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TAB

tous

les

oúvrages d'un auteur , avec fon

portrait.

Quand au terme

platú,

Juvemal s'en eft fervi dans

la feoonde fatyre ,

vers

7.

di

il fe moqut::de ceux qui

v-eulent paroitre favans, par labeauté'&la grandeur

d'une lribliotheque : car, dit-il, entre eUJe , celui-la

paífe pour le 'plus favant " dont la bibliothe'qne e·ft

ornée d'un prus grana: nombre de figures d'Ariítote

&

de Pittacus.

Na-m perfiéli.flimus horum

e.l~

Si

quis AriJlolelemjimilun

,

ve!

PiUflCO'n emu,

Eejubu archety-pos

plateumftrvare

cleaflthas.

(D.

J.)

T

ABLETTE,

f.

f.

ouv'rage

de

Tablwier,

petit meu–

ble propremerÍt travaillé .. compofé de deux ou plu–

iieurs planches d'un bois léger & 'précieux , qui fert

-d'omement dans les ruelles , ou dans les cabinets ,

particulierement des dames,

&

fur lequel elles met–

:tem des livres d'ufage journalier, des porcelaines,

&

des bij oux de toutes fortes.

C'

eft de ces efpeces de

tableltes

qu'une cbmmunallté des arts

&

métiers de

Faris a tiré fon nomo

(D.

J.)

T

ABLETTE,

(Pharm.

)

médicament interne

~

fec ,

de différentes figures, compofé de différentes matie–

res, qui ,

a

i'aide du fuere diíIout

&

cuit, prend une

forme folide

&

caífante: on voit par-la en quoi il

differe 'du trochifque.

La

matiere ea ou

excipiende

ou

excipiente.

L'excipúnde

eft prefque tout ce qui entre dans

l'é–

leétuaire ; tant les excipiens , que les excipiendes.

L'(xcipiente

eft toujours le meilleur fucre diífous,

dans une liqueur appropriée , aqueufe,

&

cmt

él

coníiil:em:e convenable.

Le choix demande quelques particularités.

Il faut que le remede dom il s'agit , foit folide

&

caífant, cohérent fans etre vifqueux, qu'il fe fonde

aifément dans la bouche , & qu'il ne foit pas défagréa–

ble

a

prendre.

Ainíi on ne doit guere

y

faire entrer les gommes,

les extraits , les fucs épais , les terreux gras,

&

au–

tres femblables qui donnent trop de ténacité.

Ce n'ea pas ici non plus le lieu des matieres qui ont

une faveur

Oll

une odeur défagréable , parce que le

remede doit ou fe fondre <ians la bouche ,

Ol!

etre

maché.

On ne fait point uCage ici de fds, fur-tout de ceux

qui fe fondent, ou qui s'exhalent . on

emploi~

les

poudres groffieres ,

mais

qui font molles; point d'a–

cides fofIiles , ils empccheroient le fucre de fe coa–

guler.

On doit éviter les noyaux qui font remplis d'une

huile qui fe corrompt facilement , íi le

malad~

doit

ufer dll remede pendant long-tems. La

tablette

étant

{elide

011

peut y faire entrer des remedes tres-puif–

fans

,&

qui meme pefent beaucoup, pourv.u que le

mélange foit bien exaa .

On peut donner une bonne odenr au

re~ede

., en

y

mettant un peu d'ambre, de l;lUfc, de Clvette ,

0\1

bien lorfque la maífe eft congelee , en la

frotta~t

avec

des liqueurs qui fentént bOll, comme des hutl-es ef–

fentielles, des eífences odoriférantes,

&c.

On peut

auffi lui donner une cou!eur 'graciet\fe, -en répandant

deífus ,un peu avant qu'el1e fe r 'froidiífe,

d~s ~euil­

les d'or ou d'argent, ou bien des fleurs de dlfferen–

t es couleurs hachées. bien menues. Le nombre des

ingrédiens doit etre en petite quantité; l'ordre eftle

R1eme que dans les trochifques ,

&

dans les

pi~lules,

quoique fOllvent il ne s'accorde pas avec cehll de la

préparatioo.

,

. .

La figure e,ft indifferente , C0mme elle ne

f~t

m

bien ni mal

el.

la vertu du remede, on peut en lalífer

le choix

el.

l'apoticaire: car ou , lorfque la maífe eft

prete

el

fe <TeJer on

la

verte dans une boete pour qu'–

elle en

pr~nne ~la

figlue,

&

c'efi ce qu'on appelle

,Tome XY.

TAB

809

1

1't1"dal¿on

;

OH

bien 1'ayant verfée, {oit toute entie–

re , foit par parties , fur un plan, on la forme en

petites maífes, en maniere de quarrés oblongs , de

rhombe,

&c.

La maífe de la

tahlme

fe détermine tres-rarement

~

r.lt

;s poi~s,

ou pa.r les .mefures. Elle n'eft pas

ú

bmnee, qu elle ne pluífe bIen aller depuis unedrach–

me jufqu'a demi - once!

.La dofe s'ordonne par le n0mbre, par exemple

~

f~,-uvant

que les

eablettes

font plus

~randes

ou plus pe–

tites; par

morcea~,

quand la ma1te n'eft pas diviíée ;

par le poids, quand on

y

a fait entrer des ingrédiens

e.fficaces,

&

alors la dofe eft plus srande ou plus pe–

tIte, felon la force

&

la proporuon de ces ingré–

diens : elle ne va cependant guere au-dela d'un\';

once.

La quantité générale , quand elle eft au-deífous de

quatre onces, ne fe prépare pas commodément. Si

cependant on fe fert des

tabletees

officinales , on

ea

prefcrit qu'autant qu'il en eft befoin pour peu de·

JOurs.

La

proportion des ingrédiens

excipiendes

entr'eux

~

fe détermine facilement, en ayant égard

él

la nature

de chacun, au but qu'on fe propofe, aux précau–

tions indiquées; celle de

l'

excipient

a

l'égard des

ex–

cipiendes

,

fe connolt par ce qui fuit.

En général, on emploie fort bien le qlladruple,

ou le fextuple de fuere,

él

raifon des

excipiendes.

11 faut avoir égard

a

la pefanteur fpécifique,

&

él

la confiftence des

excipiendes.

Ceux qui font tres-le–

gers par rapport

,él

leur grand volllme

~

demandent

une quamite plus coníidérable d'excipient; cellx qui

font fecs ,durs , poreux ,joints avec une petite quan–

tité de fucre , deviennent prefque auffi durs que la

pierre.

,

Si les

excipiendes

contiennent en eux-memes da

fucre, on doit diminuer la CJ,lIantité de

l'excipiem

au

prorata ; ce qu'il faut obferver pour les conferves.

les eondits,

t/c.

cependant.on

laiíIe

él

l'apoticaire

el

/ déterminer la quantité de fuere, excepté quand on

veut que la dofe foit pefée , paree qu'il en eoute pe",

de lever tous les doutes.

'

Laj'ouJcription.

On laiífe

él

l'apoticaire la maniere

&:

l'ordre de la préparation: on indique auffi, íi hon,

femble, de queUe liqueur on doit arrófer la maíl'e ,

&

íi on doit l'orner avec des feuilles d'or, ou de pe,..

tites fleurs: on mentionne quelquefois le poids que

doit avoir chaque

tabletre.

.

,

Le fllcre fait qu'on n 'a pas befoin de véhicule; le

but détermine le tems

&

la maniere d'ufer du reme–

de , on le mache, OU on le laiífe fondre dans la bou–

che peu-a-peu.

On donne quelquefois fous la forme de

tah/mes

les purgatifs , les antivel'mineux, les ftomachiques,

les carminatifs, les c-antarides, les antiglutinellx

~

les

aphrodiíiaques, les alexipharmaques, les béchiques_

eette forme eíl d'ailleurs utiIe pour l'ufage domef.

tique,

&

pour les voyageurs; elle efi commode pour

faire prendre bien des remedes aux enfans

&

aux

gens délicats; mais elle ne convient pa,s dans les cas

Oll il faHt que J'aétion foit prompte, ni

él

ceux qui

ont de la répugnanee pour les chofes douces.

(D.

J.)

, T ABLETIER , f. m. (

Corps de méúer

)

celui qui

travaille en tabletterie. Les maltres

tabletiers

ne fon–

qu'un corps ave.c les peigniars. Leurs ouvrages part

ticuliers font des tabliers pour jouer aux échees, au

trictrac , aux dames , au renard, avec les pieces né–

ceífaires pour y jouer; des biUes

&

billards, des

Cnt–

cifix de buis ou d'ivoire; d'oh ils font appellés

tai/–

leurs d'images d'ivoire :

enbn toutes fortes

d'ouvra~es

de curiofité de tou r , tels que fOnt les batons

a

fe fou–

tenir, les montures de cannes , de lorgnettes

&

de

lunettes , les tabatieres , ce qu'on

ap ~elle

des cuiíi–

nes , des boetes

a

favonnettes,

&c.

ou ils emploient

KKkk!.t

ii