tOllchoit, qllelque jour que ce

fút ,

&

(ans

(e

faire attendre.

Yoy e{

E CROUE LLES.

Remarquons encore qu'on qualifioit du titre d'all–

mone ,

per eLemoJYnam,

tout ce qui {e donnoit gra–

tuitement. En vertu eje cet u(age , l'écrivain de ces

memes

tabLettes

marque au jeudi 29 Novembre 1308,

que ce jour-la , le roi étant

a

Fontainebleall, Pierre

ele Condé , d erc de {a chapelle, rec,:ut huit livres ,

per e1emoJynam.

Le pere A¡exandre, dominicain, voulant établir

que I¡¡. t ratlition des Proven<;aux {ur la poifeffion du

corps de la Ma!?delaine ea tres-ancienne , {e {ert d'u–

n.e infc ription ecrite {ur une petite

tabLeue

enduite de

~lre

,

&

pour

don~er

du

poids

a

~ette

i.nf

~ription

•.

íl

dit

ql~eUe

efr du ve. fie le de Je[us-Chrii1,

paree

qu'on n'a poin! écrit {ur la cir depuis ce fi

ele.la'

t

M.

l'abbé Lebeuf , dans un m ' moir

fnr

cette matie–

re , in(éré dans le reeueil de l'académ' e des Belles–

Lettres ,

&

dont nous venons de profi ter, prouve

invinciblement contre le dominicain, qlle l'u(aO'e d'é.

crire

(ur

des

tabLutes de cire

,

loin d'av ir ceflé avec

le v . fiecle , a été pratiqué plus ou moins dans tous

les fiedes {uivans,

&

meme dans le d(¡'rnier fiecle.

L'abbé Chatelain de Notre-Dame de Paris t 'moi–

gne qu'en

1692.

les

labLes

dll choeur

de

S. Martin de

~avjgny

, au dioce(e de Lyon, qui efi une maiton

d 'anciens religieux de CIllgny , étoient de cire verte

&

qu 'on écrivoit deifus avec un ltilet d'argent.

L~

meme chofe efi attefiée pOll r la fi n du meme 1ieele

a

l'égard de la cathédrale de Rouen, par le fieur

l~

Bntn des Marettes, autellr du voyage liturgique

compo{é alors ,

&

imprimé en

17 18,

á,la relerve

qu'on écrivoi t le nom des officiers qu'avec un íim–

pl~ poi ~<;o?

Peut-etre C¡u,e c,et

u\ag~

ne fubfifie plu!t

aUJourd hlll

el

Rouen ; mals

11

y etGl1t encore en vi–

gueur en

17 22;

car

M.le

Beufy vit alors les ofliciers

de la {emaine courante

in tabuLis

[ur de la cire. Le9

Romains s'en {ervoient

el

d'autres ufages,

&

pre(qlle

toujours pour les lettres qll'ils écrivoient a table,

{oüvent entre les deux !e.rvices ,an {énat, au théatre;

en voyage_dans leurs lmeres,

&c.

Ils nommoient ceS.

petites planches ou

tabLeues

endllites de cire,

cadi–

ciLIos.

Cicéron les employ oit volontiers ponr {es

bil~

lets

a

Atticus. (

Le

clzevaLi

r

DE JAUCOV R

'r. )

T

ABLETTES ,

(Hifl. ancien.

&

modo

)

les

tabLeues

que nous employons pour écrire , {om une e(pece

de petit livre qui a quelques fenilles d'ivoire , de

papier, de parchemin préparé ,

(m

letqu elles on écrit

avec un e touche , OUUll crayon, les cho(es dont

011

v eut fe {ouvenir.

Les

tabL.:ws

des Romains étoient pre{51ue comme,

les nem es, excepté qu e les feuillets étoient de bois ,

dont elles eurent le nom de

tabeLLIe

,

c'efi-a-dire,

par.

'lile

tabuL(lt

;

eH s contenoient deux , trois , ou cinq

fe uillets;

&

(elon le nombre de ces fellillets , elles

étoient

appellées.díp rycha ,

a deux feuillets ;

triplY–

cha ,

el

trois feuillets ;

pentept)'cha,

a cinq feu illets

celles qui avoient un plus grand nombre de feuillets,

{e

nommoicnt

POLyplYclza,

d'oll nous avons fait

pltü"

LÍca ,

des poulcts , terme dont on {e {ert encore pOllr'

dire des letlres de galanterie , des lettres d'amour.

Les'anciens écrivoient ordinairement les lettres d'a–

mour (ur des

tablettes

,

&

la per{onne

a

qui on avoit

écrit la lettre amoureu(e, fai foit réponfe (ur les me–

mes

tabLettes ,

qu'elle renvoyoit , comme nOlls l'ar"

prenons de Catulle ,

ode

43 .

(D.

J.)

Maniere de

¡aire

Les

tablettes

Manches p our écrire

avec un' poimjon de cuivre.

Prenez dtl gyp(e criblé

&

paífé par le tamis ; détrempez-Ie avec de la colle de

cerf, on autre ,

&

en donnez une co uche [ur les

feuilles de parchemin ; qlland elle (era fe che , vous

la raderez pour la rendre unie

&

polie; pllis vous

donnerez encore UBe couche comme deífl1s,

&

ra·

clerez une {econde fois, apres quoi , avec de la cé–

ru(e bien broyée

&

tamifée , dé'trempée dans I'hllilt;

de la graine de lin euite , vous oindrez le{dites

la:

bLettes,

&

les laifle rez {écher

el

l'ombre pendant cinq

ou fix jours; cela fait , avec un drap on linge un

peu mouillé , vous les.frotterez

&

unirez; cela fait,

lor(qu'elles all.ront encore .feché dix-huit ou vingt

JOurs, elles {eront faites.

T

ABLETTES

de bibLiotl1eque

,

(Antiq. romo

)

les Ia–

tins appelloient

p egmata ,

ou

pLatei,

les

labLelteS

des

bibliotheques , fur le(quelles on pla<;oit les livres.

Ciceron écrid Atticus,

ep.

8.

L. IV.

en lui par–

la~t

de {a bibliotheque : la difpofition des

tabLws,

, efi tres-agréable,

nihil v enujlius quam iUa tita pegma–

t¡¡.

OJl

ivoit.

CQ.ut

~~

de

range~

dans

~me~elie~